CHAPITRE UN

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Le ciel au-dessus de Londres semblait indécis, passant du gris au bleu selon son humeur. Les gens se pressaient dans les rues, un brouhaha parfaitement humain s'en élevait ; des rires, des cris, des voitures, des pas, desbus, des soupirs, on en entendait presque des sourires. Nous étions le premier septembre, et King's Cross connaissait la foule habituelle des débuts d'années scolaires.

Devant l'entrée principale, quelques familles transportaient des chariots qui menaçaient de renverser les passants qui ne faisaient pas attention, quelques enfants – trop jeunes encore pour aller à l'école – couraient et riaient, et certains, devenus trop grands pour courir entre les jambes d'un inconnu, étaient appuyés contre des murs et discutaient. C'était le cas d'Albus Severus Potter, cheveux ébouriffés, air nonchalant et chat dans les bras. Il donnait l'impression d'être en plein débat avec le garçon qui lui faisait face.

 - Pour la millième fois, non Scorpius je ne tenterai pas la sélection pour l'équipe de Quidditch cette année !

Scorpius insistait toujours cependant, ne faisant pas attention à l'air faussement agacé de son ami.

- Albus, on y a joué tout l'été, tu ne peux pas me dire que tu détestes ça, tu étais très bon !

- J'y ai joué seulement pour toi, pour te faire plaisir. Je ne vois pas l'intérêt de voler après une balle, désolé.

Avant qu'il ne puisse insister d'avantage, la conversation fut coupée par Lily, la sœur d'Albus, leur disant qu'il fallait maintenant passer de l'autre côté de la voie.

Albus ne savait pas très bien s'il était heureux de retourner à l'école ou non ; il n'aimait pas la majorité des cours qu'il allait devoir passer en Aspic, n'avait pas beaucoup d'amis et appréhendait le fait de devoir réellement choisir ce qu'il allait faire plus tard. Il avait mentionné plusieurs fois pendant l'été qu'il ne ferait peut-être pas sa septième année à Poudlard et prendrait le temps de trouver ce qui lui plaisait vraiment, mais Scorpius s'était mis en colère. Scorpius, l'amoureux de livres et d'études. Scorpius, incollable sur tout. Il trouvait inconcevable et irresponsable qu'Albus puisse envisager d'abandonner, et Albus lui avait donné raison. À vrai dire, l'aspect le plus agréable dans sa vie au château, c'était son amitié avec Scorpius : ils pouvaient s'y voir tous les jours, étaient dans la même maison et partageaient absolument tout. Il était la force tranquille dont Albus avait besoin – même s'il ne l'admettait jamais devant lui.

Ils traversèrent la barrière ensemble. Harry et Ginny Potter aidaient Lily à porter la cage de son hibou et à la monter dans le train. Albus les embrassa, eu droit aux recommandations habituelles et fit un signe de main à Drago Malefoy, un peu plus loin, disant au revoir à son fils. Il trouva un compartiment libre et s'y installa, il fut rejoint quelques minutes après par Lane Londubat-Lovegood, un jeune garçon plutôt réservé aux cheveux couleur paille et aux grands yeux verts.

- Coucou Albus ! Tu as un nouvel animal ?

- Ce n'est pas très gentil de parler de moi comme ça, Lane, répliqua Scorpius qui se tenait contre la porte du compartiment et qui vint s'asseoir face à Albus.

- Ne l'écoute pas, il essaye encore d'être drôle même si on lui a répété plusieurs fois qu'il ne l'était pas. Mon hibou s'est envolé par la fenêtre et il n'est pas revenu, je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé...Du coup j'ai décidé de prendre un chat ! Elle s'appelle Lune.

Pour toute réponse, Lune, endormie, se recroquevilla un peu plus sur son siège.

Albus passa la majorité du temps du voyage à rire et à raconter ses vacances, il ne vit pas le temps passer et ils riaient toujours lorsqu'ils enfilèrent leurs robes respectives ; celles de Serpentard pour Scorpius et Albus et celle de Poufsouffle pour Lane. Et malgré ses appréhensions et ses réticences, lorsque le train s'arrêta en gare et qu'il vit autant de sourires sur la tête des premières années, la silhouette d'Hagrid qui se dessinait et Lane et Scorpius souriants, Albus se sentit réellement heureux d'être de retour à Poudlard.

Dans le scintillement d'une étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant