Des larmes claires qui roulent sur les joues
Cette raucité qui rend la voix aphone
Des yeux tout rouge qui regardent dans le vide,
Des mains, jointes en guise de recueillement
Ce voile blanc qui cache le regard de la veuve
Cette colère non contenue du jeune frère
Qui gesticule, s'indigne, menace.C'est autant des signes d'un chagrin
Fortement ressenti!
C'est autant d'attitudes stoïques
En de pareilles circonstances
C'est autant d'émotions variables
D'un coeur en détresse !
Autant ils sont perceptibles,
Autant il y en a qui,
Mêmes pudiques
Sont extérieurs, visibles
Et ostensibles,
Quand bien même
Ils ne sont pas délibérément
Extériorisés,
Volontairement ostentatoires.Aussi, je compatis
A la douleur des ascendants ébranlés
A la douleur de l'épouse qui prend le deuil
A la douleur des enfants orphelins et orphelines;
Je compatis et partage la colère du frère puîné ;
Je compatis à la perte du parent si cher à tous;
Je souhaite que la terre soit légère
A celui qui vient de nous quitter
Amin!
Mais surtout
Je souhaite que la justice soit rendue
Par devoir
Aux ayants droits,
Pour celui-là qui vient juste d'être assassiné.