Cauchemar

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Un oeil rouge, gros comme le soleil☀ levant,
Dans une protubérance plane et sèche
Comme un désert, vous regarde.

Des sifflements assourdissants d'ouragan,
Q
Dans un remue-ménage indescriptible qui envahit,
Un corps, une masse difforme, se meuvent
Horrifiants !

A gauche un gouffre béant à donner du vertige,
A droite, une lame de larve de feu coule,
Au milieu un chemin raide à emprunter
Un passage obligé !

Des palefreniers fougueux arrivent en sens inverse
A vous faire quitter de la piste,
Toute petite, verticale !
Une averse de pierres rouges en feu,
Sur une tête sans coiffure,
Rasée très ras,
Nue.

Les chocs sont inévitables
Voire certains
Et imminents dans ce décor apocalyptique.

La voix devient aphone,
Aucun son
Pour crier, pleurer ou
Pour appeler à l'aide.

Puis, comme dans un signal invisible donné,
Des mamelles ensanglantées tombent,
Des têtes sans bustes,
Tranchées, roulent par terre,
Des bustes sans membres jonchent le sol,
Des aboiements lointains de chiens
Des ricanements d'hyènes affamées...

Puis, le silence du silence, lourd
Le réveil brusque,
La torpeur du sommeil,
La peur fébrile qui envahit,
La moiteur du lit:
C'était un horrible cauchemar.

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