2. Juste un touché...

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Quelques heures plus tard, je suis chez moi en train de regarder la télévision. Mon chat, Caramel, s'est placé à mes côtés sur le canapé et attend toujours plus de caresse et pourtant, ce n'est pas ce qui manque. Je regarde des séries américaines tout en sachant qu'il fait merveilleusement beau dehors. Je ne sais pas, je n'ai tout simplement pas envie. Mon père débarque dans la maison comme un coup de vent et part dans la cuisine. Je me lève, curieuse, et vais à sa rencontre. À mon arrivée dans la pièce, je vois mon père en train de faire mille choses à la fois. Il range des courses surement alors je le salus et il fait de même.

Je n'ajoute rien et m'en vais dans ma chambre, suivis de Caramel. J'allume mon ordinateur et navigue à travers mes photos. Je passe de celle de quand j'étais petite à celle avec ma mère, morte depuis 6ans maintenant. J'arrive bientôt dans la rubrique où j'ai rencontré Théo. Il s'y trouve beaucoup plus de vidéos que dans mes autres fichiers alors je décide de ne pas les regarder. Toutes les photos sont magnifiques et je prends l'initiative de sortir mon appareil photo et d'appeler Théo pour en refaire. Comme mon téléphone à prit cher dans ma chute, je lui téléphone du fixe. Mais dès la première sonnerie, je tombe sur son répondeur. Il doit surement l'avoir éteint. Heureusement, je sais où le trouver. Je me hâte de sortir et d'aller dans un cinéma désinfecté. Effectivement, je le découvre là.

- Coucou mon amour ! crié-je en le voyant.

Je m'approche pour l'embrasser mais il m'informe:

- Je suis malade, je ne veux pas trop te refiler mes microbes.

- Oui, bien sur, lui sourie-je pour le rassuré que ça ne me dérange pas.

- Tu voulais qu'on se voit ?

- Oui, j'ai essayé de t'appeler mais je pense que ton portable est éteint.

- Mh, non, il est tombé dans l'eau. Il est cassé.

- Ah... bon bas au moins je suis au courant.

- Pourquoi ?

- Je pensais qu'on pourrait faire un petit shooting photo, dis-je avec enthousiasme.

- Je... je n'aime plus trop me faire prendre en photo, me déclare-t-il, embarrassé.

- Oh... c'est-c'est pas grave. On peut passer du temps ensemble du coup.

- Si tu veux.

On commence à marcher et plusieurs fois je tente de lui prendre la main mais chaque fois il l'enlève quand je suis à deux doigt de le toucher. Je suis contrariée de son comportement et me demande ce qui ne va pas.

- Tu penses faire quoi pendant ces vacances ? l'interrogé-je pour briser le silence.

- Je n'en sais rien.

- Tu n'as pas prévu quelque chose avec tes parents ?

- Apparemment toi non plus.

- Si, mais avec mon accident, c'est mort. Même si j'affirme à mon père que je vais bien, c'est un vrai papa poule.

Il rigole à mon affirmation et je l'imite plus timidement, et surtout, ne voyant pas ce qui est drôle. Mais j'espère retisser le lien qu'on avait avant mon accident ainsi, car oui, depuis, il est beaucoup plus distant, et je ne sais pas qu'elle en est la raison, ce qui me fait travailler les méninges. N'empêche, ça me peine beaucoup que mon petit-ami ne veuille plus me toucher et m'évite presque. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je compte bien le découvrir.

- Bébé ?

- Mh ?

- Tends ton poignet.

Il m'obéit, méfiant et je cherche son bracelet dans ma poche. Quand je le trouve enfin, je me hâte de le sortir et de l'accrocher mais il est trop rapide pour moi et je le rate.

- Pourquoi tu ne le veux pas ?

- Je t'ai dis.

- Non, je veux que tu le portes. Il est tout de même mieux à ton poignet qu'au fond d'une boîte à bijou trop pleine pour que je ne le perde pas.

- Mon amour, je n'en ai pas besoin.

- Tu n'en n'as pas besoin ?! Bien sûr que si ! À moins que quelque chose ce soit passé et que tu ne m'aimes plus, tu en as besoin !

- Non, je t'aime et ça ne changera pas.

- Alors qu'est-ce que tu attends pour la reprendre ?!

- Qu'est-ce que j'attends ? Je pense qu'un bracelet ne détermine pas l'amour qu'on a l'un pour l'autre. Je n'en veux pas parce que je sais à quel point je t'aime et qu'un bracelet n'a pas besoin de me le rappeler. Il ne me serre pas, car je t'aime jour et nuit quoi que tu en penses et j'ai pas besoin de quelque chose pour me dire de penser à toi.

Ce mini discours me réchauffe le cœur et je me demande si je ne me suis pas emballée. Certes, c'est assez étrange mais en soit, Théo est comme ça, il n'a pas besoin de beaucoup pour être heureux. Alors je range la chaine dans ma poche et lui fais un sourire désolé. Il ne me dit rien et je regrette qu'il n'est pas prit l'initiative de me serrer fort dans ses bras. Tout de même, il est bizarre.

...et l'amour nous emportaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant