Chapitre 2 - Le voisin

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Une semaine s'était écoulée depuis la rencontre de Louis avec monsieur bouclettes et il n'avait pas eu l'occasion de le recroiser. Ce n'était pas qu'il en avait envie où qu'il le faisait exprès. Mais à chaque fois qu'un livreur ou que le facteur devait passé, il s'arrangeait pour être lavé, habillé et correctement coiffé... Juste au cas où ! Mais non, son voisin n'était pas sorti en même temps que lui. Il l'entendait par contre régulièrement rentré et connaissait ses horaires et il était à présent presque sûr que s'il avait quelqu'un, ils ne vivaient pas ensemble et ils ne se voyaient pas chez lui étant donné que Louis ne l'avait entendu que lui rentrer dans son appartement. Et se n'était pas qu'il l'espionnait, juste qu'il se trouvait comme par hasard près de sa porte d'entrée à l'heure ou bouclette rentrait chez lui et qu'après ça, il n'entendait plus rien. Mais il ne développait pas une sorte d'obsession, il connaissait aussi les habitudes de son ancienne voisine. C'est juste que Louis n'avait aucun contact avec personne, alors il s'intéressait à ses voisins. Il jouait au chat curieux, espionnant sans être vu.

Aujourd'hui Louis devait vraiment travailler où il allait prendre du retard et il détestait vraiment ça, c'était la façon la plus facile de faire des erreurs. Grâce à son boulot assidu, il avait réussi à acquérir une petite réputation qui lui permettait de vivre uniquement de ça, sans manquer de rien. Louis était correcteur pour une maison d'édition. Il recevait des fichiers par mail, qu'il devait ensuite renvoyer corrigé. Ce n'était pas vraiment le métier de ses rêves, ni même le plus passionnant, mais il n'était pas contraignant. Il avait des délais à respecter, des consignes à suivre lorsqu'il devait reformuler la phrase d'un auteur, mais en dehors de ça, il travaillait comme il voulait, c'était sa propre organisation, sa façon de faire à lui. Et il y avait un gros avantages à travailler à domicile, évidemment ses pauses cafés se passaient en tête-à-tête avec son chat. Mais s'il en avait envie, il pouvait rester en boxer toute la journée, en jogging ou même nu comme un ver. Aucun patron ou collègues pour le regarder étrangement.

Ce jour-là, il avait opté pour un jogging et un tee-shirt à l'effigie de Peter Pan. Une tenue descente, pas parce qu'il attendait quelqu'un, mais parce que les températures étaient encore trop fraîches pour qu'il puisse passer la journée sans rien sur le dos et puis de toutes façons ses fesses auraient fini collé à la chaise et se n'était vraiment pas très agréable. Alors, ses lunettes sur le nez, sa tasse de thé posée à côté de son clavier, Louis était plongé dans la correction d'un roman de littérature, qui finirait très certainement dans sa bibliothèque une fois qu'il sortirait en librairie. C'était l'autre très gros avantages de son métier, il était parmi les premier à lire les prochains ouvrages qui feraient sûrement partis, pour quelques-uns d'entre eux, des Best Seller. Dans ces cas-là, son plus gros problème était de ne pas trop se prendre dans l'histoire lors de sa première lecture et de rester concentré sur sa correction. Et ce jour-là, il était tellement pris dans l'histoire de cette petite orpheline qui s'était retrouvée à la rue à cause de la fermeture d'un orphelinat, qu'il n'avait pas vu l'heure passer. Si bien que lorsqu'il se reconnecta au moment présent, le reste de son thé était devenu froid et son appartement était plongé dans la pénombre, car le soleil avait commencé à décliner.

Un peu fatigué, Louis se décida à prendre une pause, se levant pour aller se préparer son repas qu'il mangerait très certainement devant une émission stupide ou un film qui ne lui demandait pas de trop réfléchir. Il venait d'ouvrir son frigo pour attraper une canette de coca, quand on frappa à sa porte, le faisant sursauter. Il était plus de vingt heure, alors se n'était certainement pas son facteur ou son livreur et il n'attendait pas sa mère, alors qui ? Il hésita à répondre, l'angoisse commençant à monter, mais il réalisa que la personne de l'autre côté de la porte devait entendre sa télévision et savoir qu'il était là. Il prit donc une grande inspiration et se décida à déverrouiller sa porte, se calmant avant de l'ouvrir, pour découvrir son voisin en face de lui, toujours aussi sexy et souriant, mais visiblement gêné d'être là. Le mécheux leva la tête pour le regarder.

Agoraphobie - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant