[OS] My Rizzles

je t'aime encore ...

J'aperçois le bout du chemin... Les arbres me paraissent bien hauts ce soir, le ciel gris me rappelle ce jour la... Celui que j'aimerai oublié, ce moment qui clôture le livre de notre histoire, cet ouvrage que j'espérais infinis...

Mais je me suis trompée, j'avais tors...
Oui je l'admets, moi, Maura Isles, premiere de la classe, Madame je sais tout, prête à faire de looooongues études, qui passait mon temps à vous clouer le bec, en déballant ma science, je n'avais pas raison.... Je pense que je ne dirais plus jamais cette phrase de ma vie...

Je cherche en tâtonnant un objet dur, quelque chose sur lequel je peux prendre appuie, avant de tomber sur le sol, à bout de force.
Le tonnerre gronde. Pourquoi ?
La pluie froide coule sur les branches et tombent auprès de moi.
Pourquoi ?
Mon crâne rencontre l'écorce légèrement humide.
Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi tu mas laissé ? Pourquoi je me retrouve une fois de plus à vagabonder pensant à toi ? Pourquoi j'ai si mal ?

Je résiste comme je peux, essayant d'empêcher les gouttes salées de parcourir mes joues pales et froides, mes cheveux me collent de plus en plus au visage, mes habits déjà trempés sont maintenant gelés.

Comment as tu pu ? Tu es partie me laissant dernière toi, comme si je ne comptais pas pour toi, comme si notre histoire n'avait jamais eu d'importance à tes yeux... Tant de moments passés ensembles me reviennent en mémoire chaque jour...

Mes mains frêles tremblent de plus en plus, j'essaye tant bien que mal de calmer ma nervosité et ma tristesse. Je lève les yeux et fixe la noirceur du paysage, tout est sombre, dépressif, pluvieux, détruit... Comme mon âme et mon coeur.... Réduis à néant depuis ton départ...

Jane... Mon amour je t'en supplie revient moi.... Ou ai je fauté dans notre couple ? Quel pas ai je fais de travers ? Je ne comprends pas.... J'ai beau lire et relire notre existante commune, je ne vois pas....

3 ans... 3ans qui se sont écroulés autour de moi quand tu mas dis que c'était fini... Tant de souvenirs et d'instants de bonheur que tu renies en moins d'une minute...

Cette décision reste la plus grande énigme de ma vie.... Du haut de mes 17 ans, j'ai quand même eu la chance d'en voir pas mal.... Tu sais de quoi je parles évidemment...

Mais ton choix de couper cette chose qui nous liait d'une façon si... Je ne trouve même pas les mots pour définir ça... J'ai toujours été une grande rêveuse, même toi tu le disais....
Alors c'est ça ? Je ne faisais que rêver ? Notre histoire était juste un songe ?
Oh... Je comprends mieux... Je n'aurai jamais voulu me reveiller et voir la réalité en face.

Je redresse mon corps douloureux avec le peu de force qu'il me reste... Ça fait presque un mois que je dépérie lentement, personne ne voit le moindre changements, même toi... Ah non, j'oubliais, tu ne fais que m'ignorer. Je marche doucement concentrée sur mes pas pour ne pas tomber. Mes jambes avancent avec énormément de mal, il faut dire que derrière ce Jean trop grand elles sont pas dans un super état.... Pleines de bleus à force de me laisser choir sans me relever, restant sur le sol jusqu'au dernier moment.

L'un après l'autre, se suivant furtivement mes pieds, ils connaissent la route par coeur à force... La tête baissée depuis tout à l'heure je continue de marcher sur les graviers humides et glissant. Je tousse et renifle puis passe la main dans mes cheveux ternes. Eux aussi ont perdus leurs éclats d'avant.... Tout à changer depuis ton départ... Mais ça n'a pas d'importance.... Rien n'en a plus... Je relève difficilement les yeux, le moindre rayon de lumière qui passe entre les nuages monotones m'agresse le regard. La luminosité ne me boost plus comme elle le faisait avant...

Je passe devant un coin d'herbe dans le centre ville, il n'a pas changer en 3 ans, toujours pareil, toujours si romantique. Cet endroit magique, je m'en souviendrai toute ma vie, c'est ici, à cette place précise que j'ai pris mon courage à deux mains, enfin surtout poser ma main sur ta douce joue droite avant de coller nos visages l'un à l'autre. Oui ma Jane, je me rappelle encore de l'endroit ou nous nous sommes embrassées pour la première fois. J'ai encore l'impression de serrer tes boucles brunes entre mes doigts, sentant ton merveilleux parfum me chatouiller les narines....