Chapitre 1

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Mon réveil sonne. Encore une journée dans ce que j'ai appelé l'Enfer: le collège. Pourtant, j'ai des bonnes notes, j'suis pas du genre à me vanter mais c'est vraiment une torture d'y aller.
_ Kira ! Debout tu vas être en retard !! On va au travail avec ton père.
Ahlala, la voix douce et calme de ma mère... Nan je déconne, elle est agressive enfin qu'avec moi. Personne ne m'aime mais du sens où je suis pas sociale non ! Du sens où à peine on me voit, on me crache à la gueule. C'est comme ça depuis que je suis toute petite. Je n'ai jamais su pourquoi mais je suis obligée de vivre avec ça...
Je me lève, déjeune et me prépare. Il est 7h12 quand j'arrive devant l'Enfer.
Il ouvre à 7h15. Personne n'est encore arrivé. Je suis seule et heureusement. Quand le portail s'ouvre, je me dépêche d'entrer. Tout le monde ici me déteste donc vaut mieux que j'entre avant que quelqu'un arrive. Je m'enferme dans les toilettes. Et comme tous les matins, j'attends ici que la sonnerie retentit. Soudain je vois trois ombres se poser juste devant la porte.
_ Hé la pouffiasse ! Je sais que t'es là alors sors ! On a envie de s'amuser un peu avant les cours.
Oh non. C'est Élisa... C'est un peu la "reine du collège". Elle est dans ma classe (hélas) et s'amuse à se défouler sur moi. Je ne réponds pas même si j'ai envie de lui répondre:elle t'emmerde la pouffiasse pauvre conne ! Mais si je le fais, ça risque de me retomber dessus. Je la vois, attendre que je sorte de ma cachette. Mais elle peut rêver.
La sonnerie retendit enfin. La libération ! J'attends qu'Élisa et sa bande partent pour sortir. Vite, je me dirige vers ma classe, rentre et vais m'installer au dernier rang. Élisa rentre à son tour et s'installe à sa place. Elle me fusille du regard. Elle me fait grave flipper sérieux ! Je sens que je vais me faire défoncer à la sortie des cours. Je vais devoir faire comme d'habitude, courir pour pas me faire chopper. Mais bon, je ne peux rien dire, le père d'Élisa et le principal du collège, je ne peux rien faire, rien dire mais à force c'est limite devenu normal pour moi. La journée va être longue, très longue...

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