Le Roi et la Reine de Gotham

Chapitre 5- Blessure mortelle

Hey ! Je suis de retour avec un nouveau one-shot. Je précise encore une fois : ils n'ont aucun lien entre eux. N'hésitez pas à donner votre avis, voter...Voilà ! Je vous souhaite une bonne lecture.

Chapitre 5- Blessure mortelle

Le corps d'Harley Quinn sembla tomber au ralenti. Ses longs cheveux blonds dansèrent dans les airs avant de caresser son visage inexpressif et ses épaules dénudées. Un bruit glaçant brisa le silence lorsque son corps frappa le sol. Une de ses bagues rebondit deux fois sur le sol avant de s'arrêter devant les chaussures cirées du Joker. Sa main se tendit vers ce dernier, ses ongles dorés attiraient les lumières de la boîte de nuit. Sa robe écarlate se déploya autour d'elle, semblant vouloir la protéger des moindres dangers de ce monde. Trop tard, le mal était déjà fait.

Le Joker fixa quelques secondes le corps sans vie d'Harley Quinn à ses pieds. La jolie bague argentée qu'il avait volé pour elle attirait les lumières, les regards, les bruits, les secondes. Elle était immobile devant ses pieds, comme son ancienne propriétaire. Tout semblait si immobile, mort.

Le sang rouge d'Harley entourait sa tête, telle une sanglante auréole. Ses cheveux blancs et verts semblaient pomper la couleur particulière du sang, les rendant rouges et verts. 

Le Joker leva la tête et fixa l'homme qui se tenait devant lui. Il avait toujours l'arme pointée vers Harley. La balle était partie sans prévenir, frappant le crâne si parfait et blanc de la Reine. Elle avait hurlé, un court instant, avant de se taire pour jamais. Elle était tombée la jolie petite Reine, brisée.

«- Boss, je voulais pas la viser...murmura l'homme en jetant son arme au sol.»

Sans un mot, le Joker visa le crâne de son ancien homme de main et tira. Le corps tomba à son tour sur le sol, sous le silence de la foule. Le Roi de Gotham tira plusieurs fois, un air serein sur le visage. Ses lèvres rouges étaient inexpressifs, comme son regard. Sa pâleur habituelle semblait plus prononcée, ou alors c'était ses yeux qui semblaient de feu. Il jeta son arme sur le corps et se dirigea vers le corps d'Harley Quinn. Elle était toujours sur le sol, immobile, calme, silencieuse, douce.

Il la prit dans ses bras, tâchant sa chemise blanche de sang chaud. Il repoussa les mèches rouges du visage froid de la jeune femme. Ses mains prirent une teinte écarlate. La foule s'écarta, laissant le couple sortir de la boîte de nuit. Sans un regard pour sa voiture, le Joker se mit à marcher.

Il serra le plus fort possible le corps d'Harley contre le sien, les yeux fixés sur son visage pâle. Elle était belle sa jolie poupée, brisée mais toujours aussi belle. Ses yeux bleus étaient fermés pour longtemps, tout comme ses lèvres rouges. Ses tatouages semblaient si foncés sur son visage.

«- Ma jolie petite poupée murmura le Joker.»

Sa robe longue et rouge traînait sur le sol, elle l'avait choisie pour l'occasion. Une soirée entre amoureux était un jour de fête pour elle, si seulement ils étaient restés dans l'appartement vide. Ils auraient bu des coupes de champagne par milliers, couchés dans leur lit toujours défait et immense.

Ils auraient dansé sur les tables luxueuses, leurs chaussures auraient brisé les murs, les fenêtres. Harley aurait dansé pour lui, il aurait volé pour elle tous les bijoux du monde entier. Ils auraient hurlé de rire, préparé des plans pour faire brûler leur belle ville. Ils auraient annoncé leur arrivée, dans leur Lamborghini violette. Ils auraient étés en vie, cachés de la mort, du sang, du silence.

Dans la noirceur de la rue principale, le Joker marchait inlassablement. Les pans de la robe rouge d'Harley se tâchaient de boue et d'eau de pluie. Ses talons verts étaient quelque part dans une rue, ils étaient tombés il y a une heure environ. Ses pieds pâles étaient protégés par un collant noir foncé.

Soudain, le Joker s'assit au milieu de la route, Harley dans ses bras. Personne n'était dans les rues, là-plupart avait dû être prévenu de la mort de la Reine de Gotham. Qui oserait sortir lorsque le Roi était fou de rage ou alors de tristesse ? Le Joker ressentait-il au moins la tristesse ?

Ce dernier passa ses mains sur ses lèvres, les yeux fixés sur Harley. Elles prirent une teinte rouge, tâchées par le sang de la jeune femme. Le Joker se pencha et embrassa la bouche immobile et froide de la jeune morte. Il resta un long moment ainsi, s'empêchant de respirer. Longtemps, le plus longtemps possible. Mais ce n'était toujours pas assez. Il recommença plusieurs fois.

Et le Joker resta des heures ainsi, le corps de la tristement célèbre Harley Quinn dans les bras.