partie vingt

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« Toi. »

Je n'ai pas réalisé que Brad et moi nous sommes rapprochés de l'un et l'autre, nos visages sont séparés de quelques centimètres. Je pose mon regard sur ses lèvres et avale difficilement, je sens de la chaleur monter à mes joues alors que nos lèvres se frôlent légèrement. Notre proximité est presque inexistante, des frissons parcourt mon échine alors que mes yeux regardent intensément dans les siens.

Je m'écarte rapidement et éclaircit ma gorge, je me replace dans mon siège en évitant son regard. Mon cœur tape fortement ma poitrine, et je fais courir ma main dans mes cheveux.

Qu'est ce qu'il fait ? Qu'est ce qu'on est entrain de faire ?

« .. Alors, tu ne cries pas ? » je brise le silence, cligne des yeux et je ris nerveusement.

Il pose son regard sur le ciel, comme si rien n'était arrivé. Les étoiles scintillent a travers les nuages de brume, la lune brille dans la nuit.

S'il fait comme si rien ne s'était passé alors je vais faire la même chose et prendre ça à la rigolade, mais au fond je sais qu'il se passe quelque chose et qu'il est impliqué.

« Je vais le faire, mais je vais crier quelque chose de stupide. » je regarde la façon dont ses lèvres se mouvent lorsqu'il prononce chaque mots et chaque syllabes quand il parle.

« Comme quoi ? » je souris, impatiente.

« PENIS ! » il crie et sa voix fait écho, je trésaille devant son explosion, il tourne la tête pour me regarder en arborant un sourire déjanté, je souris devant son caractère enfantin.

« Pénis ! » je tourne la tête et crie, parce que, pourquoi pas ?

Il glousse puis ça se transforme en éclat de rire. Son rire est contagieux, ce n'est clairement pas drôle mais je ne peux pas faire autrement que de rire avec lui.

Il a un effet sur moi et je peux pas mettre la main dessus, je ne peux pas croire qu'il y a deux semaines on se criait dessus, et on se détestait mais maintenant regardez nous, riant et faisant des choses stupides. Ça m'effraie en quelque sorte, mais j'essaye de le comprendre, je le vois bien plus qu'un beau frère.

« Hé, qu'est ce que vous faites ? »

On se fait interrompre par un cri inconnu qui vient de loin, on tourne vivement nos têtes vers l'endroit d'où la voix venait, la lumière phare aveugle notre vue, je ne suis pas habituée à la lumière alors je cligne plusieurs fois des yeux mais je peux toujours discerner la silhouette de l'homme.

« Merde. » Il se met sur ses pieds rapidement et cherche ma main dans l'obscurité, il l'a prend dans la sienne, on se dirige vers la sortie, on ne fait que courir et courir, je regarde derrière mon épaule et vois l'homme qui nous court toujours après alors j'accélère mon allure.

« Arrêtez vous ! » la voix crie derrière nous, je le vois courir plus rapidement derrière et je retourne rapidement mon attention sur la route.

Et bien sûr on ignore le gars, essoufflés alors qu'on passe comme un éclair dans le hall.

« Cours ! Continues de courir ! »

« C'est probablement le jogging le plus fatiguant que j'ai jamais fait de ma vie. » Il marmonne, tournant sa tête vers moi et reporte son attention sur la route une nouvelle fois. Ses boucles rebondissent de haut en bas pendant qu'il court.

On tourne dans un coin et on arrive enfin vers le grillage que nous avons déjà escaladés, heureusement que nous avions mit une benne devant avant d'entrer à l'intérieur. Avec une vitesse folle nous escaladons le métal comme nous l'avons fait un peu plus tôt, on saute et atterrissons sur le sol, il me tend sa main alors je la prends.

« Est ce qu'il toujours là ? » il demande alors qu'il regarde derrière son épaule, on continue de marcher dans une allure rapide.

« Je-je pense.. qu'il.. est parti. » je dis alors que ma respiration sort dans de petits halètements, mes pieds me font légèrement souffrir et ma tête tape, nous ralentissons tous les deux.

« C'est vrai ? »

Je reprends ma respiration alors que je réalise que nos mains sont toujours entrelacées, il dilate ses narines pour calmer sa respiration et regarde à nos doigts entremêlés puis repose son regard sur moi.

« On dirait que quelqu'un est une poule mouillée. » il soulève ma main, un sourire narquois jouant sur ses lèvres.

Je roule des yeux et frappe son torse avec amusement, je lui donne un sourire maladroit et il lâche ma main. Des frissons courent sur mes bras alors que le vent glacial souffle. Je jette un coup d'œil à mes converses et mon short en jean, je frissonne légèrement.

Il le remarque alors qu'il retire son pull sans aucun mot, révélant un t-shirt décontracté sous celui-ci. Je le regarde lisser son haut, et me tendre son pull gris.

« Prends le, tu as froid. » il me regarde avec un sourire sincère et je pensais que ça n'existait que dans les films, le regard qui te fait sentir sous le centre de l'attention, le regard avec une réelle compassion.

Mes yeux brillent, et un sourie idiot est scotché à mes lèvres alors que je le regarde et lui murmure un 'merci' presque inaudible. Je le passe rapidement au dessus de ma tête, et ramène mes cheveux sombres dans mon dos. C'est un peu trop grand et bouffant quand je le porte mais ça fera l'affaire. Je ne me demande pas pourquoi est ce qu'il porte toujours ce pull, c'est tellement doux et confortable, et ça sent la lessive, ce qui sent juste comme lui.

« C'était amusant. » je le regarde et remarque qu'il a déjà son attention sur moi.

« Ouais, ne le faisons plus jamais. »




pourquoi pas une double update??

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the stepbrother - vfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant