10 : Faire-part

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Point de vue : August Illéa

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Point de vue : August Illéa

Je commence à me demander si on a bien fait de capturer America. Parce que depuis que nous l'avons enlevée elle n'a rien dit. Résister cinq mois à nos tortures ; je me demande comment elle fait. J'entends la porte d'entrée s'ouvrir, puis Squik qui arrive. Un sac de courses à la main, et du courrier dans l'autre.

"Salut, Auguste. Tu m'aides ? "

On range tous les deux les courses dans le silence, puis une fois cette corvée achevée, je vais dans le salon.

"Et, Squik ! Y'a une enveloppe à l'écriture de ma femme. Je peux ?  "

"Oui, vas-y..."

Je la décachette. Et la je vois un faire-part. Non, ne me dites pas qu'il est né. Pas sans moi ! J'ai un enfant  !?!

Bonjour,
Je m'appelle Henri Illéa, et je suis venu agrandir la famille.
Je suis né le 22 avril et je pèse 2,9 kg. J'ai maintenant un mois.

Il y a une photo d'un petit bébé. Il est magnifique, et c'est mon fils. Mais il à un mois et je ne l'ai jamais vu. Je suis un père affreux. Il faut que j'aille le voir. Quoiqu'il arrive je vais le voir ! Et peu importe cet avis de recherche.

"Squik ! "

"Ça va ? Qu'est-ce-qu'il arrive ? "

"Viens la Squik ! "

"J'arrive."

"Regarde. Mon fils est né ! "

"August, c'est génial ! "

"Oui, je sais... je sais, mais..."

"Mais quoi ? August, quand tu m'a appelé tout-à-l'heure. J'ai vu ton visage, et il rayonnait de bonheur. Ça fais longtemps que je t'ai pas vu heureux et..."

"Squik, laisse moi terminer s'il te plaît. Bon, je vais aller voir mon fils. Je peux pas continuer sans le voir."

"Mais tu es fou ! Tu vas te faire prendre et..."

"Non, Squik, je veux aller le voir. Et ce quoiqu'il arrive."

"Bon, j'imagine que tu ne me laissera pas le choix."

"En effet."

"Quand veux-tu y aller ? Tout de suite. Maintenant."

"Non ! Non, et non. Tu ne peux pas y aller. C'est trop dangereux."

"Rien n'est trop dangereux pour moi quand il s'agit de mon fils."

"August, arrête, je t'en supplie. Tu ne peux pas faire ça."

"Stop. La discussion est close. J'y vais. Point final."

"Bon laisse moi t'aider. C'est le minimum,..."

"Ok, prête moi des vêtements."

***

Je sors dans la rue avec des vêtement à Squik. Mais j'ai vraiment l'impression d'être déguisé pour aller au carnaval de j'sais pas où... Il m'a prêté une casquette Louis Vuitton, un jogging noir et un pull Franklin Marshall.

J'y vais à pieds pour ne pas me faire remarquer. Après tout cinq minutes en voiture ça ne doit pas faire tant que ça à pieds... Sa fait longtemps que je ne suis pas sortis dehors à cause de cet avis de recherche de merde. J'ai tellement hâte de revoir ma femme et de rencontrer mon fils... De le prendre dans mes bras de lui dire que je l'aime.

Après une vingtaine de minutes j'arrive dans mon quartier résidentiel. C'est calme. Seul le chant des oiseaux et quelques ronronnement de moteurs viennent troubler ce calme. Et la tout se passe à une vitesse impressionnante. Deux hommes sortent de ma maison. Ma maison !?! Ils portent l'uniforme des gardes royaux. Non, c'est impossible ! Ils devraient être partis après tout mon temps d'absence j'étais certain qu'ils avaient abandonné leurs poursuite après moi.

"Les mains en l'air ! "

Quoi ? Ils croient qu'ils me font peur alors qu'ils ne sont pas armés ! Un rire qui me donne un côté psychopathe sort de ma gorge.

Puis j'entends le cliquetis d'une arme que l'on charge derrière moi. Non ! Ils m'ont pris au piège ces batards ! Un sanglot retentit très fort dans la rue, et je vois Georgia qui tient Henri dans ses bras. Ils effrayé par tout le bruit que nous faisons. Georgia, elle, pleure discrètement en essayant de calmer notre fils. Je n'ai pas le choix. Il faut que je me rende, je ne veux pas qu'ils voient ce qu'il se passerait si je ma battait. Je lève les mains en l'air et je me rends.

"August ! "

C'est Georgia qui a crié.

"Ne t'en fais pas ça va aller... Je t'aime."

Les gardes me tirent en arrière vers leur fourgonnette. Ils ont l'air heureux, après tout ce temps leurs efforts payent. Ils me menotent et me font monter à l'arrière de la camionnette. Ils m'attachent à mon siège pour que je ne tente rien. Puis l'un braque son arme sur moi. Le trajet est long, pas une seule fois le garde à baissé son arme. Nous arrivons dans la cours du palais après une longue route.

***

Je suis dans une salle. Elle ressemble à ces salles d'interrogatoire que l'on voit dans les films d'avant la guerre. Un officier qui à l'air d'être au placé entre dans la salle s'assoit sur la chaise et me fixe avec son regard accusateur.

La Sélection, Et si ...?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant