No one Else...

I. Ivy

Une petite fille , d'environ 10 ans marchait depuis cinq minutes en direction d'un parc, où elle allait rejoindre ses deux meilleurs amis Karaï et Hippolyte . Cette petite fille se nommait Ivy et adorait le foot . Elle avait des yeux noisettes , des cheveux châtains foncés et arborait toujours un magnifique sourire. Arrivée à l'endroit convenu , elle retrouvait ses partenaires de jeux.
" Pourquoi as tu mis autant de temps , rouspétait Karaï .
Ma sœur avait besoin de moi pour quelque chose, dit Ivy
Allez, on commence, s'impatienta Hippolyte ."
Se positionnant d'un bout à l'autre de la pelouse , ils commencèrent à se faire des passes lorsqu'une légère bruine se mit à tomber. La fillette rabattit la capuche de son sweat bleu, puis la partie continua comme elle avait commencé soit avec beaucoup d'action et de rire. Après deux heures de sport, ils rentrèrent chacun dans leur maison respective .

Passant par la boulangerie Ivy achetait un pain aux olives, puis pensant à sa sœur, elle lui prit un cookie .
Refermant très lentement la porte derrière elle, Ivy alla directement dans la chambre d'Else , sa sœur qui jouait du
piano. Puis se dirigeant discrètement derrière elle , la petite fille criait un BOU retentissant. Else surprise tomba par terre .
-Oh , je suis désolée, dit Ivy
-Ne t'inquiète pas mon cœur, peux tu m'apporter mon fauteuil roulant s'il te plaît ?
-Bien sûr, et tient je t'ai pris un cookie au chocolat comme tu les aimes .
-Merci sœurette, veux tu que l'on fasse un goûté moquette ?
-Oui .
Quelques minutes plus tard , Else était installée sur son fauteuil roulant, pris deux verres de lait sur un plateau et le porta jusqu'au salon où elle le donna à sa petite sœur. Puis s'installa sur le grand tapis turque en laine rouge , noir et vert.
-Tu t'es bien amusé avec Hippolyte et Karaï ?
- Oui, mais je ne leur ai toujours pas dis .
- Tu sais, tu n'es pas obligée de leur dire .
- Mais ils vont venir samedi prochain pour mon anniversaire , et ils vont être choqués savoir que tu es comme ça.
- Ivy n'est pas peur de le dire devant moi , je suis handicapée motrice.
- Je n'ai pas peur de le dire,  j'ai juste peur de leur réaction. Tu te souviens il y a deux ans quand maman nous a présenté son nouveau petit copain. Il était tellement choqué, qu'il a tout de suite rompu avec maman
- Oui, mais maintenant il est notre beau père. Tes amis peuvent être compréhensifs.
- Ou non
- Quand on est enfant , on comprend mieux les choses et surtout on les accepte .
- Je leur dirai demain
- Sans faute ?
- Sans faute .

Ivy et Else discutèrent encore de nombreuses minutes . Puis commençèrent à préparer la table et le dîner . Vers 20h00 leurs parents arrivèrent et ils soupèrent. Mme. Larrinson était infirmière et M. Carter était documentaliste . Ayant tous deux des métiers prenant, ils confiaient beaucoup de responsabilités aux filles mais ils savaient qu'elles seraient toujours la l'une pour l'autre .
" Ta journée s'est bien passée Ivy , comment vont tes copains ? Hector et Kentin , je crois ... , dit Emma
- Maman, ils s'appellent Hippolyte et Karaï , on s'est beaucoup amusé mais il a un petit peu plu donc l'herbe était glissante .
- Et toi Else, demanda M. Carter
- J'ai lu et fais du piano merci d'avoir posé la question Dan.
- Else, combien de fois devrais je te le dire, appelle-moi papa.
- Oui j'essayerai, papa , répondit elle avec dégoût, dédain et un sourire maléfique.
Emma poursuivit la conversation en discutant avec Dan des patients difficiles qu'elle avait aujourd'hui et les informations de ce qu'il a du trouver pour une professeure de Français . Les deux sœurs faisant exprès de bailler à s'en décrocher la mâchoire, arrivaient finalement à sortir de table .
Alors que les deux sœurs, soulagées de quitter ce repas étouffant, se précipitaient vers la chambre d'Else, M. Carter laissa échapper un rot grossier. M. Carter était un vilain bonhomme qui rotait et mentait à longueur de journée. Ivy et Else le haïssaient de tout leur cœur, mais leur maman ne se rendait compte de rien.
Arrivées dans la chambre de l'aîné, les filles éclatèrent de rire, car le rot était vraiment très sonore.