No one Else...

V:Liam

J'entendis pour la troisième fois le téléphone sonner lorsque je décidais de me lever.
" Allez, les filles, il faut que l'on réponde, ça peut-être important."
Else n'était pas convaincue. Et Ivy était totalement sous le choc tout comme moi.
Conversation téléphonique
" Liam, est ce que les filles sont chez toi ? Est ce qu'elles vont bien ?
- Emma, tu les as laissées partir seules. C'est de ta faute. En plus tu ne m'as même pas demandé mon avis avant d'envoyer Else en Angleterre. Je pourrais porter plainte. Te rends tu comptes de la gravité de la situation.
- Bien sûr accuse moi de tous les maux mais n'oublie pas que tu étais bien content de me trouver lorsque tu devais lancé ta propre entreprise qui par ailleurs nous à totalement ruiner. (Woaaa ça clache!)
- Ne remet pas ce sujet sur le tapis. Tu sais tout comme moi que ce n'est en aucun cas la faute de mon entreprise. Et peut importe se n'est pas le moment de parler de ça.
- Puis je savoir pour quelles raisons tu veux envoyer notre fille en Grande Bretagne ? Et sans m'en parler en plus.
- C'est une grande opportunité. Else reviendra bilingue et elle pourra enfin prendre du recul sur les événements récents.
- La séparer de sa sœur et de l'institut. Bien entendu quelle idée de génie, raillais je. Tu veux que notre fille fasse un burn out ou une dépression. Parce que là on en est pas loin." (Alala les différents éducatifs...)
En effet, depuis le divorce, Else ne se raccrochait plus qu'à trois choses: ses amies, son piano et sa sœur.
Et les lui arracher serait comme emmener un animal droit à l'abattoir. En somme il ne resterait pas longtemps en vie. (NDA:Elle est vraiment hard core cette histoire)
Je décidais de clore la discussion qui n'était qu'un dialogue de sourd . À quoi bon se fâcher une fois de plus avec Emma si ce n'était pas constructif. Je lui raccrochais au nez devant le regard surpris de mes filles.
" Quelle politesse, s'exclama Else qui parti dans un éclat de rire.
- Oui et après tu veux que l'on soit des petites filles parfaites, ajouta Ivy. "
Et elles terminèrent toutes les deux:
" Fais ce que je dis mais ne faite pas ce que je fais ".
Puis avec une synchronisation parfaite nous éclatâmes de rire. Les rires des filles sont plutôt particuliers :
Else rigole en silence comme dans un film muet. Nous voyons les acteurs mais il n'y a pas de son, tandis qu'Ivy fais le bruit d'un sac en plastique que l'on éclate pouf pouf pouf ( NDA: je n'avais pas d'autres comparaisons en tête. Si vous connaissez des rires étranges je vous invite à laisser un commentaire).
Nous nous ressaisîmes puis débarrassâmes la table. Else et Ivy allèrent se coucher dans leurs chambres respectives. Pendant ce temps, je terminais un compte rendu que je devais rendre avant la fin de la semaine. Je travaillais dans une banque en tant que consultant. Et ma mission, l'équivalent d'un CDD dans une entreprise pour les professions libérales ( NDA: d'après mon père) , allait toucher à sa fin. Je me devais d'en trouver une autre avant la fin du mois.
Un heure plus tard, j'avais fini mon compte rendu et j'avais trouvé deux missions susceptibles de me convenir dans deux banques proches des écoles des filles. Je me rendais dans ma chambre, lorsque je vis de la lumière sous la porte de la chambre d'Else. J'ouvris doucement cette dernière et vis les deux sœurs en train de regarder un film américain. Else me vit et tenta de cacher sans grand succès le lecteur DVD. Je leurs dis d'aller dormir dans leurs chambres respectives et de me donner le lecteur .
"Nous nous levons tôt demain.
- Papa, on voulait savoir si Jacob allait sortir avec Heaven ou si il allait devenir un puissant sorcier invincible mais sans cœur, dit Ivy.
- Ou si Alicia ...
- Attend c'est qui Alicia?"
Je regardais aussi ce film mais il durait 3h30 donc je n'avais pas pu le finir.
" Alicia, c'est la meilleure amie de Justine mais elle se fait passer pour la sœur d'Heaven parce qu'elle aime Jacob et Lysander l'aime. Mais Jacob, il l'aime pas alors elle a mis au point un stratagème pour tuer Heaven, endormir Lysander pour pas devoir se marier avec lui parce qu'il l'a demandée en mariage. Si elle accepte pas, elle perdra son honneur. Et....
- Ok, Ok . C'est la brune
- Mais non c'est la rousse.
- Il n'y a pas de rousse.
- Bon la fille avec les cheveux auburn.
- C'est pas du tout roux ça.
- Avec l'éclairage, ça fais roux
- Non
- Si
- Non
- Si
- Je suis le plus vieux c'est moi qui fais la loi alors non c'est non . Et vous allez vous couchez !"
Else est encore plus têtue que moi alors elle resta la à me fixer tandis qu'Ivy nous regardait à tour de rôle. Puis elle décida de prendre le parti de sa sœur. Alors elle se jeta sur moi me faisant ainsi tomber sur le lit d'Else que me coinça les bras. (Légère prédominance des enfants sur les adultes dans cette histoire) Je ne pouvais plus bouger. Ivy se mit à me faire des guillis. Je n'en pouvais plus. Else proclama la sentence :
" Tu nous laisses regarder la fin du film, tu dis que j'ai raison et nous te laisserons rentrer dans ta chambre en vie. Sinon nous te torturerons avec une plume jusqu'à demain matin.
- Saleté de gamines pourries gâtées , dis je"
Sachant que j'était super chatouilleux. Else savait que j'allais accepter ce marché.
" Regardez la fin de ce film, si vous le souhaitez mais vous serez fatiguée demain.
- Et les excuses!
- Je vous pris de m'excuser votre Altesse suprême la grande Else.
- Et Ivy
- Et la magnifique Ivy
- Reines....
- Reines du superbe royaume des Violletines et des Pianotons."
Nous avions mis au point ce royaume lorsqu' Else et Ivy n'arrivaient pas à dormir. À cette époque, Ivy jouait toujours du piano et Else comme c'est toujours le cas avait pour couleur préférée le violet.
" Vous pouvez vous retirez Empereur des langoustines et des cornichons. Nous aimerions éviter un nouvel incident diplomatique sur nos terres.
- Soit "
Je n'ai pas pu choisir mon titre. Mes deux chipies ont pensé qu'il m'allait bien et je suis devenu le Empereur des langoustines et des cornichons vivant dans le formidable empire des chaussettes qui puent. Pauvre moi. Je rentrait dans ma chambre sous les rires moqueurs des deux Reines démoniaques ( NDA : c'est ironique bien entendu), le lendemain nous devions nous lever aux aurores pour aller à Montalivet , le lieu de vacances favoris de mes deux Altesses.