III. Else

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Else rejoignit son amie à toute vitesse, et éclata en sanglot dans ses bras.  Ne se retenant plus Iris fit de même.
"Tu reviendras pour la seconde ?
-Oui.
-Ça ira alors : ce n'est que trois mois, on s'appellera , on s'écrira des messages, ça ira et bla-bla-bla. On viendra te voir tous les week-ends en Angleterre.
-Ça ira
-oui
-oui
-Surtout ne t'inquiète pas hein ? Je te parlerais tous les jours (en effectuant le pétage de forfait) et je te donnerais une liste de livres à lire pour que tu ne t'ennuies pas là-bas (Iris devenant Mr Bigoudi, notre prof de français).
-...Iris ! Ils veulent m'obliger à jouer au cricket pendant mon temps libre !!!
-Mais... Je... 'fin... Tu peux pas faire un autre sport ?!
-C'est soit ça soit le rugby ou le foot  et ça rapporte plus de points pour les contrôles de fin d'année.
-Quoi ?! Tu ne passes pas le Brevet (#brevet2020) ?
-Non.
-Pourquoi ? Mais c'est.....IMPOSSIBLE (NDA : je vais rajouter une blague de mon cru : IMPOSSIBLEUUUULE IMPOSSIBEEUUULE IMPOSSIBEUUUUUULE IMPOSSIBEUULE !)
-Et oui.
-Mmm...te connaissant, ça te démoralise...
-Je vais bien réussir à assommer le prof.
-Heu...le prof du brevet avec ta copie ?
-Mais non espèce de cacahuète ! Le prof de cricket (avec ma canne de cricket)."

Iris et Else éclatèrent de leur rire digne de la plus belle pastorale. Quelques minutes plus tard, elles se calmèrent et leurs rires s'estompèrent. Elles marchaient (ou roulaient) dans la rue, se rendant chez leur amie Lucile qui s'était faite opérée peu de temps auparavant. Les deux amies étaient toutes excitées : elles ne l'avaient pas vu depuis une semaine et Lucile leur manquait énormément. Else était également chargée de lui remettre les centaines de millliers de papiers, cahiers, devoirs de moindre importance de cette longue semaine ponctuée par trois regrettables cours d'allemand. Cours qui étaient dictés par la terrible et redoutable Mme Grosdindon. Marine de son prénom. Mais sur le chemin, Iris et Else aperçurent une fontaine dont l'eau avait gelé. Else s'en approcha, et, attrapant un bout de glace cassé (appelé communément dans le futur "croiseur interstellaire" en référence au vaisseau impériale de Star Wars dont Iris soutenait la ressemblance avec ledit morceau de glace) qui alla s'écraser comme une crêpe contre le postérieur d'Iris (NDA : ce passage a été totalement inventé (parenthèse dans la parenthèse, Else a fait des guilis à Iris sinon elle n'aurait jamais accepté d'écrire ce passage) fin de la parenthèse).
"Hé ! Non mais ça va pas dans ta petite tête petite cervelle d'écureuil !
-Mais c'est quoi cette expression d'une qualité douteuse ?
-Je l'ai piqué à "La guerre des clans".
-Ah..." (la meilleure conclusion de l'univers)

Continuant à discuter, les deux jeunes filles jetèrent joyeusement des morceaux de glace sur la fontaine et dans son eau. Lorsqu'elles jugèrent qu'elles étaient arrivées à la limite de la délinquance, elles continuèrent à se diriger vers la maison de Lucile. Après s'être trompées deux ou trois fois les filles trouvèrent enfin l'immeuble de leur amie. Iris (comme toujours) voulu faire une blague idiote. Elle appella Lucile, et lui dit qu'elles étaient perdues et qu'elles étaient vers l'opposé de sa maison. Else arracha le téléphone des mains de la jeune fille a l'humour d'un bout de bois (NDA : Else... Else... Else... C'était quoi cette expression... Je t'avais bien dit de mettre "d'un drôle rarissime" !). Celle ci demanda à Lucile le code qui était par ailleurs totalement immémorisable. Puis les jeunes filles se firent disputer par le concierge qui n'était pas très sympathique.
"Quatrième étage
- Ok, s'écrièrent elles en cœur "
Arrivé au seuil de l'appartement, à bout de souffle, les jeunes filles serrèrent très fort Lucile dans leurs bras. Puis lui donnèrent les devoirs, les derniers ragots et les cours tant désirés d'allemand. Iris soupira tandis qu'Else s'acharnait à expliquer le " dass" à Lucile. La seule chose que cette immondice haleumende évoquait à Iris était le das des téléphones portables et elle était pratiquement sûre que ni Lucile, ni Else ni aucun d'entre vous ne savaient ce que c'était (sauf toi Barbouille, peut-être). Iris était, elle, une vraie italianiste.
Puis elles repartirent toutes les deux. Dans le métro, Else se mit à stresser.
"On vient de sécher une journée de cours !
-Oui et alors ? (On voit qu'Iris est une grande délinquante)
-Bah...C'est sensé être grave ?
-Euh...tu vas partir en Angleterre. Tu dois mentir à ta sœur, à tes amis, à tout le monde et tu t'inquiète sur ce que tes parents et celui-qui-ne-mérite-pas-que-l'on-prononce-son-nom ou même Mme Lîleflottante notre CPE adorée (détestée) vont dire parce que tu as séché la dernière journée des cours. Vraiment?
-Oui."
Elles restèrent un moment à se regarder en silence. Puis Else pris la parole :
"Est ce que je dois fuguer ? (Réponse totalement normale chez une fille de 13 ans bien sûr)
-Non, mauvaise idée, Ivy va faire une crise de poulet.
-De quoi ?
-Oui, les poulets font souvent des crises cardiaques.
-Ah. D'accord...
-Si si je t'assure ! Bref. S'il te plaît ne fugue pas... Ce n'est pas la bonne solution, tu ne ferais qu'inquiéter tes parents et ta soeur.
-Ok, je dois changer de ligne de métro. Je t'appelle ce soir.
-À plus."

Else changea de train et une dizaine de minutes plus tard était sur le seuil de sa maison. Soudain, la porte s'ouvrit sur une Emma, très en colère. Dan surgit à ses côtés, avec un sourire malsain aux lèvres. C'est à ce moment là qu'Else su qu'elle allait passer un très, un vraiment très mauvais quart d'heure.

No one Else...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant