Noyade

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Je ferme les yeux.  Je ne peux pas voir ça.  Je ne peux pas voir le corps du jeune homme s'écraser dans l'eau ou pire, sur les rochers.
Une haut le cœur me saisit rien quand imaginant la scène. La vision de ce corps disloqué dans cette eau d'un coup, devenue si sombre.

Plus aucun bruit autour de moi à part le son des vagues et du vents. Je rouvre les yeux et remarque que le groupe au dessus de nous, nous dévisage Hannah et moi.

Mais que font ils bordel !!  Il faut appeler les secours !!

La peur en moi laisse alors place à une poussée d'adrénaline qui se repend rapidement dans mes veines.

Je ne vais quand même pas laisser ce jeune homme mourir sous mes yeux !

Mes jambes se mettent alors en marchent. Je cours, sous les hurlements d'Hannah qui me supplie de revenir. Mon regard scrute l'eau sous la falaise,  essayant d'apercevoir un corps. Mais de mon point de vue je ne peux rien voir ni distinguer. J'accélère alors ma course qui devient effrénée.

Arrivé au bout de la plage,  le plus près possible de la falaise, je lève la tête, le souffle entre coupé, la tête lourde, la vison trouble. Le groupe que j'arrive mieux à distinguer au dessus de moi, murmure et ricane en m'observant.

Mais ils foutent quoi bon sang ! Leur pote est peut être déjà mort à l'heure qu'il est !

Avec précipitation j'enlève mes lunettes, le manteau que Hannah m'a prêté et jette mon portable sur le tas, tout en leur hurlant d'appeler une ambulance.
Reprenant mon souffle j'avance dans l'eau d'abord en marchant, puis plus vite.

Comprenant ce que je compte entreprendre, des voix au dessus de moi me  hurle de ne rien faire, de rester sur la plage :

- Petite ! Reste où tu es  !

- Et, arrête toi, il va bien !

RESTE OÙ TU ES ? IL VA BIEN ? ! MAIS PUTAIN UN MEC EST SUREMENT EN TRAIN DE SE NOYER !

Sans réfléchir à mes actes, je fonce donc dans les vagues glaciales et commence à nager le plus vite possible vers le bas de la fameuse falaise.

J'ai pratiqué la natation pendant 10 années de mes 17 ans de vie, faisant des concours et me sentant à l'aise dans ce sport. Pourtant, tout de suite, dans la froideur de la mer, la pluie de plus en plus forte, et les vagues encore plus gigantesques chaque secondes qui passent, je ne me sans plus à l'aise du tout . . .

J'essaie de toutes mes forces de me rapprocher de la falaise en vain. L'eau me rentre dans la bouche, les vagues me balaient et mes habits me tirent vers le bas.

Je résistes pendant plusieurs minutes aux courants, me rapprochant un peu du bas de la falaise. Mais bientôt mes bras engourdis par l'effort  se tétanisent  alors qu'une vague gigantesque foncent dans ma direction. Je me débats de toute mes forces mais je suis aspirée par celle-ci sans aucun moyen de résister.

Sous l'eau, de dangereux courants me désorientent. La droite, la gauche. Le haut, le bas.  Tout se mélange et la panique m'envahit quand je me rend compte que je n'ai plus d'aire dans mes poumons. 

Mon acte suicidaire me saute alors aux yeux.

Mon dieu... mais qu'es qui a pu me faire croire je pouvais vraiment aider ce type !  Je n'arrive pas à survivre dans ses vagues moi même ! Personne ne le peut !

Dans un dernier réflexe mes lèvres gelées s'ouvrent essayant d'aspirer de l'aire.
L'eau commence à se répandre dans mes poumons...

Je suffoque...

Quand je sens quelque chose de brûlant se refermer sur ma peau glacé et me tirer à la surface.

De l'aire ! Mon dieu enfin de l'aire !

Je recrache toutes l'eau ingurgitées, dans des tremblements et des geignements douloureux. Mon regard encore trouble n'arrive pas à calculer ce qu'il m'arrive.  Mais une chose est sur ! Je ne relâcherai jamais le corps brûlant que je sers actuellement contre moi.

-Tiens toi ! Me hurle la voix masculine de celui que je tiens dans mes bras.

Je ressers encore mon étreinte, de peur de revivre ce que j'ai subis quelques secondes plus tôt.
Ferme mes yeux aux regards troubles et me concentre sur les battements effrayés de mon cœur. 
BOUM BOUM, BOUM BOUM, BOUM BOUM...

Bientôt je sens la présence rapeuse du sable sous mes jambes. J'ai pieds.

Les larmes me viennent aux yeux quand je pense au garçon surement mort à l'heure qu'il est. Je me mets alors à trembler, sous le choque de ce que je viens de vivre.

Je dès-sers mes bras à contre cœur du buste torse nue de celui qui m'a ramené à la surface . Vu son short qui laisse dépasser ses longues jambes musclés, ses abdos légèrement apparents sur son torse fin, et sa peau  halée. Ce doit être un garçon du groupe de la falaise. Il doit bien faire 1m95. 1m95 enveloppé pars une aura remplie de confiance. Je baisse le visage honteuse qu'on puisse me voir craquer.

- Et bien Embry ! En plus de faire un de ces sauts périlleux, tu joues le sauveur et ramène,  saine et  sauve la demoiselle en détresse, classe ! S'écrit une voix pleine d'ironie derrière moi

Un "saut" ? "La demoiselle en détresse" ?

- Hehe, ricane mon "sauveur", fallait bien que quelqu'un si colle, tu l'avais pas parier celle là, Jared !

D'un coup les pièces du puzzle  me sautent aux yeux et la vérité m'apparait claire comme de l'eau de roche

Le dénommé Embry à sauté de la falaise. J'ai cru à une chute,  me suis alors précipité pour l'aider et c'est lui qui m'a ramené... NAN c'est impossible ! On ne peut survivre d'une si haute chute !

Pourtant les sept garçons de la falaise étaient tous là devant mes yeux. Blaguant, sur ce qu'il venait d'arriver en s'éloignant tranquillement. 
Comme si cela était leur quotidien. Comme si l'acte idiot et dangereux d'Embry était une bonne blague. Comme si le fait qu'il survive était normal ! Comme si le fait qu'il arrive à nager dans ces torrents était anodin !

Ma voix s' éleva alors pleine de colère et de ressentiment :

- Vous n'êtes vraiment qu'une bande d'idiot  !!! 


#Hey,hey tout le monde ! ^^

J'espère que vous allez bien !

Voici donc le chapitre 3 ! Un peu d'action qui je le souhaite vous plait ! Les Quileutes sont enfin là ! N'hésitez pas à me dire se que vous pensez du début de cette description  d'Embry ! Commentez, Votez ! Faite vous plaisir !

Bisous !! #

(image Pinterest : TheLizissue) 

Les Quileutes : Embry CallOù les histoires vivent. Découvrez maintenant