June

Chapitre deux

Elle était seule, debout, dans une pièce totalement blanche, gigantesque. Elle ne pouvait même pas en voir les contours.

Elle portait des vêtements qu'elle ne reconnaissait pas. Une longue robe noire.

Puis, peu à peu, un silhouette noire se matérialisa devant elle. Elle reconnu une forme humaine. C'était une dame plus âgée qu'elle,dans la même robe noire que la sienne,mais deux cornes ornaient sa tête.

Elle n'osait pas prendre la parole, de toute façon, qu'aurait-elle dit?

-Bonjour, June. Dit la femme.

-Comment connaissez vous mon prénom? Qui êtes vous? Où sommes nous? Où est ma famille? Et les médecins? Et-

-Du calme jeune fille je te prie.

June avait déballé toutes ces questions sans réfléchir, comme si elle attendait que la femme parle la première juste pour voir si elle était réelle. Elle était terrifiée.

-NON MAIS VOUS RIGOLEZ? VOUS ME KIDNAPPEZ ET JE DEVRAIS ME CALMER?

June avait crié. Elle avait peur. Extrêmement peur.

-Je ne t'ai pas kidnappée,ton esprit m'a laissée entrer. Dit-elle comme si c'était la chose la plus banale du monde.

-Mon esprit? Vous voulez dire que nous sommes dans...

-Oui, nous sommes dans ton esprit. Tu comprends vite dis donc, je comprends pourquoi ils t'ont choisie.

-Non au contraire, je ne comprends rien à ce qui m'arrive.

-C'est normal, je vais t'expliquer. Assieds-toi.

-Par terre?

-Mais non enfin, là.

Au moment où elle prononça ces paroles, deux chaises et une table apparurent à côté d'elles.

-Comment avez vous fait ça? Demanda la jeune fille intriguée.

-Ma chérie, nous sommes dans une dimension qui n'existe pas, tout est possible ici.

June s'assit. Elle était émerveillée. Sa peur diminuait.

-Je peux essayer? Demanda-t-elle.

-Bien sûr, il te suffit de penser à ce que tu souhaite et ça apparaîtra.

June y pensa aussi fort qu'elle le put. Mais rien n'apparut.

-Je n'y arrive pas.

-À quoi avais tu pensé?

-Je voulais que ma famille soit là.

La femme se mit à rire. Il n'y avait pourtant absolument rien de drôle pensa June.

-Mais enfin ma chérie, tu es beaucoup trop rapide! Faire venir des gens dans son esprit est réservé aux professionnels!

-Ah.

June pensa alors à autre chose. Même si pour le moment, sa famille occupait toutes ses pensées.

Des biscuits au chocolat se matérialisèrent sur la table.

-C'est un bon début. Annonça la femme en ouvrant le paquet.

Mais June n'avait pas faim. Elle voulait juste sortir de là et retrouver sa famille. Voir si ils allaient bien.
Voir si ils étaient encore en vie.