Chapitre 37-1

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Je ne sais combien de temps je dormis, mais la première réflexion qui me vint à mon réveil fut que...ce n'était pas assez ! J'avais la tête dans du coton et tout mon corps n'était plus qu'une immense courbature, irradié de toutes part de douleurs pulsatiles extrêmement désagréable. La pénombre régnant dans la piève aveugle, ne me permettait pas de savoir quelle heure il était, ni d'appréhender la durée exacte de mon repos. Bien que les petits ronflements discrets qui me parvenaient, m'aidaient facilement à comprendre que le jour ne devait pas être encore levé.

C'est au moment où j'allais refermer les yeux dans un soupir épuisé, que je pris enfin conscience du poids pesant sur mon dos et mes épaules, ainsi que du bras inerte reposant en travers de mon flanc...Connors ! Il avait inconsciemment dû se rapprocher dans son sommeil et à présent, il était collé à moi, son souffle me caressant la nuque. Mon premier réflexe fut de vouloir me dégager, mais la douleur qui m'irradia immédiatement l'abdomen m'en dissuada presque aussi efficacement que le risque plus que probable de tomber du matelas. J'essayai de l'appeler doucement pour tenter de le réveiller mais...sans succès. Oh puis après tout, ce n'était pas si désagréable finalement, me dis-je tandis que j'essayai de me détendre et de retomber dans un sommeil dont j'avais bien besoin.

Mais j'eu beau faire tous les efforts du monde, impossible de me rendormir. C'est quand j'effleurai par inadvertance ma vessie, que je compris la cause du problème. Si je voulais avoir une chance de me retomber dans les bras de Morphée, il allait falloir que je trouve des toilettes. C'est donc avec mille précautions que je m'assis, délogeant Connors de mon dos, ce qui ne sembla pas le déranger outre mesure. Je finis par réussir à me mettre debout avec difficulté, du fait de ma blessure et de la position extrêmement basse du matelas. Ne sachant pas du tout s'il y avait des toilettes, ni où ils se trouvaient, je me dirigeai donc vers centre de la pièce, là où se trouvait la seule source lumineuse, espérant y trouver quelqu'un pouvant me renseigner.

Je ne vis personne, excepté un homme que je ne connaissais pas, assis plus loin sur une caisse et semblant monter la garde, une arme à la main. J'hésitai quelques secondes à aller le déranger pour lui poser la question, bêtement gênée. Quand je poussai subitement un petit cri en me retournant, lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule.

— Oh, désolée...je ne voulais pas te faire peur, s'excusa Connie d'une petite voix désolée. J'y suis aller doucement pourtant !

— Prévenir avant...c'est mieux, lui répondis-je d'une voix rendue haletante par ma frayeur passagère. 

— Je pensais moins te surprendre comme ça...apparemment j'ai eu tort...

Son ton hésitant et un peu malheureux, me fit mal au cœur. C'est vrai que Connie était un peu impulsive et maladroite, mais c'était mon amie et j'aurai peut-être dû me montrer plus diplomate. Car soyons réaliste, j'aurai certainement eut la même réaction disproportionnée avec n'importe qui et dans n'importe quel contexte. J'étais flippée et à fleur de peau et avais de très bonnes raisons pour cela, mais ce n'était pas une excuse pour ne pas être compréhensive envers les autres.

— Non, t'inquiètes tu n'y es pour rien...c'est juste la fatigue qui me rend nerveuse, babillai-je pour la rassurer.

— Ok, me répondit-elle avec un petit sourire forcée qui ne lui ressemblait pas. J'allais te demander pourquoi tu étais debout, alors que tu n'as dormi qu'à peine deux heures ?

— Une envie pressante... ! Si tu m'indiquais les toilettes les plus proches...tu me sauverais la vie, lui dis-je en me trémoussant sur place de manière exagéré, pour la faire rire et détendre l'atmosphère.

Isolated SystemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant