Titanic: You jump I jump

7. Nouveaux espoirs

Pendant toute la soirée, Jack et Rose discutèrent de leur organisation une fois arrivés à New York. Le docteur Brown, qui connaissait la ville comme sa poche, les conseilla sur des hôtels pas chers, et sur d'autres services. Il lui avait fait subir une nouvelle fois quelques tests pour vérifier ses réflexes, mais il se plaignait de douleurs, de courbatures de plus en plus intenses, et sa vue. Celle-ci se révélait néanmoins assez correcte, sauf pour la distinction de certaines couleurs, mais il leur informa que la céssité pouvait surgir à tout moment.

Le soir venu, après avoir mangé, le docteur Brown ammena les béquilles, la crème et le livre de braille pour Jack. Après l'avoir feuilleté et testé les béquilles, il fut autorisé à aller se promener sur le pont extérieur avec Rose. Quelque part cela la rassurait que Jack ne s'isolait pas tout seul, du moins loin d'elle.

"Ça va Jack ?" Demanda-t-elle.

"Oui ça va ne te fais pas de soucis" Il esquissa un sourire nerveux, il ne voulait pas montrer qu'il avait de plus en plus mal.

"Tu n'as pas peur ?"

"Peur de quoi ?"

"De.. d'être aveugle, c'est vrai, tu ne vera peut-être plus la vie comme je la verrai tous les jours, ton visage n'aura plus cette lueur, cette joie de vivre que tu portes chaque jour dans ton regard" À cette pensée, les yeux de la jeune fille devinrent humides de larmes.

"Hey" Dit-il, se tournant vers elle, caressant sa joue de sa main libre, "Ça va aller, d'accord ? Je sais que je le dis souvent, mais tu es là, à mes cotés, et ça me suffit amplement. Au moins je sais pourquoi je vis, tu vois j'ai une raison pour vivre, pour laquelle je me battrai chaque jour s'il le faut, pour toi Rose" Dit-il, l'émotion prête à prendre le dessus. Rose avait les larmes aux yeux.
"Mais Jack tu ne pourras plus dessiner.."

"Shhh ça va aller" Il la prit dans ses bras, sa tête enfouie dans le creux de son cou, caressant sa chevelure rousse, avant hier encore bouclée et soyeuse.
"Je t'aime tellement Jack"

"Je t'aime aussi Rosie" Il embrassa son front, puis plongea son regard azur dans ses yeux émeraudes. Il attrapa son visage avec ses mains et déposa un doux baiser sur ses lèvres, qu'elle ne tarda pas à appronfondir, laçant ses bras autour de son cou, puis s'arrêta à mi-chemin, pour replonger une nouvelle fois son regard passionnel dans le sien.

****

Deux jours plus tard, le Carpathia était sur le point d'atteindre New York. Les douleurs musculaires de Jack étaient de plus en plus fortes, qu'il était difficile pour lui de les supporter. Certes, le repos et la crème prescrite par le docteur Brown étaient en quelque sorte efficaces, mais cela ne semblait pas être suffisant.

Il était maintenant 15 heures, et le navire atteigna enfin le port. Avec un dernier remerciement au docteur, les deux jeunes amants quittèrent l'infirmerie en direction des ponts extérieurs. Ils préféraient attendre un peu avant de désembarquer, afin de ne pas se perdre, se mélanger à la foule ou encore devenir la cible des journalistes s'étant déplacés exprès pour interwiewer les rescapés du Titanic, qui feraient alors la une des journaux.
Une fois arrivés sur le pont supérieur, Jack et Rose virent pour la première fois depuis longtemps la fameuse statue américaine, symbole de liberté et de nouveaux horizons. Rose était vêtue de la même robe qu'elle portait lors du naufrage, qui était recouverte du long manteau noir de Cal, et avait le kit offert lors de leur arrivée à la main. Jack portait également les mêmes habits que pendant cette nuit tragique, et s'était vu offrir généreusement un manteau par l'un des passagers.

La terre ferme se fit enfin ressentir sous les pieds des jeunes amoureux. Ils voulaient à tout prix éviter les journalistes car ils ne souhaitaient pas figurer dans les journaux, mais aussi parce que Rose ne voulait pas retrouver sa mère, Ruth, du moins pas tout de suite.

"Ça y est, Rose, on y est" Dit Jack, l'enlaçant de sa main libre.
"Oui, enfin" Répondit-elle, posant sa tête sur son épaule. Elle mit ses mains dans ses poches et sentit qu'elles n'étaient pas vides.