2 - Bonjour les copains

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Le jet se pose sur la pelouse, non loin du bâtiment. Je jette un regard à mes bottines marrons, et mords ma lèvre inférieure, stressée comme une dingue.

- C'est bon, ils ne vont pas te manger, râle Clint en se levant de son siège de pilote.
- J'espère bien. Le cannibalisme est aussi illégal, je réplique en le fusillant du regard.

Il lève les yeux en l'air et soupire. Il marmonne aussi quelques mots que je ne réussis pas à entendre et appuie sur deux-trois bouton.

- Bon, prête à rencontrer l'élite de ton pays ? Me demande t-il, le sourire aux lèvres, en ouvrant la porte du jet.
- Absolument pas.
- Dommage.

La porte se baisse jusqu'au sol et je lâche un soupir de soulagement en découvrant que personne ne nous attend. Le moment fatidique est un peu retardé. Clint sort le premier et je le suis en rangeant les mèches qui s'échappent de mon chignon méthodiquement. Nous rentrons dans le bâtiment, et je suis obligée de me tordre le cou pour tout voir. Ça paraissait plus petit de l'extérieur.

Des passerelles de verres, des plateformes d'aciers se mélangent et s'associent en harmonie. Des centaines de personnes en tenues noires se pressent sur les passerelles et je manque de me faire bousculer. J'évite soigneusement les agents et suit Clint qui lui se déplace tranquillement. Je soupire et range une mèche frivole derrière mon oreille.

- Par là, m'indique l'archer en désignant un ascenseur.
- Je n'aime pas les ascenseurs.
- Dis-moi Amethyst, s'agace t-il, qu'est ce que tu aimes ?

Je rentre à contre cœur et malgré mon léger cas de claustrophobie dans la boîte de métal et entrecroise mes doigts.

- Les Doritos, les chats, la musique, les colorations - il esquisse un sourire en jetant un regard à mes cheveux - les fleurs, les bonbons... J'énonce en comptant sur mes doigts. Vous savez, je peux continuer comme ça longtemps.

Les portes s'ouvrent en un "ding"

- Dommage, parce que nous sommes arrivés, raille t-il en souriant d'un air moqueur.

Cette phrase me ramène brusquement dans la réalité et ma mâchoire se contracte. Mes yeux sont sans doute en train de le fusiller du regard quand nous quittons l'ascenseur.

Il m'entraîne dans quelques couloirs silencieusement et nous arrivons enfin devant une porte grise anthracite à double battants.

- Les dames d'abord, déclare t-il solennellement.
- Ouais, c'est ça, je marmonne en poussant un des battants.

Plus vite fait, plus vite débarrassée. Je vois juste des paires de pieds et ne pense même pas une seconde à lever la tête. Non mais sérieusement. Mon estomac s'amuse à se tordre dans tous les sens et une boule d'angoisse pèse sur la gorge tandis que je n'ose même plus respirer.

Je suis quelqu'un qui stresse assez rapidement, effectivement.

- Elle est un peu timide, souffle Clint dans mon dos.
- J'ai entendu ! Je siffle à son intention. C'est pas vrai !

Pour illustrer mes propos, je relève fièrement la tête vers les Avengers et les dévisage tous tour à tour.

Mais je suis quelqu'un de très con, aussi.

Clint affiche un grand sourire satisfait et je me rends compte de ma bêtise. Moi qui ai juré de ne pas lui faciliter la tâche, je lui ai fait gagner du temps. J'ai flanché. Mais je dois me résoudre à l'idée de rester ici : sans doute le seul endroit où une épée de Damocles ne menace pas au dessus de ma tête.

Dans la salle, se trouve le célèbre et multi-milliardaire Tony Stark, étant connu comme boîte de conserve Man, accompagné du très connu également Steve Rogers alias la bannière étoilé transportable et de la fameuse Natasha Romanoff, stéréotype de l'espionne russe voluptueuse. Oui, j'essaie de faire de l'humour pour me détendre. En vain.

Mais il y a trois personnes que je ne connais pas : un gars rouge (mon dieu cé koi sa), une jeune brunette en collant résille et un un homme noir, les bras croisés sur sa poitrine et m'analysant de la tête aux pieds.

- Bienvenue, mademoiselle Rosebury, dit Flag Man sur un air poli. Content que vous ayez accepter de venir.
- Rectification : Katniss Everdeen ici présente m'a enlevé.

J'entends Clint râler et un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres. Mais le Captain n'a pas du saisir de quoi je parlais vu sa tête : sourcils froncés et front plissé. Tu m'étonnes, il est centenaire.

- Laissez tomber, je souffle. Continuez, je vous prie.

Il soupire un instant et allume l'écran derrière lui.


Trop de suspens omg.
À plus mes cochons mdr.

Amethyst || Wanda MaximoffOù les histoires vivent. Découvrez maintenant