Début du cauchemar

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  Tout le monde était pétrifié de peur. C'était un fait : Samako Risa venait d'être annoncée morte. Mais l'était-elle vraiment ? Après tout, peut-être que ce n'était qu'une simple farce. Une des filles se mit à rire nerveusement.

- Eh, les filles... C'est une blague, hein... ? C'est vraiment pas drôle !

  Chiaki respira un grand coup avant de s'avancer à pas lents sous le regard de toutes les participantes stupéfaites. Une fois devant le corps de la dénommée Risa, elle s'accroupit devant elle avant d'approcher une main de son poignet, le prenant en fermant les yeux, semblant se concentrer. Certaines filles chuchotaient derrière.

- Mais elle fait quoi, elle ?
- Elle est vraiment bizarre, mieux vaut pas s'en approcher.

  La blonde ouvrit ensuite les yeux avant de reposer son poignet, se relevant doucement, l'air grave. Elle était dos tourné aux filles.

- Sa peau devient glaciale au fur-et-à-mesure qu'on la touche... Et son cœur ne bat plus... C'est un fait, elle est morte, dit elle en se retournant vers elles.

  Plusieurs lâchèrent un hoquet de surprise. C'est sûr que ça semblait logique, mais peut-être que la vérité était tout simplement trop dure à accepter ? Surtout une vérité comme celle là. Ayumi tremblait légèrement, avalant difficilement sa salive.

- Elle s'appelait donc Risa...
- Oui... Malgré les airs snobs qu'elle a pu avoir avec nous, ça ne devait pas lui arriver... Elle ne le méritait pas... dit doucement Lunéa, la gorge nouée.
- C-C'est impossible... dit une fille en s'écroulant à genoux, les mains tremblantes.
- Et pourtant si. C'est de sa faute pour ne pas avoir respecté les règles.

  Toutes les filles se retournèrent en même temps vers l'écran géant, voyant de nouveau Takamina dessus. De quelles règles parlait-elle ? Elle soupira longuement avant de parler sérieusement.

- Vous savez, j'aimerais éviter le plus possible les morts comme celle-ci. Mais au moins, vous me prendrez au sérieux. Tout ceci est bien réel...

  Sa voix résonnait tel un écho dans toute la salle, et personne n'osait parler. Dans quelle galère s'étaient-elles toutes embarquées ? L'écran devint subitement noir. Quelques secondes après, la porte en face d'elles s'ouvrit sur une personne aux cheveux verts en queue de cheval haute : Takamina...

- Avant que vous me posiez vos questions, je vous suggère de fouiller dans vos poches. Vous y trouvez votre IDoru (à prononcer "Aidioru").

  Chacune se mit donc à fouiller dans ses poches en silence, et effectivement, elles trouvèrent une sorte de portable tactile éteint. Il semblait assez technologique. Takamina reprit ensuite.

- Bien, je vois que tout le monde a le sien. Cette IDoru vous sera vital pour votre vie ici. Quand vous l'allumez, votre nom s'affiche. Il y a plusieurs "sections" disponibles, comme votre emploi du temps, le nom de toutes les filles, même celles qui sont mortes, ou bien encore un plan de l'établissement. Ensuite, à vous de voir le reste par vous-même.

Les trois amies l'allumèrent en même temps, leur nom s'affichant bel et bien. Elles regardèrent ce qu'elles pouvaient faire : effectivement, il y avait ce qui avait été dit par la manager ainsi que d'autres fonctionnalités comme pouvoir envoyer des messages aux autres membres ou les appeler. Une main se leva au centre de la foule de candidates.

- J'ai une question. Pourquoi est-ce que certaines zones sont inaccessibles ?
- Si tu parles des zones grisées du plan, c'est qu'elles sont verrouillées et que vous devez attendre un certain temps avant qu'elles ne s'ouvrent. Cela vaut également pour les fonctionnalités de votre IDoru, répondit Takamina.
- Et j'en ai une autre... dit Lunéa en levant la main timidement, pointant ensuite son bracelet du doigt. À quoi sert-il ?
- Ah, le bracelet ? Vous le garderez tant que vous n'aurez pas réussi l'audition. Il contient une forte dose de poison qui se libère et se propage dans tout le corps rapidement quand vous devez être tuée.

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