Chapitre 4

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Lucia Edwards

La nouvelle n'a pas tardé à tomber dans l'oreille de Lucia et le moins qu'on puisse dire est qu'elle est plus que contente. Elle s'empresse de monter dans sa chambre et d'appeler celle qu'elle aime plus que tout sur skype. Quelques secondes plus tard, une brune aux traits fatigués apparaît sur l'écran. Un large sourire s'affiche sur les lèvres de Lucia.

-Je t'ai réveillé ?, dit-elle toujours le sourire au visage.

-Oui... Mais comme c'est toi ça va, répond-elle en se frottant les yeux.

Le petit cœur de la brune s'adoucit, affichant un sourire niais ce qui ne manque pas de faire rire son interlocutrice.

-Je vais changer de lycée, avoue Lucia.

-Comment ça ?, fronce t-elle les sourcils.

-Je vais dans un pensionnat à Los Angeles. Apparemment ils ont l'habitude des cas dans mon genre, explique Lucia.

-Tu parles de Peter McClinkey High School ?

Elle hausse les épaules. La discussion passe à une vitesse telle que la jeune rebelle se couche au levé du soleil. C'est les yeux fatigués qu'elle se lance dans sa dernière journée de cours dans ce lycée. Elle en profite pour narguer tous ses camarades ainsi que ses professeurs. Car quoi qu'il advienne, Los Angeles fera toujours rêver un bon nombre de personnes.

Son cours d'algèbre est le plus ennuyeux de tous. Pas par incompréhension mais à cause du professeur. Elle profite qu'il est le dos tourné pour monter sur sa table et faire une annonce de la plus haute importance.

-Oyez, oyez, mes chers amis. D'ici demain, je ne verrais plus vos gueules de cons et Dieu sait ce que c'est de vous supporter. Je vous souhaite une bonne mort en compagnie de .

Celui-ci s'est retourné bien après le début de son discours et essaie de la faire descendre mais en vain. Elle le repousse d'un revers de pied et lui lance une cacahuète pour le faire patienter. Il n'apprécie pas cet élan d'humour.

-Descendez tout de suite Mlle Edwards, dit-il fermement.

-Eh, on attend que les grandes personnes finissent leur discours, reproche Lucia. Donc je disais... Ah, oui ! Je vous souhaite de bien rater vos examens et de ne pas trouver d'apprentissages. Sinon, comme on dit là où je vais partir : que Dieu bénisse l'Amérique !

Elle brandit son bras et commence à chanter en se dirigeant vers la porte. Juste avant de la franchir, elle passe sa tête au travers et observe chaque visage qui composait jusqu'ici sa classe.

-Pourquoi tu nous fixes ?, demande l'un d'entre eux.

-Pour quand je serais là-bas en train de me plaindre de ma classe. Je me souviendrai de vous  et d'un coup comment ça va aller mieux !

La sonnerie retentit dans l'enceinte de l'école. Les élèves se ruent à leur prochain cours tandis que Lucia traîne pour ne pas changer. Elle entra dans le dernier cours de sa matinée : sport. Cependant, elle décide de faire ses adieux autrement. Elle se place devant le tableau des vestiaires face à son professeur. Une haine immense l'envahit suite à tout ses affreux souvenirs qui refont surface.

-Vous savez Madame. Vous ne savez pas à quel point vous me cassez les couilles avec votre sport de merde !

La jeune fille souffle un bon coup et sourit. Ses yeux fixent au loin le soleil brillant dans le ciel. Elle sort de la classe et court à travers les couloirs et la cour inférieure. Lucia escalade le mur et chante à tue tête une fois libérée.

Durant toute la journée, son snap, et ses réseaux sociaux en général, se sont enflammés de photos et vidéos de son futur départ. Jamais elle n'a été aussi contente de changer de lycée. Volant par-ci, par-là, buvant du sang à droite, à gauche, c'est requinquée qu'elle rentre chez elle. Sa mère a été alerté de son comportement déplacé mais elle ne juge pas nécessaire de la réprimander. Surtout que cela ne sert plus à rien. Sa mère l'appelle à travers la maison.

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