-CHAPITRE UN-

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ELSA

— Je n'ai pas l'intention de le faire ! Tout se que je souhaite c'est que l'on me fiche la paix !

Voila les derniers mots que j'avais prononcés à quelqu'un. Depuis se jour, je n'avais trouvé rien de mieux que de me murer dans un silence le plus complet et de me fagoter dans des fringues aussi attirant que des serpillières. J'avais accepté ma condition depuis bien longtemps. Comme on dit : la vie n'est qu'un passage. La mienne serait bien plus courte que les autres mais elle serait au service d'autrui. Pourtant ceci ne chassai pas les mauvais rêves, bien au contraire, il les attisait.

— Elsa !   

Ça c'était mon oncle, Eléazar. Chef de la police d'une petite bourgade qui se situait dans l'état de Washington. C'est là que j'ai emménagé depuis quelques années, contrainte et forcer avec mon oncle encenser de tous, il m'était tout se que j'avais de plus précieux depuis le décès prématurés de mes parents. 

Du plus loin que je m'en souvienne, Eléazar était du genre à se comporter avec moi comme un père se comporte avec sa fille. Il était strict mais juste ce que j'appréciai de sa part. Mais aussi, un argument additionnel pour tout mes charmants compagnons du lycée de me chambrer. Je vis mon flic d'oncle pénétrer dans la cuisine tout en ajustant son uniforme avec empressement. Il était en retard pour aller au poste, comme tous les matins depuis 17 ans. Malgré tout ceci, il appréciait son travail. 

— Ce soir ne m'attend pas, je vais finir assez tard alors tu fais comme d'habitude, d'accord ?

Sa c'était bien Eléazar, il tournait toujours ses questions afin que je puisse répondre de manière muette. J'acquiesçais en reportant mon attention sur mon carnet de note dans laquelle j'avais inscrit mes cours de math. Cours, auxquelles j'assistais sans y prêté une grande attention comme à mon habitude d'ailleurs. Je n'écoutais jamais réellement se que les gens me disaient, enfin le peu de gens qui m'adressait la parole. Pour dire je ne parlais presque avec les autres. J'étais bien trop "tordue" pour être fréquentable.

Mais je ne m'en plains pas. Je m'étais faites une raison et comme on dit : vaut mieux être seule que mal accompagnée. Devise que j'avais adopté dès mon arriver ici pour le plus grand bonheur de Lauren. Cette dernière est l'une de mes plus ferventes tortionnaire que je retrouverais bien plus tôt que je ne l'aurais voulue. Aujourd'hui, c'est la fin des vacances de la Toussaint, ce qui m'annonçait un nouveau calvaire méticuleusement préparé par mon bourreau et ses acolytes.

C'est donc à reculons que je saluais mon oncle pour retournée dans mon gouffre personnelle qu'une personne avait décidé de baptiser : ''lycée''. 

Comme tous les jours depuis maintenant deux ans, j'aplatissais mes voûtes plantaires sur le sol avec prudence, les épaules voûtées, pour me mener de mon propre gré à l'échafaud. Encore cette boule qui m'oppressait la poitrine, revient à la surface.

7h30, pile à l'heure ! 

C'est comme un automatisme que je levais les yeux pour découvrir la brune sulfureuse me fixer en affichant son fameux sourire qui se voulait sadique.

Un frémissement me parcouru l'échine comme à chaque fois que je croisais ses pupille noircit. Pourtant, ceci ne m'était pas réellement dur à accepter. Comme on dit : 'la vie n'est qu'un passage', cela fait un bon moment que j'avais adopté cette philosophie. Comme à l'accoutumer, je fonçais vers l'entrée du lycée, tête baissée en convoitant secrètement le désir d'être oublier. Malheureusement, c'est un luxe qui ne semblait pas m'être offert.

Taste MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant