Dix

76 13 12

par Mathilde-livres

par @Mathilde-livres

Samedi 19 juillet 2016

Bientôt une semaine de passée. Mes vacances se déroulent plutôt bien. Je téléphone souvent à ma soeur. Le fait de ne pas l'avoir avec moi me laisse un énorme trou dans la poitrine, mais je vis avec. Elle me raconte ses aventures à New York, et je ne peux m'empêcher d'être heureuse pour elle. Mais je ne me plains pas non plus, je suis en Espagne alors que beaucoup de personnes ne partent pas en vacances.

Je n'ai toujours pas revu ce "Logan" et tant mieux. Je préfère m'éviter de nouveaux ennuis. Mais je pense quand même le revoir. Il m'avait dit que c'était la douzième année qu'il venait en vacances ici, et je ne l'ai jamais vu, alors que je viens ici depuis que je suis née, presque dix-huit ans.
J'ai aussi appelé Matt, au mois cinq fois en fait... Mais je n'ai jamais eu de réponse. Je me demande bien s'il a perdu son téléphone, ou s'il est trop occupé pour répondre.

Il n'y a pas beaucoup de monde autour de moi. J'observe les nuages passés à une vitesse impressionnante en sirotent ma grenadine. Mon livre parle d'un tueur, il ne me reste qu'une centaine de pages à lire. Autant dire que je l'aurais fini ce soir.

Je glisse mes écouteurs et me dirige dans le centre-ville avec la musique "Ride" à fond dans mes oreilles. Je me suis rendu compte à ce café que je n'avais pas encore fait les magasins depuis que je suis arrivée.

Les palmiers volent au vent, l'endroit est majestueux, le paradis sur terre. Si je pouvais y habiter toute l'année ça serait génial. La météo, le sable, la mer, les palmiers voir ça tous les jours de l'année doit être vraiment génial. J'ai souvent imaginé la vie que je pourrais avoir si j'habitais ici. Le plus gros souci que j'ai trouvé est que je ne parle pas couramment Espagnol, mais je compte bien à ce que ça arrive un jour. L'anglais, l'Espagnol, l'Allemand... Ce sont des langues que j'adore et je ne me lasse jamais d'apprendre du vocabulaire. Mes parents sont plutôt fiers de moi pour mes études, j'ai d'excellentes notes, j'ai eu mon premier diplôme avec une mention très bien. Et cette année j'ai gagné beaucoup de points d'avances pour le bac de l'an prochain. Enfin à la rentrée de septembre quoi.

Quand je parviens à mon lieu de destination, il y a tellement de monde que les rues sont bouchées.
Je décide de tourner dans le premier magasin venue, "Librería" le temps que le monde se dissipe. Je pénètre dans le magasin et prend une grosse bouffée d'air fraîche. La clime! Merci merci merci!
Dehors il doit bien faire trente-cinq degrés. Imaginez-vous avec le surplus de population collés entre eux et vous rentrez dans une ruelle où il fait cinquante degrés.

Il y a des piles de livres partout, et de toutes les langues. Je suis émerveillé de cet endroit. Je parcours les rayons en cherchant les livres en français. Il y a des enfants qui courent. La petite fille frappe le garçon avec un livre de princesse, la scène est plutôt drôle. J'entends la mère jurée en espagnol, mais je ne comprends pas ce qu'elle dit. Elle doit les disputer j'imagine.
Les murs sont entièrement recouverts d'immenses bibliothèques de plusieurs mètres de long et de large. Ce n'est pas comme un grand magasin de chaîne, ça se voit que c'est une petite boutique avec peut d'employés et c'est ça qui fait son charme.
-Gracias! Adiós!
Je lui rends son sourire et ressors avec mes deux nouveaux livres. Une duologie qui me faisait de l'œil depuis pas mal de temps.
La rue à l'air d'avoir été aéré, enfin! Pourtant je n'ai passé qu'une vingtaine de minutes dans cette librairie, enfin peut-être plus, je n'ai pas compté.

Je me dirige maintenant dans un de mes magasins préférés, "Lefties". Qui se situe à côté de la superbe bijouterie.
Cette boutique est une pure merveille! Beaucoup de vêtements à la mode et vraiment pas cher. Bien évidemment il y a beaucoup de monde a l'intérieur. Mais c'est inévitable.
Au bout de deux minutes je me retrouve déjà avec une énorme pile de vêtement dans les bras. Je suis au paradis! Si ma soeur était là, c'est sûr qu'elle aurait tout acheté. Je pars à la recherche d'un pantalon, du trente-huit, du quarante, ah! Du trente-quatre. Je me penche pour l'attraper et bouscule quelqu'un.
-Oh pardon!
-Ambre?!
Je me retourne surprise.

Waouh.