Quinze

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J'essaie tant bien que mal à penser à autre chose mais c'est dur. Sur la route du retour, j'ai écouté tout un tas de musique pour me divertir.
J'ai d'abord pensé que cette année, je devrai travailler plus que les autres car je passe mon bac. Un stress supplémentaire mais ça sera une fierté de l'obtenir.
Au début de ma scolarité, j'étais assez une flemmarde, je ne travaillait pas tellement mais j'avais quand même de  bonnes notes.
C'est lors d'une réunion avec le collège, je devais être en quatrième année, que j'ai rencontré plusieurs personnes qui ont raconté leurs histoires, leurs expériences. Plusieurs étaient touchantes, mais tous voulaient faire passer le message que si l'on voulait quelque chose, il fallait s'en donner les moyens.
Alors de là, j'ai pris conscience que plus tard, je voulais avoir assez de diplômes pour pouvoir vivre convenablement. Même si l'argent ne fait pas le bonheur, je pense que l'on a tous besoin d'argent dans sa vie.

J'observe les immeubles qui se dressent devant moi. Je traverse la rue quand je vois un groupe d'adolescents, assis sur la plage en train de discuter. Me re voila a pensé à ma vie si je vivais ici. Ça ne serait peu être pas moi car, je ne parle pas à tellement de gens. La plupart sont des hypocrites, et je préfère les éviter. Sans doute que les personnes que j'ai choisies pour faire "partie" de ma vie étaient des très mauvais choix.
Je ne vous parle pas de ma meilleure amie (enfin ex maintenant), Ivy qui m'a laissé tomber pour ma pire ennemie en cinquième. Depuis, le plus souvent, je reste avec des garçons. Moins chiants et plus drôles.

J'arrive après quelques détours à mon immeuble, il est dix-huit heures. J'ai encore beaucoup de temps devant moi, et je ne sais pas quoi faire.
Je rentre dans ma chambre et y dépose mon sac et enlève mes bijoux. Je jette un vague coup d'œil à la chambre, qui est clairement en décomposition. On peut se demander combien de personnes vivent dans cette chambre, et on pourrait facilement répondre quatre personnes.
Après quelques minutes d'hésitation, j'ouvre la fenêtre qui donne vue sur la mer, met le son à fond et écoute Don't be so shy en rangeant ce qui me sers de chambre. Je plie tous les vêtements qui sont en boule et essaie de trouver une place pour chaque chose. Ma mère passe une première fois un œil par la porte, apeuré que je ne sois drogué ou quelque chose du genre.

-Quoi? Ça m'arrive de ranger parfois...

Je la regarde fixement et elle rigole. J'explose aussi de rire et retourne aux colliers emmêlés.

-Je n'ai rien dis... J'observe c'est tout. Mais surtout, si tu as besoin de quelqu'un pour quoique se soit, ne m'appelle pas. Appelle ton père. Moi je suis trop occupés à ne rien faire pour t'aider.

-Et tu es fière... Je la regarde désespérée et continue mes occupations.

L'ambiance c'est un peu amélioré depuis quelques jours à la maison. Je ne sais pas si c'est grâce aux vacances, mais je suis beaucoup moins agressive avec eux.

Je me penche pour couper la musique et crie paniquée.

-Oh mon Dieu c'est l'heure ça?

Il est vingt heures neuf. Comment c'est possible?! Ma chambre devait certainement être dans un état d'urgence pour que je prenne autant de temps à la ranger.
Je lâche tout d'un coup et pars me doucher. Dans l'élan, je suis presque sur d'avoir entendu mes parents pariés sur le nombre de jours où ma chambre serait propre. Pas le temps de protester, je ferme la porte et me déshabille rapidement. J'enlève l'élastique de mes cheveux et jette un léger coup d'œil dans le miroir. Ça alors! J'ai beaucoup bronzé!

Quand mes cheveux sont séchés, il est vingt heures quarante. Je sors de la salle de bain en serviette et marche rapidement vers ma chambre.
J'enfile une combinaison-short noir et mets ma belle montre dorée. Je sors et me dirige vers le balcon. Le soleil est toujours présent, et il y a du monde qui se promène le long de la digue.
Quand j'étais petite, je passais des heures ici. Le soir je sortais par ma fenêtre et m'allonger au sol, sur une serviette, pour admirer le ciel étoilé.

SUMMER [EN PAUSE, REPRISE CET ÉTÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant