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Coucou à tous, voici la troisième partie du POV Magnus de cette fiction
Je me suis effondré sur mon lit. Je me sens épuisé. J'ai tout donné, tout à l'heure, pour te satisfaire. Le pire, c'est que je ne saurai jamais si tu as ressenti tout ce que je voulais que tu ressentes. Je ne pourrai pas savoir si ton plaisir a été si intense que tu as eu cet instant de regret, comme je l'espérais. J'aurais tellement aimé te parler ce matin. Tant pis. Telle doit être ma destinée. Celle d'un sorcier immortel qui ne trouvera jamais l'amour. Au moins, cette dernière fois restera gravée dans ma mémoire. Je n'ai jamais autant été heureux de te serrer dans mes bras, de t'embrasser, de t'aimer que cette fois-là. Parce que je savais qu'il n'y en aurait pas d'autres. Un peu quand on savoure la dernière bouchée d'un délicieux gâteau au chocolat et qu'on le laisse fondre afin de le déguster au maximum. Le plaisir est intense et long, toute comme cette dernière nuit.
Alec, je ne sais pas quel mot utiliser pour te remercier de m'avoir accordé ce dernier moment de joie avec toi. C'est bizarre les émotions que je ressens. Je me sens vivant d'avoir pu encore faire l'amour avec toi. Et je me sens triste de savoir que plus jamais je ne gouterai à ta peau, ne sentirai les effluves de cette dernière ou tracerai les runes qui ornent ce teint si pâle. Que c'est le dernier ''je t'aime'' que tu m'as murmuré. Et qu'il n'était même pas sincère. Et je t'en veux un peu de me l'avoir dit. Car, au fond, je ne voulais pas que tu me mentes. Je voulais que tu sois sincère, encore une fois. C'est ironique, car c'est moi qui t'ai obligé de me le dire, de me mentir. C'est à moi que je devrais retourner les reproches. Tu n'es responsable en rien.
Je me sens minable d'avoir espéré que mes mots, que mes gestes changeraient peut-être tes émotions envers moi, envers ce type qui te serrait dans ses bras, tout à l'heure. Je me sens pitoyable de t'en vouloir de m'avoir offert ce dernier ''je t'aime Magnus'' hypocrite, alors que c'est moi qui te l'ai exigé. Je t'en veux de m'avoir rendu si dingue de toi que je ne peux tout simplement pas envisager ma vie sans toi. Je regrette tellement que nos regards se soient croisés, ou de ne pas être une femme. Tu aurais passé ton chemin, sans s'occuper de moi.
Les choses vont s'améliorer, de toute façon il n'y a pas d'autre choix. La première chose étant de quitter ce loft et de partir vivre au labyrinthe en spirale. Là-bas, aucun chasseur d'ombre ne peut y mettre les pieds, je pourrai m'occuper des miens et noyer mon chagrin dans le futur de ma caste. Je ne veux plus te croiser, voir ton sourire ou tes yeux dans lesquels je me noie à chaque instant. Je sais que tu vas sourire à la vie, tu es jeune, beau garçon, tu as toute une destinée qui s'ouvre devant toi. Pour finir de moi tu ne connais rien. Dans un sens ce n'est pas plus mal.
Un bruit de porte interrompt mes pensées. Je me redresse, la tête toujours douloureuse. Qui peut bien venir chez moi ? Et entrer, comme ça, sans frapper ? Étrange. Je reste sur mes gardes et j'use de mes pouvoirs pour allumer une flamme bleue. Oser venir braquer le plus grand sorcier de Brooklyn, mauvaise idée.
