Chapitre 9

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Le lendemain, de sa fenêtre, Molly observait le cœur lourd son ancienne vie tombait en lambeau, elle aurait voulu l'ignorait mais ses souvenirs se réveillaient à chaque fois qu'elle apercevait la bâtisse.

Elle décida de se reprendre immédiatement, enfilant un pantalon adapté pour se rendre aux écuries, Molly eut la mauvaise surprise en rejoignant Ruben, de voir Yadhar s'y trouvait en pleine discutions avec l'un de ses gardes. Passant une mèche derrière son oreille, elle avait continué son chemin sans lui prêter attention, avant qu'une main ferme ne la rattrape par le bras.

Forcée de relever les yeux, Molly se sentait rougir comme autre fois quand ses dents étincelantes apparues à elle d'un large sourire.

- je n'attendais plus que vous Molly avez-vous bien dormi ?

Sans attendre sa réponse, il l'avait entrainé vers le chemin sableux qui menait aux écuries.

- bien, oui, je dormais paisiblement jusqu'à ce que j'entende des coups de feux à l'aube aurai-je assisté à un meurtre sans le savoir ?

L'homme aux yeux noirs avait éclaté de rire d'une voix puissamment grave.

- rassurez-vous Molly c'était juste mes hommes qui s'entraînaient au tir.

Les doigts qui enserraient son bras lui avaient fait monter le feu aux joues.

Jamais elle n'avait eu le privilège d'entendre son rire et elle aurait préférait ne pas l'entendre, car il s'amusait à compliquer les choses.

- vous pouvez me lâcher s'il vous plaît, je peux marcher toute seule. Protesta Molly d'une voix détachée.

Peine perdue, il avait continué de marcher vers les chevaux sans la relâcher.

- alors mademoiselle Armilionni ? Trouvez-vous que mes chevaux sont maltraités ? demanda-t-il en levant son bras pour lui présenter avec prestance sa collections.

Forcée de constater qu'il n'avait rien de bizarre, Molly haussa les épaules.

- pas au premier coup d'œil. Dit-elle en haussant les épaules.

Il l'avait relâché pour se mettre devant elle.

- vous ne manquez pas d'audace mademoiselle vous persistez.......

D'un pli sur le front, il l'avait dévisagé avec froideur.

- pardonner mon ton mais je ne digère pas ce qu'il m'arrive et vous semblez vous en amuser je me trompe ?

Levant le menton en la défiant de sa haute carrure, il l'avait soudainement étouffé.

- loin de moi cette idée. Avait-il dit doucement. Seulement j'ai du mal à comprendre pourquoi me haïr sans me connaitre, êtes-vous comme ça avec tout le monde ?

- exactement surtout les hommes c'est général ! Se précipita-t-elle de dire pour donner un sens à cette distance qu'elle essayait de mettre.

Elle s'était déplacée vers un box pour dissimuler son trouble.

- donc tous les hommes sont pour ainsi dire tous pareil à vos yeux ? conclu-t-il en posant un coude contre la barrière.

Si seulement il pouvait faire disparaître cette odeur ! Se dit-elle intérieurement. Ce parfum musqué qui dominait celle du foin.

- tout à fait ! sauf mon père, mon père était un homme bien.

- j'ai appris qu'il vous avait quitté, j'en suis désolé pour vous.

De la part de l'homme qui l'avait renvoyé d'un simple perçant regard, Molly avait dû avaler sa salive lentement pour faire passer cette boule coincée dans sa gorge.

- je vous remercie. Dit-elle brièvement en passant à côté de lui.

- oh je vous en prie Molly est ce la des manières à adopter devant son hôte ?

Molly fit volte-face.

- je.. suis là uniquement pour...

- Ruben, Aspen, je sais. Interrompit-il en levant le menton. Ils sont au fond sur la gauche.

Elle n'avait pas perdue de temps pour les rejoindre en espérant qu'il ne la suive pas.

Caressant le flanc de l'animal, Molly ne se sentait plus seule à présent.

- c'est rassurant de voir que vous pouvez sourire.

Machinalement, elle avait posé sa tête contre Aspen alors qu'il était rentré le dans le box.

- par où je vais commençais ?

L'insaisissable cheikh semblait dérouté.

- par vous reposer et profiter de votre séjours.

Molly releva les yeux rapidement en le considérant ébahi.

Était-ce encore un piège ?

- ce n'est pas comme ça que c'était convenu.

D'un geste forcé, il avait pris sa main pour y déposer une enveloppe qu'il avait sorti de nulle part.

Après avoir tiré sur l'enveloppe, Molly releva les yeux puis les abaissa sur le chèque.

- ce n'est pas le prix qu'il coûte je...

- accepter et en retour rester....

Molly avait cru un instant que le haut plafond en pierre allait s'effondrer sur sa tête.

- que je reste ? Mais pourquoi faire ? S'écria-t-elle en provoquant un hennissement nerveux d'Aspen.

- un séjour bien mériter par exemple. Siffla-t-il en perdant patience.

Envahie par un sentiment d'impuissance, Molly aurait largement préférée qu'il la reconnaisse les choses auraient été sûrement différentes.

- auriez-vous perdu plus que la mémoire ? Dit-elle dans un souffle.

Il avait resserré le peu d'espace qui lui restait, errant son regard sur sa chemise blanche elle avait pu y voir ses muscles ressortir.

- non tout va bien je n'ai absolument aucun problème. Affirma-t-il en s'appuyant avec nonchalance sur la barrière en lui bloquant le passage.

Il avait tellement changé que Molly en avait le cœur serré, maintenant elle comprenait que son silence et son mépris d'autre fois était simplement parce qu'elle était intéressante.

- si je reste c'est uniquement pour eux, pas pour jouer votre maîtresse d'un soir et je trouve ça grotesque que vous y ayez pensé.... vous êtes.....

Les poings serrés, Molly ne parvenait pas à trouver la fin de sa phrase.

- je suis ? Murmura-t-il en insistant sur la ponction.

- vieux !

Ce n'était pas exactement ce qu'elle aurait voulu lui dire.

Elle avait vu autour d'elle le box tourner, d'un jeu de jambes mal ordonnée, elle avait sombré dans un trou noir. 

Une indomptable inconnueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant