Chapitre 11

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Yadhar contempla la vaste horizon, l'esprit torturé par le comportement de la jeune femme qui ne cessait de lui montrer qu'elle ne l'appréciait pas.

D'habitude rien ne lui échappait, pourtant les yeux de la jeune femme lui adressaient clairement du mépris.

Massant sa nuque agacé, il avait relevé les yeux vers le portrait de son père, enjambant son bureau pour parvenir au tableau, il l'avait retiré avec haine et dégoût pour le retourner et le mettre à terre furieux.

Tomber dans le vide et heurter le sol poussiéreux lui avait simplement retiré des souvenirs d'enfance, mais pas son père. Il essayait de ne pas lui ressembler, d'oublier ce qu'il lui disait depuis l'enfances et remercia ses convictions et ses voies en passant par ses prières d'avoir suivi ses propres convictions. Sa mort lui avait valu l'effondrement du pays, qu'il avait remonté seul, et il était maintenant fière de son accomplissement.

Reprenant sa place sur son fauteuil, il avait mis son visage entre ses mains puis ferma les yeux, avant qu'une tornade ouvre la porte alors que l'un de ses gardes tentait de faire barrage.

- assez ! Laissez là passer !

La jeune femme respirait comme un taureau prêt à foncer sur la foule, Yadhar eut un sourire en coin en la fixant. Il ne s'attendait pas à le revoir de si tôt.

Une fois seul avec elle Yadhar l'avait rejoint d'un pas lent.

- j'exige comprendre votre petit jeu !

Molly espérait qu'il lui réponde car après longues hésitations, elle était parvenue à trouver la force d'aller à sa rencontre.

Il n'avait pas bouger, il l'a fixé pensivement, Molly réprima toutes émotions qui auraient pu la submerger. Mais quand ses mains avaient faits pression sur ses épaules pour la coincer contre le mur, elle avait retenu son souffle tandis qu'il avait approché son visage du siens. Sa chaude haleine avait parcouru son visage.

- à comprendre pourquoi vous me méprisez mademoiselle.

Il avait fixé sa bouche avec intensité prêt à bondir dessus.

Molly en rêvait depuis des années et le fait qu'il ne la reconnaisse pas lui donnait un avantage, mais l'avantage en question n'était pas positif au contraire.

- je méprise tous les hommes je pensais avoir été très claire sur le sujet avant de m'évanouir !

Au lieu de le faire reculer, il s'était avancé d'un rire bref mais radical pour comprendre qu'il n'en avait que faire.

Il se jouait de ses lèvres en restant figé dessus, et Molly n'essayait même pas de résister ou de reculer, elle avait simplement dégluti en fixant sa bouche à son tour. Puis la douleur de son passé lui avait donner la force de se dégager.

- je vous interdit !

Elle s'était redressée en se détachant de lui.

- admettez que vous étiez à deux doigts de craqué Molly. Dit-il avec arrogance.

Mais malgré son arrogance, Molly percevait une certaine colère danser dans ses yeux incendiaires

- vous n'avez aucun droit de me garder ici contre ma volonté.

- vous n'avez pas envie de partir Molly. Répliqua l'homme avec assurance. Pour la simple bonne raison que sinon vous ne seriez pas là.

Molly ne savait plus comment se sortir de cette impasse qu'elle avait provoqué elle-même. Car il avait raison, c'est elle seule qui avait délibérément pris l'avion pour atterrir dans cet endroit qu'elle devait feindre de ne pas connaître.

Rouge de colère, elle traversa le bureau pour sortir du bureau en fulminant une imprécation.

Nié le trouble qui régnait entre eux était inévitable, elle le sentait et la pauvre fille naïve qui l'avait conduite à la perte s'amusait d'elle.

- je n'aurais jamais du t'écouter Sydney.

Molly écarta les rideaux pour y voir Yadhar torse nu sur son cheval visiblement en plein exercices, malheureusement elle ne put réprimer cette vague de chaleur qui avait empourpré ses joues. L'implacable l'homme avait telement changé qu'elle se demandait combien de temps elle pourrait tenir sans se mettre à fondre, comme avant, ce temps où elle passait à côté de lui, et qu'elle fondait comme un glaçon. 

- au contraire ! Je trouve cette nouvelle très intéressante.

Extirpée de sa contemplation, Molly soupira.

- vraiment ? Pas moi ! Je me retrouve coincée ici partagée entre le cœur et raison.

- il a peut-être changé pourquoi n'essayes-tu pas d'oublier un peu le passé ?

- ça se voit que tu n'as pas vu ce qu'il a fait de mon ancienne maison. Il l'a brûlé !

À l'autre bout du fil, elle avait pu entendre son amie laissait un souffle de stupéfaction s'échapper de ses lèvres comme elle avait l'habitude de faire.

- oh je... Molly écoute....

- ne dit rien Sydney et tu as raison, il a changé, assez pour comprendre que pour lui je ne serrais qu'un dîner fraîchement offert à un lion affamé, dois-je te rappeler qu'il est fiancé ?

En effet elle n'oubliait pas que Irène était et restera sa fiancée. Un curieux mélange de jalousie et de colère l'avait saisie.

- tu devrais profiter de ton voyage Molly, tu devrais penser à toi.

Molly resta sans mot, elle se demandait quelle force serait capable de la soutenir pour rester ici le temps de dire au revoir à ses chevaux et s'en aller pour une nouvelle vie, car ce que l'enveloppe contenait était bien plus qu'elle ne l'aurait espérée. Avec ça, elle pourrait vendre sa maison, et prendre un nouveau départ loin de Syracuse.

À Rome par exemple......

- tu as sans doute raison je vais y réfléchir.

Elle avait raccroché, et respira la fin brise qui avait traversé les rideaux, pour chasser ses mauvaises angoisses. Des voix fortes c'étaient mise à rire curieuse elle s'était levée pour y découvrir Yadhar dans un moment de détente pour le moins rare, une vaste fumé de sable avait cessé de dansait autour de lui quand il avait sauté de son cheval. Puis sa voix redoubla de puissance jusqu'à parvenir à elle. Si visage pourtant loin, elle avait su déceler tout ses trait ciselés et parfois fins et majestueux en passant par l'autorité.

De là où elle se tenait, Molly ne put résister à la tentation de s'engager plus loin sur le balcon, mais au moment de faire un pas, son visage se vrilla sur elle avec une intensité si troublante qu'elle s'était précitée à l'intérieur en tirant les rideaux. 

Une indomptable inconnueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant