Une indomptable inconnue

Chapitre 20

En ouvrant les yeux, Molly n'avait qu'une seule chose en tête leur nuit extraordinaire, elle glissa sa main sous l'oreiller et respira l'odeur des draps. Le bras de Yadhar était autour de sa taille.

Son dos était contre son torse, lovée contre lui, elle avait l'impression de rêver tout était si merveilleux qu'elle voulait que le temps s'arrête.

Il avait bougé contre elle et sa main effleura l'un de ses seins, Molly s'était redressée en tirant les draps contre elle.

Il s'était écarté d'elle en se remettant sur le dos, elle le contempla pendant plusieurs seconde. Tous ce qu'elle désirait depuis des années se produisaient comme si quelqu'un exauçait ses vœux.

Son cœur battait jusqu'à résonnait dans ses tempes.

Il avait ouvert les yeux et les avait braqué immédiatement sur elle.

- bonjour. Murmura-t-elle.

D'un doigt autoritaire, il lui ordonna sans mot dire de s'approcher. Comme envoûté Molly s'approcha de lui. S'emparant de ses lèvres d'un baiser fougueux, il se leva avec prestance.

- comment tu te sens ?

Sa question la déstabilisa.

- bien pourquoi ?

Son visage c'était subitement fermé. Nerveuse à l'idée que tout s'arrête, Molly attendait qu'il se manifeste.

- je t'ai fait l'amour avec ardeur je voulais simplement savoir....

- je ne suis pas en sucre ! Coupa-t-elle en cachant sa nudité.

- je n'ai pas dit ça.

- alors tu l'as pensé très fort.

Ce n'est pas exactement ce qu'elle espérait entendre après cette nuit merveilleuse.

- j'avais simplement l'impression que c'était pour toi....

- la première fois ? Finit-elle à sa place. Et bien tu te trompes, simplement c'était il y a longtemps de surcroît mon partenaire était loin d'être un homme, un vrai !

Il avait ri en empoignant ses joues.

- doucement calme toi c'était juste une question.

Naturellement qu'elle s'attendait à entendre ce genre de question. Hormis son petit copain de jeunesse et sa bref aventure avec, Molly n'avait jamais connu l'extase d'hier avec un homme expérimenté qui plus est avec son fantôme du passé.

- ne fait pas cette tête Molly tu as était parfaite. Assura-t-il d'une voix rauque.

Continuer à vivre cette histoire sans se soucier des conséquences était maintenant sa seule devise. Elle savait qu'un jour il finirait par se lasser.

Ne devait-elle pas vivre ce qu'elle désirait plus que tout au monde ?

Molly s'approcha de lui, et entoura ses bras autour de son coup.

Une forte étreinte l'empêcha de respirer.

Yadhar ne parvenait plus à réfléchir, quelque chose de puissant envahissait son corps son esprit. L'odeur de la jeune femme était somptueuse, il respira contre son cou. Le même sentiment qui avait assaillis son corps quand il regardait Saffyna, se reproduisait plus férocement en compagnie de Molly, comme si elle guérissait toute ses blessures les unes après les autres.

Dorénavant, il n'était plus question d'obsessions mais d'un sentiment puissant qui l'obligea à réfléchir vite, car si jamais elle échappait il était sûr d'une chose, jamais il ne s'en remettrait une seconde déchirure au cœur allait sûrement le tuer comme il s'était tué lui-même autre fois.

Maintenant c'était lui le maître de ses choix.

- tu veux manger quelque chose ? Parvient-il à dire d'une voix grisé par les émotions qui le submergeaient.

- oui j'ai faim ! S'écria-t-elle.

Yadhar esquissa un bref sourire et enfouis sa tête dans son cou.

Il se souvenait parfaitement des paroles de son père sur l'amour. Ne jamais tomber amoureux lui disait-il. Il avait provoqué son propre malheur et la fuite de sa mère.

Son père l'avait clairement privé de l'amour de sa mère.

Et Molly le comblait par son grand regard.....

- as-tu peur Molly ?

Elle s'était écartée de lui en plissant le front.

- comment ça ?

Il avait repoussé une mèche de son visage.

- et bien notre différence d'âge ne te fait pas craindre ? Tu n'as pas peur d'être avec moi ?

- non je t'assure que je me sens bien.

Ses long cheveux c'étaient secoué en même temps que sa tête, signe qu'il fallait faire attention car en dépit du violent désir qu'elle lui inspirait, il n'oubliait le jeune âge de la jeune femme qui peut-être un jour prochain sera susceptible de le quitter pour vivre sa vie.

Cette pensée l'avait brutalement agacé.