Capitolo Tre

26 3 4
                                    


Le Soleil de midi se faisait sentir. Une douce chaleur embaumait la maison et du salon on entendait légèrement le bruit des vagues. La pièce baignait dans la lumière grâce aux grandes baies vitrées qui donnait sur la terrasse. De plus les couleurs claires de la décorations zen faisaient régner une ambiance apaisante. Assise sur le canapé en angle, un bon livre à la main -1984, de George Orwell- je laissait un sentiment de bien être me submerger.

Je tournai la tête pour observer celle qui m'a mise au monde. Installée sur la terrasse son ordinateur en face d'elle et une tasse blanche sûrement remplie de café à coté, ses doigts s'activaient sur le clavier.

Ses cheveux châtains tombaient sur ses épaules et s'arrêtaient un peu après. Un grain de beauté placé au coin de son œil droit mettait en valeur ses grands yeux vert. Elle avait 44 ans mais elle en faisait 35. Sûrement à cause de ses joues dont j'héritai aussi. Son petit nez qui pointait légèrement vers le haut, ses lèvres pulpeuses, ses cheveux lisses, son teint qui devenait bronzé, tout ça lui donnait un charme ravageur et malgré les cernes apparentes dû au événement récents, elle était radieuse comme toujours et retrouvait sa joie de vivre. On lui attribuait souvent des origines italiennes, alors que toute sa famille venaient de Seattle dans l'État de Washington.

Alors que mes yeux étaient rivés sur elle, ma mère se tourna vers moi et m'afficha son plus beau sourire, puis me fit signe de venir. Je déposai mon livre et la rejoignais.

Jennyfer - Ça va mon cœur ? J'ai commencé un nouveau roman. Ça m'est venu hier soir et depuis l'inspiration fuse. J'ai déjà écrit 15 pages ! Tu vois , je savais que déménager ici m'aiderait pour écrire mes livres.

Elle prenait comme excuse que son imagination mourrait mais je savais qu'on avait déménagées pour m'éloigner le plus possible de Paris. Enfin, si ça pouvait aussi l'aider pour ses romans tant mieux. Je lui embrassai le front et regardai son travail.

Jennyfer - C'est l'histoire d'une femme qui fait le tour du monde pour trouver son âme-sœur, mais tu sais le vrai! Comme Platon disait le moitié qui nous à été enlevé par les dieux, un peu comme dans Hancock. Ce sera une sorte de comédie romantique.

- Et au final elle le trouve ? dis-je en laissant échapper un petit rire face à son enthousiasme.

Elle se leva et me pris dans ses bras. Au départ je fus surprise mais je lui rendis vite son étreinte. Elle m'embrassa tendrement la joue.

J- Tu verras à la fin, le premier exemplaire t'es dédié,comme d'habitude.

Je hochai la tête.

J- T'as faim ? Parce que moi je meurs de faim,mais j'ai pas encore eu le temps de faire les restaurant de la ville. On peut se commander une pizza, ou du mexicain.

Comme dans un cartoon, une ampoule s'alluma au dessus de ma tête. Même si le déjeuné avec Cara datait de 2 semaines , le serveur au yeux mer cristalline hantait mes pensées et me rongeait de l' intérieure.

- Je connais un super restaurant près de la marina !

J- Tu m'as l'air bien enthousiaste.

- La cuisine était délicieuse et la déco est sympas.

J- D'accord, donne moi juste le temps de me préparer.

*****************************************************

J'étais heureuse de revoir le restaurant, ses bougainvilliers mauves et ses allures de vieux bar du sud me réchauffait le cœur. Le vieux marseillais, toujours de bonne humeur, nous installa à la même table où Cara et moi avions déjeuné 2 semaines auparavant.

Quand nous nous assîmes, mon cœur s' accéléra un peu à l'idée de revoir l'objet de mes malheurs et le stress m'envahit. J'attendais en essayant de me concentrer sur les mots qui sortaient de la bouche ma mère.

" Bonjour, qu'est ce que je vous sert ? "

Immense déception.

La serveuse aux cheveux rouge semblait étonnée de voir mon visage déçu. Ma mère prit le relaie. Malgré ma première déception , je gardai espoir de le revoir et restai à l'affût de tout brun passant dans mon champs de vision. En vain. A la fin du déjeuner la mission restait un échec et je reparti aussi déçu ou plus qu'il y a 2 semaines.

Sur le chemin du retour, mes pensées voyaient bleu azur, je me demandais comment aurais je réagis si je l'avais revu et une nouvelle fois j'avais honte d'éprouver une tel attirance pour un inconnu.

*********************************************************

Avec une cadence régulière, je dépassai un à un les palmiers de Palissade Park. Ces géants qui sortaient du sol et cherchaient à rejoindre les cieux. Comme fuyant la dure réalité qui se trouvait en bas.

En même temps que mon cœur tambourinait dans ma poitrine j'essayai de vider mon esprit pour ne plus penser à rien, mais plus facile à dire qu'à faire.

*Bip, bip, bip*

Ma montre sonna , signalant la fin de ma course. J'étais épuisée. Comme si mon cœur avait changé d'emplacement, je le sentait battre dans ma tête. Je m'installai sur un banc pour me reposer. La fraîcheurs du début de soirée ne changeait rien au fait que j'avais très chaud. Mon rythme était saccadé. Ça faisait longtemps que je n'avais pas couru, avant c'était toujours avec mon père que je le faisait. Je n'aurait pas dû pousser autant.

Je sursautai quand une main se posa sur mon épaule mais un visage familier apparût. Mon cœur battait la chamade et je ne savais même plus si c'était à cause de sa présence ou du footing. Comme si on m'avais frapper violemment à la tête , je ressentis une douleur extrême. Je soufflai pour garder mon calme.

...- Bonsoir.

- Bonsoir...

Il me fixa pendant une demi-seconde et reprit.

... - C'est bien toi qui été à la table de Cara au restaurant la dernière fois ?

J'acquiesçai difficilement.

... - Je suis peut être passer pour un salo, je suis désolé, mais j'étais troublé parce que ...

Il s'arrêta une nouvelle fois avant de reprendre.

... - Enfin bref ! T'es nouvelles ici, non ?

Je sentais les goûtes de sueurs couler sur mon front, la douleur devenait atroce.

... - Ça va ? T'es toute pâle.

Mes mains se mirent à trembler, il le remarqua sûrement car il m'attrapa et me porta jusqu'à sa voiture. Il m'installa sur le siège passager et pris place du coté conducteur.

...- Je t'emmène à l'hôpital, ne t'inquiète pas.

- Non ... juste chez moi s'il te plais.

... - Oui.

Je lui précisai où j'habitais, puis nous prîmes la route. A partir de là je n'avais que des souvenirs vastes. Le souvenir du chemin de dalles menant à ma porte d'entrée. Le souvenir de lui discutant avec ma mère, le visage inquiet qu'elle avait. Le souvenir qu'il m'installa soigneusement dans mon lit. Le souvenir du baiser protecteur qu'il déposa délicatement sur ma tempe...

--------------------------------------------------------------------------------------

Toujours aussi mystérieux  ce serveur et le passé de Lana qui reste très flou ...

Vous en pensez quoi ? :)

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Aug 28, 2016 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Love and other drugs.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant