4.
La sonnerie m'ôte de mes pensées et sans que je m'en aperçoive, les élèves sont déjà sortis.
M. Hondson en profita pour me raconter des tas de salades en me conseillant d'aller voir le psy du lycée, sans oublier de faire attention à mes notes qui sont en chute libre.
Je lui répondis d'un hochement de tête et partis vers le cours suivant, maths.
Je vous en pris, Dieu si vous m'entendez, ou maman, faites que je ne sois pas interroger dans cette fichu matière.
« Mlle Wilde, venez au tableau je vous pris. »
Merci maman. Tu penses toujours à moi on dirait.
Devant le tableau noir, ma craie dans la main, j'essaye de formuler une équation correcte en espérant pour quelle soit adaptée au problème.
Mauvaise pioche.
J'opte donc pour la solution philosophique.
« Qu'est ce que vous ne comprenez pas dans ce problème ? »
« La solution madame. »
D'accord, ce n'était peut être pas la bonne méthode pour arriver à passer inaperçue.
Il se lève. Quand je dis Il, c'est Lui.
« Qui as t'il M. Crow ? »
« Je pensais juste, que si Mlle Wilde voulait comprendre la solution, elle devrait commencer par la marquer au tableau. »
« Très juste M. Crow, merci asseyez vous. Mlle Wilde, à vous. »
Ah.
« C'est-à-dire que ... »
Il veut jouer ? Il va perdre.
« Veuillez m'excuser, je ne comprends pas la tournure dans laquelle ma solution doit être écrite, pour cela je propose que M.Crow peut, s'il le souhaite, me l'écrire de façon à ce que je puisse comprendre et ainsi avoir une notion importante ancré dans ma mémoire. »
J'en ai peut être fait un peu trop. En tout cas je suis débarrassé du problème... Si cela marche.
« Bien, M.Crow terminer nous ce problème s'il vous plait nous n'allons pas y passer la journée ! »
Yep ! 1-0 pour moi.
En passant, Il se penche vers doucement vers mon oreille, pour que je sois la seule qui entende ces mots : « Bien joué, miss. »
Je n'ai même pas réfléchi à ma réponse, mes mots sont sortis sans que je ne m'en rende compte :
« J'avais un bon adversaire, Mister. »
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Reste.
RandomVêtue de ma longue robe noire, je regarde les passants marcher lentement en pleurant. Certains contiennent encore leurs larmes, mais tôt ou tard ils ne pourront plus les retenir. Je suis là, comme la plupart de nous, debout, devant ce cercueil...