épilogue

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Après quelques mois couchée dans un lit d'hôpital, quelques passages aux médias entant "la seule survivante d'un crash", le passage de nombreux membres de ma famille... Sauf mon père.

J'étais désormais rétablie, soignée de quelques jours dans une forêt tropicale entre les miettes d'un avion. J'aurais pu me faire bouffer par un animal, ou me faire emporter par un ouragan, mais non. J'étais en forme au creux de ma pauvre enveloppe charnel cicatrisée.

J'avais longuement crié après Louis. Ils oubliaient un survivant, il est parti, on ne pouvait pas repartir sans lui ! J'ai pleuré jusqu'à plus possible, jusqu'à l'épuisement. Je m'étais abandonnée, hurlant à m'arracher ma gorge rouillée. Mon esprit était encore plus fatigué que mon corps. Alors je m'oublia et ferma les paupières.

Une petite semaine plus tard, je buvais une soupe chaude dans des draps blancs, toujours sans Louis : ils avaient cherchés, chiens et hommes, jour et nuit, mais rien. Toutes les vies avaient étaient prises sur le coup, sauf la mienne. Tout le monde était mort sur le coup. La petite fille au stylo, la dame assise à mes côtés, les hôtesses...

Et quelque part, j'y étais morte aussi. je ne souriais plus que faussement, je ne riais et pleurait plus. J'y ai laissé mon âme.






FIN

CRASHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant