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Je rentra chez moi, et je me jeta dans mon lit. Je dormis presque 6 heures, en gardant avec moi le pistolet que j'avais dérobé. Je ne savais pas vraiment quoi faire, a pas tenter de me changer les idées; je décida donc d'aller chez une amie, et de tout lui raconter. J'avais besoin de me confier a quelqu'un, de ne pas garder ces foutus souvenirs pour moi toute seule. Par précaution, je pris ledit pistolet avec moi. Ce n'était pas de la paranoïa, juste de la prudence.
Je ne me risqua pas a prendre le métro. L'homme était peut être la, tout près... Non, ce n'était toujours pas de la paranoïa. Je choisit finalement d'appeler un taxi.
Je me posa sur le banc, devant mon immeuble, en attendant la voiture, et monta dedans lorsque celle çi fut arrivée. J'indiqua l'adresse, me renseigna sur le coût du trajet, puis me replongea dans la contemplation de la ville.
Le conducteur était grands, les cheveux poivre et sel, un air un peu rude dans le regards. Il ne montrait aucune expression, ne parlait pas. Il se contentait de jeter de temps a autres de bref coup d'oeil dans le rétro. Je pense que c'est cette attitude qui aurait dus m'alarmer en premier, mais j'était plongé dans mes pensés et l'idées que l'homme ai pus corrompre des gens dans la société de taxi, en supposant qu'il avait mon adresse, me paraissait follement paranoïaque, justement. C'est con, parce que c'était exactement ce qu'il s'était passé.

Ce fut lorsqu'il se gara, dans un ruelle drôlement sombre, et qu'il me hurla de sortir que je compris dans quel merde je m'était fourrée. J'ouvris la portière, tremblante, et je me mis a regarder autours de moi. En apparence, il n'y avait personne. La voiture redémarra et me laissa seule. Enfin, pas tout a fait puisque, a peine le bruit de moteur effacé, une voix résonna dans l'air.

"-Te voila, gamine. Retourne toi. Regarde moi dans les yeux. Regarde la mort dans les yeux

Je me retourna lentement, vraiment très lentement, vers l'origine de la voix. Il était là. Mais il n'était pas seule, deux autres hommes, adossés contre le mur de derrière une clope en bouche, ricanait de me voir si blême.

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