Quand on parle du loup...

Coucou tout le monde.

Une nouvelle Sterek. J'ai eu une envie de fluff hier soir, et ça donne ça. J'espère que ça vous plaira...

Bêta et correction maison. Donc si y a des grumeaux dans la tambouille, ça ne sera que ma faute ;)

Bonne lecture

Stiles ne parle pas. Il ne rit pas. Il ne s'agite pas. Et ça fait un moment que ça dure. Quelques heures au moins sans que Derek puisse dire précisément de quoi cela vient. Tout ce qu'il sait, c'est que la meute s'est réunie, qu'elle a palabré, que Stiles ne parlait déjà pas et qu'à un moment, celui-ci s'est tout simplement mis à l'écart.

D'abord adossé au mur du loft, il s'est laissé glisser jusqu'à se retrouver assis par terre. Les genoux relevés, il a les coudes posés sur ceux-ci, la tête un peu baissée. Derek voit bien à quel point les épaules du jeune homme sont affaissées, comme si elles devaient supporter un fardeau invisible. En fait, la seule partie de son corps qui s'agite encore, ce sont ses doigts. Stiles fait mine de jouer avec, mais Derek note sans peine qu'il ne fait que les triturer dans un sens et dans l'autre.

Les narines du loup palpitent doucement et il renifle en direction de Stiles. Une lourde odeur de peine lui parvient. Elle est très particulière cette fragrance, car elle ressemble à celle de l'humidité chaude qui monte de la terre juste avant un orage. Quelques instants avant que la violence des éléments ne se déchaîne.

Or Derek n'a aucune idée de la tempête qui secoue actuellement Stiles. Pour tout dire, ça l'emmerde. En plus, il ne peut rien faire pour l'aider parce que toute la meute reste plantée là à discutailler d'il ne sait quoi. Pour tout dire, ça fait un moment qu'il a cessé de suivre la conversation. Il est entièrement focalisé sur Stiles.

À un moment, il croise le regard de Scott. C'est le seul chez qui il perçoit une inquiétude similaire à la sienne. Le bêta fait mine de s'avancer vers Stiles mais, bien qu'il soit sous sa forme humaine, Derek découvre immédiatement les dents. Le message est clair. Scott recule d'un pas, médusé.

La meute se décide enfin à mettre les voiles. Il faut dire que Derek a fait ce qu'il fallait pour en coupant court à toutes les conversations. Cela lui a valu quelques regards surpris, mais ses congénères se sont soumis à sa volonté. Il faut bien que ça ait quelques avantages d'être l'alpha, bordel !

Ça et l'habitude que ses bêtas ont de son sale caractère. Aussi personne ne s'étonne quand il les fout tous à la porte sans ménagement. Tous sauf Stiles. Stiles qui s'est péniblement remis debout en poussant de ses paumes sur ses genoux. Stiles qui semble terriblement désorienté quand Derek lui pose la main sur l'épaule pour le retenir. Stiles qui ne résiste même pas lorsque Derek le balance sur le canapé plus qu'il ne l'y conduit.

_Assied-toi, je reviens, gronde Derek avant de tourner les talons.

La confusion sort Stiles de son apathie alors que Derek s'éloigne en direction de la cuisine. Il se demande ce que le loup lui veut. Aucune réponse crédible ne se présente, d'autant qu'il a le cerveau qui tourne au ralenti. Ce matin, il s'est bourré de médocs. Pour ne pas penser. Pour moins penser...

Il n'aime pas cette date. Elle pue. Y a les bons anniversaires, et y a les autres.

Celui-là c'est l'empereur des anniversaires pourris. Parce qu'il pense à sa mère alors qu'il aimerait avoir oublié depuis le temps. Il pense aussi à son père qui ne doit pas être en meilleure forme. Dire qu'il pourrait être avec lui... Mais non, il a préféré fuir, prenant le prétexte lâche de cette réunion avec la meute pour échapper à la gaieté forcée du shérif. Pour ne pas obliger son père à maintenir une façade de circonstance.