3 Juin 2015, TARDIS.
Le Docteur se trouvait autour de sa console, comme à sa grande habitude, bidouillant les centaines de petits boutons clignotant sur le tableau de bord. Il entra une destination sur le clavier et actionna le levier qui lança le voyage. Alors qu'il s'affairait davantage, Clara sortit d'une des pièces inférieures, toute habillé, prête pour la journée ensoleillée que lui avait promis le Docteur, non sans mal. Elle avait dû batailler pour qu'il l'amène à la plage, passer une journée à observer la mer, à se baigner, à se reposer, tout simplement, loin du danger, et loin des extra-terrestres. Elle aimait l'aventure, mais parfois, il fallait savoir s'en éloigner.
-Voilà. Nous voici, comme promis, en Corse. Plage paradisiaque, eau à 25 degrés. Ça te va, Clara ? demanda le Docteur, non sans ruminer à l'intérieur : lui aurait voulu se rendre ailleurs, là où l'action se passait.
-Super ! Allons-y ! déclara Clara en courant jusque la porte du TARDIS.
-Minute, jeune fille. Mes conditions étaient que l'on reste ...
-Pas plus de 2h, et que vous n'allez pas vous baigner, je sais, compléta la jeune femme. Vous venez maintenant, vieux grincheux ?
Elle sortit du TARDIS. Ah, parfois le Docteur ne comprenait pas les humains : passer une journée à la plage, sans rien faire sinon que de dorer sur le sable comme une larve, rester allonger ... Il n'arrivait pas à concevoir des après-midi entière ainsi. En espérant que le temps ne soit pas trop long. Il ne faisait ça que pour faire plaisir à Clara, rien de plus. Lui faire plaisir. C'était ça sa motivation : lui faire plaisir. Il pouvait bien lui accorder ça, alors que la veille, ils s'étaient fait pourchasser par des vaisseaux Cybermen à travers l'espace pour finir dissimulé dans le cratère d'un astéroïde qui allait s'écraser sur la Belgique. Qui d'ailleurs ne s'écrasera jamais, étant donné qu'ils ont dévié sa route.
Lorsque le Docteur sortit de son vaisseau, le fond de l'air était bien plus frais qu'espéré. Humide, une fine pluie s'abattait silencieusement sur eux. Clara était devant lui, les bras croisés, le regard furieux derrière ses lunettes de soleil.
-Docteur, vous m'aviez promis ...
-Erreur de calcul. Mais regarde, nous sommes au bord de la mer, indiqua t-il en montrant de ses longues mains l'océan agitée devant eux. Pas de sable, seulement de gros rochers où l'eau s'éclataient, personne aux alentours. Cela n'avait pas l'air de réjouir sa jeune compagne. Ecoute, Clara, je ne sais pas pourquoi nous sommes ici, je ne sais pas pourquoi le TARDIS nous a amené ici ... Mais il doit y avoir une raison, fit-il plein d'espoir de trouver un mystère à résoudre en ce lieu.
-Bon, admettons, fit la jeune femme. Mais après, direction Corse, Docteur. Et pas plus de 2h ici ...
Les deux amis parcoururent les rues du petit village. Celui-ci s'appelait Pemberley Town, et était tout à fait sympathique, quoiqu'un peu en manque de vie. Les rues étaient désertes, et les quelques personnes que le Docteur pouvait discerner derrière les rideaux les observaient avec méfiance. Ni d'enfants courant dans les rues, ni de vieillards grimaçants et papotant sur les bancs communaux, personne. L'épicerie du village elle-même était fermé. La vie était manquante, cruellement manquante ici.
Ils approchèrent de l'école, où des voitures de police se trouvaient. Dehors, quelques badauds derrière les grilles observaient le travail affairé des policiers. Ils arrivèrent derrière les grilles et essayèrent de voir ce qu'il se passait. Le Docteur s'approcha de l'une des vieilles femmes qui observait avec attention ce qu'il se passait à l'école.
-Bonjour Mrs. dit-il en montrant son papier psychique dans le même temps, pouvez-vous me dire ce qu'il se passe ici ?
-Oh, un détective de Scotland Yard ici, dans ce petit village ! Eh bien, ma foi, d'après les bruits qui courent, il y a eu un meurtre à l'école. Cette pauvre institutrice, Mrs. Hope, aurait été sauvagement assassiné par quelqu'un. Et dire que les enfants l'adoraient ...
-Et ... Une idée sur l'agresseur ? demanda Clara.
-Oh, non ... Pour l'instant vos collègues n'ont l'air de n'avoir rien trouvé. Ou en tout cas, on ne nous dit pas tous. Enfin, je pense que c'est normal ... Vous devriez aller voir le sergent Carter, c'est lui qui s'occupe de l'affaire.
Le Docteur, suivi de Clara, se rendit à l'entrée de l'école, et le garde, voyant sur le papier psychique la même chose que la vieille dame, lui permit de rentrer avec son associée. Ils pénétrèrent dans les couloirs de l'école. Il y avait une désagréable odeur de sang, sang que l'on retrouvait d'ailleurs sur les murs , comme de longues traînées, des traces pourpres qui s'étiraient sur plusieurs mètres parfois. un vieux monsieur au cheveux gras se présenta à eux, tout habillé de son uniforme de policier. Il avait une bedaine non négligeable, et tenait quelques sachets de preuves en main.
-Vous avez fait vite, détective, énonça t-il.
-Quand une affaire est intéressante ...
-Et elle l'est, Mr ... ?
-Smith, détective John Smith, mais tout le monde m'appelle Le Docteur, allez savoir. Et voici mon associée, Miss Clara Oswald.
-Oui, bon, Mr. Smith. Une affaire intéressante. Car à côté de la victime, nous avons retrouvé des poils. Le sergent accompagna ses paroles en montrant le contenu des sachets dont le Docteur se saisit. Il s'agissait de longs poils, impossible qu'il s'agisse de poils humains. Ils étaient couleurs brunes, virant au noir profond.
-Puis-je voir la victime, sergent ?
Le policier les mena jusque la scène de crime, où des enquêteurs et des scientifiques relevaient des échantillons et prenaient des photographies de la scène. Clara eut des hauts les cœurs alors qu'ils s'approchaient du lieu de l'agression de l'institutrice. Il y avait du sang, beaucoup de sang, sur le sol, sur les murs, et même des gouttes au plafond. Des poils se trouvaient là aussi, et ainsi qu'une vieille lampe à pétroles dont le verre était brisée. Il ne restait rien de la vieille institutrice, si ce n'était que des lambeaux de vêtements, et une chaussure en cuir.
-C'est tout ce qu'il nous reste, détective. Rien d'autre.
Le sergent pris retraite et laissa là le Docteur et Clara. Un à un, les autres scientifiques s'en allèrent et laissèrent libre champ au dit détective. Une fois seul, le docteur se pencha et touche une trace de sang, qu'il goutta par la suite.
-Sang humain, A+. Sûrement le sang de l'institutrice. Mais je sens autre chose ...
Il réitéra l'expérience en replongeant son doigt dans une petite flaque de sang et en le portant à sa bouche.
-AB. Sang humain aussi. Étrange. Peut-être les poils nous en diront plus sur l'identité du tueur, et sur l'identité de l'institutrice.
Il sortit son tournevis sonique, appareil à tout faire du Docteur. Il pouvait ouvrir des portes ou même les bloquer, il faisait la radio, et pouvait faire fonctionner tout engin ou appareil électrique ou électronique, ou métallique d'ailleurs. Seule chose, et que Clara trouvait idiot d'ailleurs, c'est qu'il ne fonctionnait pas sur le bois. Trop primitif, d'après le Docteur, mais il s'était retrouvé dans de fâcheuses situation à cause de ce manque de technologie. Grâce à son appareil, il analysa les poils pour en retirer toutes les informations nécessaires.
-Non, tu ne peux pas me dire que ce sont des poils humains, s'indigna le Docteur, c'est impossible, enfin.
Il refit une nouvelle analyse, qui lui indiqua les mêmes résultats.
-Peut-être, tenta de placer Clara sans que le seigneur du temps ne l'écoute vraiment, peut-être s'agit-il vraiment de poils humains ?
Même si elle ne faisait que supposer, cette vision des choses l'effrayait en soi. Comment un humain peut-il posséder de poils si longs. Quelque chose se passait, ici, il y avait un soucis, tout ça ne collait pas.
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[DOCTOR WHO] - [FR] - La Danse des Loups
FanfictionLe Docteur et Clara arrivent dans un petit village nommée Pemberley Town. Mais ce village depuis peu est victime d'agressions meurtrières en son sein. Nos deux amis découvriront-ils ce qu'il se trame à cet endroit ? Doctor Who appartient à la BBC, j...