Dimanche, 22 heures passées

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Chère Ashérah,

Tu nous avais dit de te parler de nos joies, nos peines, nos peurs... Je ne suis pas très bonne pour m'exprimer verbalement, alors je t'écris comment je me sens d'aujourd'hui.

Ce soir, pour la première fois depuis que je lui ai dit, j'ai pleuré. Ça m'a fait du bien, mais je me suis retenue, parce que je ne voulais pas que mon frère m'entende. Quoique je ne suis pas sûre que ça lui importe, puisqu'il trouve maintenant ça anodin quand je pleure.

Ça fait deux jours que je n'ai plus faim. Je mange parce que je n'ai pas le choix, mais je ne ressens plus la faim. Ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arriver.

Maman dit que je suis en peine d'amour. C'est sûrement le cas. Maman me connaît mieux que je me connais moi-même.

Je lui ai écrit aujourd'hui mais, comme hier, ça n'a pas été très concluant. Pour la première fois depuis que l'on se parle, je lui ai laissé un vu. Ça m'a coûté, de faire ça. Maman a dit que ce n'était pas une mauvaise idée d'essayer cette technique. Maintenant, j'attends qu'il m'écrive.

Je me sens vide. On se parle à tous les jours, habituellement. Beaucoup.

Je suis triste, je crois. J'imagine que c'est pour ça que je me sens si vide, si... sans émotions. Ça ne m'arrive presque jamais, de ne pas sourire à tout bout de champ. C'est étrange pour moi.

J'ai peur, aussi. Mais ça, je t'en parlerai demain.

Je t'aime, Ashérah. Je t'en prie, aide-moi.

Omarion

Ashérah- première version -.endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant