Ce texte que vous allez lire est drôle, mystique, incompréhensible et pompeux. Lisez à haute voix!
En lisant à voix forte vous verrez la magie des mots se faire dans leurs bizarrerie. Ne cherchez pas à comprendre le sens premier mais suivez la mélodie des mots lus par vous.😉😉😉Le silence en zigzag de la nuit sépulcrale fut peuplé d'oiseaux imaginaires à plumages en pointillé, Survolant un paysage accablé, au ton morne et à intimité nue. Les rues en procession de prostitution offraient leurs ruelles ouvertes et désertes en sacrifices de débauche. Débauche de folie à cette horde de chair et de viscère en liane bandée violant la nudité sans poil de la nuit à l'oeil crevé. Le tambour à trois langues, tressautait en feraille sur les coups assidus des baguettes en fémur de cadavre administré par des doigts à la tendresse d'un bourreau. L'heure unanime marchait pas à pas à l'échéance des aiguilles croisées, des aiguilles l'un sur l'autre, des aiguilles qui se baisent dans un accolade mécanique et fatale. L'outre poreuse de la terre fielleuse vomit la légende des contes nocturnes. Ce fut la danse macabre de la clause libératoire des esprits vindicatifs. Les hanches dans un apanage de sueur et d'huile grignotaient morceau par morceau le son quatar du tambour apprivoisé. Les hommes dieux incertains des jours préparés, rinçaient leurs âmes dans le fleuve des festivités à allure orgiaque, pudibonde. Ils se prostituaient avec leurs obélisques de chair dilatée dressée devant la cathédrale d'Erzulie, femme des passions érotiques.
Le silence en zigzag de la nuit, de la nuit borgne en oeil de crystal fut peuplé d'exhalaison de sang répandu par des ongles en fer forgé. La crasse amenée par le foutre des hommes en cravate, tapie en gangrène dans les recoins de notre lucidité, souillait les segments de nos vénelles naïves, insouciantes, dépotoir de mensonge proféré à la lisière d'un microphone puant de la bave de leurs prédécesseurs. L'épandage de cette horde sur notre terre bénie, livrant passage à des meutes d'esprits en colère, engrossa la tumeur du temps en mal de mémoire.
Le silence en zigzag de la nuit, juché sur les épaules des danseurs de l'obscurité, coulait avec la sueur pour ensuite s'écraser en flaque de liberté dans la crevasse du sol. Et les tambours prophétisaient encore...
Vous qui avez lu?
Vous comprenez quelquechose? Vous avez lu à haute voix? Les mots bien orchestré vous ont attendri?Pour les haïtiens comme moi, je suis en train de narrer l'évolution d'une bann chanpwèl* qui pullulaient les rues désertes à une heure indue. Maintenant relisez, vous pouvez lire avec vos yeux, vous verrez l'allusion.
*En vaudou, ce terme désigne une société sécrète qui accomplissent leurs cérémonies au milieu de la nuit. Ces cérémonies sont le plus souvent mystiques.