Partie unique : Fantôme en Carton

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Je me dirigeai vers la salle de bain. J'étais épuisé de ma journée de cours plus, barbant les uns que les autres. Finir par sport, est-ce une vie ? Heureusement, on était vendredi ce qui rime avec week-end. Je me glissais sous la douche appréciant le jet d'eau relaxant tomber sur ma peau. Je sortis de la douche me séchant brièvement laissant mes cheveux encore partiellement mouillés et accrochant une serviette autour de ma taille, lâchant un "La flemme" à mon propre reflet.

J'aime être seul à la maison. Je fais ce que je veux et je me balade dans la tenue de mon choix. Ma mère n'est pas là pour me réprimander comme un enfant de 5 ans. Je peux même jouer le nudiste si je veux, ça c'est la belle vie. Je me dirigeai vers ma chambre afin de me laisser tomber comme une masse sur mon lit. Je repensais alors aux mots de mon ami "Kyung, si ça te suis c'est que t'es hanté y'a pas d'autre explication."... cette phrase lui a valu à une pichenette bien placée au coin du crâne par JunMyeon, bien fait pour lui. Bon, je dois avouer que ça commence à me faire peur. Je me sens observer et des trucs étranges m'arrivent. Tout tombe ou change de place et tout ça depuis environ un mois et demie, depuis mon opération des dents de sagesse. J'suis certain que je suis mort une seconde pendant l'opération et que j'ai ramené un truc maléfique de l'au-delà !

J'entends soudain un bruit provenant de mon bureau qui me sort de mes pensées. Je vois alors mon pot de stylos renversé, mes crayons s'échouant sur le sol au compte goûte. Je soupirais agacé. Ça doit faire la 20 ème fois que je ramasse ce truc en deux semaines, sans compter les autres trucs qui tombent, dans toutes les pièces de ma maison, même au lycée... Finalement ChanYeol a peut-être raison, je dois vraiment être hanté...

Je chassais ces idées saugrenues de ma tête en agitant celle-ci et me levai vers mon armoire. N'importe quoi, je vais quand même pas écouter les histoires ChanYeol. D'un coup, la serviette qui m'empêchait d'être en tenue d'Adam s'écrasa au sol. Non pas qu'elle soit tombée parce qu'elle était mal accrochée, non. On aurait plutôt dit que quelqu'un venait tirer dessus afin de me l'enlever. Je deviens vraiment parano. Je lâche un "Fait chier" presque inaudible avant de m'éclaircir la voix.

- Si tu voulais me voire à poil il suffisait de demander ou de me suivre sous la douche, crétin de fantôme pervers.

N'attendant bien évidement aucune réponse, je décidais donc d'enfiler un boxer et, en guise de pyjama, un t-shirt long et un short court. Je sentis un souffle contre mon oreille, puis dans mon cou et je me mis à agiter mes mains autour de moi.

- Barres toi j'aime pas ça. Va faire chier d'autres personnes si ça te chante, mais pas moi !

Je me stoppais quelque seconde avant de réaliser plus ce que j'étais en train de faire : parler tout seul. Et en plus de ça je m'énervais contre rien du tout, juste mon imagination débordante. Je deviens vraiment taré ma parole. Lundi, je frappe ChanYeol, ça l'apprendra.

Je descendis jusqu'à la cuisine ayant franchement la dalle. Je saisis le petit mot accroché au frigo : "Mon chéri j'ai tout préparé, fais toi réchauffer les lasagnes dans le four, tu sais comment faire. On rentrera vers 23h30. Bisous ♡."

Une fois tout prêt, je m'installais devant la télé avec mon assiette, changeant de chaîne aléatoirement, m'arrêtant sur un film qui avait débuté depuis un moment. Je finis rapidement de manger finissant par la même occasion le film. Tout le long je sentais un souffle contre mon cou et mon oreille, le même que précédemment. J'avais beau gigoter dans tous les sens, ça ne s'arrêtait ça. En plus de ça, il n'était pas continu comme un courant d'air le serait, non, celui-ci était plus humain, comme une respiration. 

Je finis par monter dans ma chambre plutôt mort que fatigue et plus très content d'être tout seul finalement. En me couchant, je me sentais observé, plus que d'habitude durant ces deux quelques semaines. Une pression se fit sur mon matelas et je me crispais ayant d'un seul coup les chocottes, surtout quand cette pression continuais comme si quelqu'un se déplaçait à quatre pattes sur mon lit. Je donnais des coups de pied dans cette direction en vain car ils atterrirent dans le vide. Je gardais les yeux fermé au possible. Je sentais un doux souffle sur mon visage.

Fantôme en Carton (Kaisoo os)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant