Lettre 1 [5]

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J'ai 36 ans, 3 enfants, qui grandissent, et je n'ai rien à éspérer. Je vis avec un tyran, je suis fatiguée, je meurs à petits feux.
Je voudrais mourrir. La seule choses qui me retiennent, ce sont mes enfants. Ils sont trop petits pour endurer de départ de leur mère et vivre avec un père, si on peut appeller ça comme ça, incapable, égoïste, et j'en oublie d'autre.
Donc, je vis au jour le jour, comme un fantôme pour eux. Et après? Quand ils seront plus grand?
Le divorce va être une guerre épuisante avec tous le monde. Il est déjà odieux en temps ordinaire...
Je suis pris au piège d'une vie que je hais. A chaque seconde, j'ai envie de disparaître,  me jeter par la fenêtre entrouverte, m'enfuir, partir pour de bon. Mais les enfants? Toujours et encore ce qu'il me retient. Toujours, toujours, toujours. Je les aime, je voudrais les sauver, je ne peux pas.
Il faut que je me taise, que je m'oublie, que je tienne.
Mais chaque jour devient de plus en plus difficile, insupportable, invivable. Je le hais de toutes mes forces, je voudrais ne plus avoir à lui parler, à faire  semblant.
Je voudrais avoir une amie accueillante et célibataire, qui me prenne, moi et mes enfants! Je n'ai rien ni personne pour me sauver, je n'ai que moi, mais je n'ai pas de forces, je meurs.

Lettres perdues.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant