Troisième partie

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  La maison en photo est réel. Si ça dérange le propriétaire, je l'enleverais.



 Je me dirige vers une maison blanche avec des poutres de bois. Il y avait deux balcons à l'étage qui donne sur la route, devant ces balcons se trouvent un bout de toit avec des tuiles rouges. Je marche sur les dalles du jardin et m'approche de la porte d'entrée puis sonne. Je sonne plusieurs fois de suites. Personne ne me répond, je me tourne vers Roxane qui était allé sonner à la maison d'en face. Personne n'avait l'air de venir, je regarde à ma gauche, il n'y a pas plus de résultats du côté de Fabrice à ce qu'on dirait. Je sonne une dernière fois. Rien. Je me retourne et vais sur la route où Roxane et Fabrice me rejoignent.

-Si vous avez une explication rationnelle à me donner, je suis preneuse, dis-je en insistant sur « rationnel » en regardant Fabrice, car c'est un mec et les mecs donnent toujours des raisons irrationnelles et farfelues. J'ai l'habitude avec mon frère. 

-Hé, je dirai qu'on est les survivants de la fin du monde si c'est assez plausible pour mademoiselle ! Me dit-il d'un ton boudeur.

-Tu sais, je suis prête à te croire avec ce qui est arrivé aujourd'hui.

-Je suis la plus âgée et pourtant, je me suis demandée la même chose.

Mon ventre gargouilla si fort qu'il interpella mes compagnons. J'ai faim. Vraiment très faim...

-On dirait que mademoiselle à un petit creux.

-T'inquiète moi aussi, j'ai faim.

Solidarité, solidarité, bien fait pour lui ! Je remercie silencieusement Roxane. Et lui offre un petit sourire timide avec en prime un clin d'œil.

-Ça vous dit, on trouve quelque chose à manger ? Continua-t-elle.

-Ouai, mais où ? On va quand même pas entrer chez des inconnues.

-Pour ce soir, je sais, mais va falloir marcher. Dis-je.

-Ou ça ? Me demandèrent mes nouveaux amis.

 -J'ai de la famille qui habite à trente minutes d'ici, mais les trente minutes se font en voiture donc ça va prendre plus de temps.

-Ça sera toujours mieux que de rester sur la plage à attendre. Constate Roxane.

-Je sais où on peut trouver à manger pour ce midi ! S'exclama Fabrice.

-Où petit génie ?

-À la plage y doit y avoir un snack même si y a personne, il ne doit pas être fermé. Sauf si on n'a pas de chance. Expliqua ce dernier.

On se dirigea alors à notre point de départ et on se dirige vers le nord, merci le soleil et les séries ! Le soleil était au plus haut, c'est pour cela qu'on a su qu'il était environ midi voir deux heures de l'après-midi, ce qui explique notre faim. Je savais que la maison se trouvait au nord et qu'elle était vers notre droite. Donc le nord se trouve à droite. Très belle déduction, je dois me l'avouée.

   Ça doit bien faire une heure qu'on marche il n'y a pas eu de snack, on mourrait de plus en plus de faim et de soif mais on continuait à marcher sous le soleil ardent. Le sable brûlant de plus en plus. On pouvait sentir la chaleur à travers nos chaussures.

Si ça continue, on va attraper des coups de soleil voir une insolation. Il tape trop fort pour un mois de décembre... 
On a finalement abandonné le snack, et on s'est, en fin de compte, remis sur la route pour trouver les panneaux, car je ne connais pas le chemin. 

La chaleur est étouffante, c'est réellement caniculaire comment il peut y avoir une telle chaleur en décembre ? Je sais bien que c'est le réchauffement et tous ça, mais bon, là, c'est intenable. Il doit faire aussi chaud qu'en juillet. Il n'y a presque pas de vent, alourdissant encore l'air.

Enfin une pause on en peu plus, je pense qu'on a fait la moitié seulement, mais on a trouvé, puis volé, enfin emprunté, des vélos pour aller plus vite. 
On en avait "trouvé" seulement deux au début puis un troisièmes quelques centaines de mètres plus loin. Ce qui fait que maintenant chacun en a un et que je suis plus obligé de rouler avec Fabrice. Au moins, c'était lui qui roulait, et ce n'était pas pour me déplaire. Je ne me fatiguais pas et le vent frai, enfin presque frai, me faisait relativiser. Maintenant que je devais pédaler pour avancer, je regrettais... 

Personne n'avait parlé, probablement trop fatiguer par l'effort que nous fournissons, je ne me suis plus demandé comment on était arrivé là parce que mes hypothèses sont invraisemblables. Je n'avais plus qu'une envie : celle d'arriver le plus vite possible chez ma famille pour me reposer et les retrouvés. Manger et boire, me coucher et me doucher. Tous ces petits plaisirs me donnent la force de pédaler sous ce soleil ardant. Même l'odeur salée de la mer ne me réjouit plus. 

On décide de se reposer quelques instants. On laisse nos vélos couchés au sol, alors qu'on se réfugie à l'ombre d'un arbre...

-Fin de la pause ! Allez en selle ! Plus vite, on partira et plus vite, on sera arrivé et on pourra alors se reposer.

-Ouai ouai de toute façon, on pète la forme hein Fabrice ! Claquais-je ironiquement. 

Il ne dit rien, mais il enfourcha son vélo. Nous roulâmes pendant un bon quart d'heure, je dirais avant que je ne voie le panneau du village ou habite mon oncle, ma tante, ma cousine et mon cousin. Je leur indiquai un petit raccourci et pris la tête du cortège.

-C'est cette maison-là ! Grouillez-vous, j'ai faim. Ajoutais-je en pédalant plus fort. 

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Voilà ! Chapitre fini ! J'espère toujours que mon histoire, leur histoire vous plait ! A la prochaine !

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