ONZE

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Stiles et moi sommes chez moi, à présent. L'après-midi a été génial ! On s'est rendu à la patinoire, et ça ferait longtemps. Stiles n'est pas très doué sur des patins, mais moi non plus. Je suis tombée quatre fois et Stiles deux. C'était marrant. Tout cela m'a permis d'oublier ces messages malsains. J'ai décidé de ne plus y penser quand j'étais avec mon brun préféré, et cela marche mieux que je ne l'aurais espérée.

Stiles se lève de mon lit sans un mot et ouvre le tiroir de mon bureau. Oh non, la lettre est dedans !Je me lève à mon tour, aussi rapidement que possible, et le bouscule en me mettant devant le tiroir.

— Je l'ai vue, il m'annonce. Kenna à dit qu'il y avait un truc que je devrais savoir dedans, qui me concernait. Je veux la lire.

Notre distance est proche. Il suffirait seulement que j'avance d'un pas et nous serions collés l'un à l'autre. Je coupe ma respiration à plusieurs reprise, le regardant dans les yeux. Je ne veux pas qu'il lise cette lettre. Je ne pensais vraiment pas que Kenna allait lui dire une chose pareille. C'est vraiment très bas, après tout les efforts que j'ai fait pour elle. Je détourne un instant le regard et quand mes yeux veulent retrouver les siens, ils sont plus bas sur mon visage. Sur mes lèvres, pour être exacte.

Nos respirations sont saccadées alors qu'il ne c'est rien passer. J'aimerais qu'il m'embrasse. Je sens qu'il hésite à le faire, et je ne l'arrêterais pas. Je suis désolée Kenna, parfois certains sentiments sont plus fort que d'autres.

— Les enfants, on mange ! Descendez, s'il vous plaît ! cri ma mère d'en bas, coupant net à la situation.

Stiles s'éloigne comme s'il avait reçu une décharge électrique et je me tais. Je suis censée me comporter normalement, après ça ? Car j'ai bien vu que lui aussi en avait envie, c'est impossible que ce soit le contraire. On se regarde et il passe une main dans ses cheveux.

— Je veux encore plus la lire, maintenant, il chuchote, comme si ceci ne m'était pas réservé.

Je préfère faire la sourde oreille. Maman nous rappelle une deuxième fois, et nous descendons immédiatement. Est-ce que je dois faire comme s'il ne s'était rien produit ? C'est sûrement ce que je devrais faire, oui.

À table, les tensions s'apaisent d'elles-mêmes. Il n'y a plus de gêne entre Stiles et moi, seulement quelques regards que je ne peux définir. J'en veux à ma mère d'avoir appelé à ce moment, mais je ne dis rien. Elle aussi s'en voudrait probablement, si je lui racontais. Papa et Maman rigolent avec Stiles, et je me sens heureuse. J'aimerais stopper le temps. Que cette journée dure une éternité.

•••

Quand Stiles part après la pizza, je balance tellement la lettre à la poubelle. Avoir envie d'un baiser avec lui peu peut-être passer dans notre amitié – enfin, je crois –, mais lui révéler mes sentiments, c'est un second niveau. Demain, avec la bande, on a prévue d'aller chez Kira durant l'après-midi. Kenna à refuser et cela m'a arranger.

Au profond de mon être, je lui en veux d'avoir indiqué un tel propos à Stiles. Ce n'est pas à elle de lui dire, ceci ne me concerne que moi, se son mes sentiments. Si j'aurais voulu lui en faire part, je l'aurais déjà averti beaucoup plus tôt. Je comprends qu'elle a pu se sentir vexée quand Stiles lui parler de moi et de ce qu'il se passait réellement, mais elle n'aurait pas dû. Pour elle, ce n'était peut-être pas méchant, mais cela me blesse.

•••

Chez Kira, cette après-midi, Scott a proposé un nouveau « Action ou Vérité », cette fois-ci sans alcool. Je souris bêtement en imaginant qu'il aimerait bien retourner au placard avec Kira. Il y a un truc entre eux, mais ils ne sont pas encore décidés à nous le dire. Ça ne me gêne pas, ce sont leurs affaires, je suis contente pour mes amis.

Unknown [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant