Deux semaines plus tard nous avons appris sa disparition. Elle était malade durant tout ce temps. Durant quatre ans, les médecins étaient confiants, ils utilisaient le mot "rémission". Cependant après des énièmes prises de sang et tests, ils avaient remarqué que la maladie était bel et bien de retour.
En premier temps j'étais en colère. J'en voulais à la terre entière, je m'en voulais à moi. Car j'avais été aveugle. Les pièces, les indices étaient sous mes yeux et je n'avais pas su reconstituer le puzzle. Ses pleurs, ses cernes, sa maigreur, cette fameuse odeur chez elle... tout était sous mes yeux. J'étais colère à cause de ce foutu BAC qui m'avait empêché d'aller la voir, qui m'avait empêché de connaître la vérité, qui m'avait empêché de l'aimer le plus longtemps possible.
Puis j'ai été triste. Infiniment triste. J'avais eu mon BAC avec mention, mais je restais plongé dans une tristesse infinie.
Le soir, je n'arrivais pas à dormir, je regardais les étoiles et je pensais à elle. Je sortais et je hurlais encore et encore de rage et de tristesse.J'errais dans ce fameux parc, en l'attendant. J'avais besoin qu'elle me revienne. Je croyais la voir partout, je croyais entendre son rire. Tout semblait si triste, si noir: la nature, les musiques, les sons, les images.
Je me rappelle encore de son joli sourire en coin, de ses taches de rousseur, de la couleur de son teint, et de son odeur. Je la vois encore danser sur Queen, The Clash, et toutes sortes de groupes.
Elle était belle, douce, mystérieuse, drôle. Je sens encore ses caresses, j'entends encore ses chuchotements et ses douces paroles. C'était, et c'est un joli petit ange.
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Ce joli petit ange
Short StoryC'était un joli ange. Qui aimait se balancer au rythme des chansons des années 80, voire 90, qui aimait traîner dans les vieilles librairies sur le point de fermer, ainsi que les anciennes brocantes. Elle aimait rire, sourire, crier voire hurler son...