Il n'y avait qu'eux

Chapitre 2

                                     Léo

       Les deux premières heures avant la pause du matin étaient longues . Deux heures d'histoire. Deux heures de pure et lente douleur. Deux heures d'un poison qu'on injecte et qui vous torture jusqu'à mort s'ensuive. Heureusement pour moi on en est pas arriver jusque là mais le coma n'était pas loin. Il faisait chaud, je commençais à mourir de chaud et enfin l'alarme de la pause parvint jusqu'à mes oreilles une douce mélodie qui me dit que je vais enfin pouvoir la voir, cette fille dont je ne connais même pas le nom mais qui me bouleverse tant. Je sortis de ma classe et allai me chercher un café au distributeur car je sais que tous les matins elle se prend un chocolat chaud avec un supplément de sucre. J'espère toujours la voir, voir comment elle marche, ses bras en douceur qui bougent dans tous les sens quand elle explique quelque chose. J'aimerais tellement que ce soit à moi qu'elle explique des choses.J'espère pouvoir être celui qui la fait rire celui avec qui elle passe son temps. Celui qui la réconforte ou encore celui à qui elle raconte tout: sa joie tout autant que son malheur mais aussi ses doutes et son mépris. J'entendis une voix lointaine puis plus claire :

" Ton café est prêt tu peux le prendre."

       Je regardai derrière moi et vis une longue file d'attente, puis je me tournai vers la voix. C'était elle, j'eus un choc. Elle m'avait parlé.

"Oh oui pardon excuse-moi."

       Je pris mon café et m'en allai dans un état de légume. Mon cerveau ne répondait plus.Inconsciemment je ne voulais pas qu'il fasse autre chose,je ne voulais penser qu'a elle. Mais je devais revenir au présent. Je ne lui avais même pas parler, ce qui ne se fera peut être jamais je suis trop timide pour ça. Ma journée se finit sans que je la voie passer. Je rentrai chez moi, j'habite un peu loin de mon lycée mais il n'est pas a 100 kilomètres non plus.