Intro : Une Miraculeuse amitié

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Une nuit sans étoile

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Une nuit sans étoile.

Une nuit sans lune.

Dans la ville endormie, des milliers d'enfants rêvent gaiement dans leurs lits, heureux, choyés.

Ce n'est pas le cas de Mai. Elle ne parvient pas à dormir. Elle est assise entre deux rues, le corps frissonnant, les bras serrés autour de sa taille.

Mai a trop faim pour dormir.

Elle a trop peur pour dormir.

Elle a trop mal pour rêver.

Mai n'a que dix ans, pourtant elle se sent aussi abîmée que si elle en avait soixante de plus !

Elle se sent aussi usée et sale que ses vêtements qu'elle a portés on ne sait combien de fois...son pauvre petit vêtement plein de trou, déchiré du bas à force de traîner par terre, tâché par la boue...

Ses larmes coulent.

- Je suis désolée, Lya. Je ne pense pas que je tiendrais plus longtemps. Un jour, peut-être...

La jeune fille en face d'elle lui sourit, d'un air las. Elle montrait peu les tourments qui l'agitaient. Mais Mai sentait qu'elle aussi souffrait.

Lya avait un visage chaleureux, quoi qu'il arrive. Pour ses onze ans, elle avait l'air très adulte. Mais lorsqu'on est forcé très tôt de s'occuper de soi, et des autres comme si on en était un, c'est forcément ce qui arrive...

- Si tu veux, je peux te raconter une histoire pour t'aider à t'endormir...

- Vraiment ? Comme une maman ?

Un léger rire s'éleva, ressemblant cependant bien vite à un étouffement, dans la bouche de Lya.

- Ho...Mai. Je ne sais pas vraiment comment c'est, une maman. Parce que je n'en ai jamais eu, j'imagine. Mais, oui. Je vais te raconter une histoire pour que tu t'endormes.

Mai jeta un regard dans la direction du jeune garçon de huit ans plongé dans un profond sommeil à quelques pas de là. Malgré son jeune âge, il était pour les deux jeunes filles un véritable petit génie.

- J'aimerais bien que An l'entende aussi. C'est sa préférée. « la Légende du Dragon Noir ».

Mai avait beau avoir mal de partout, à chaque muscle de son corps, l'estomac noué par la faim et ne s'être pas lavée depuis un bout de temps, elle rendit son sourire à Lya.

Elle se sentait heureuse. Bien qu'il n'y ai que la lumière de la lune pour les éclairer, c'était la meilleure des chandelle.

Car même pour tout l'argent du monde, elle n'échangerait l'amitié miraculeuse de Lya et An, qui m'avaient accueillie et protégée.

« Tu ne sais pas, enfant, à quel point ton destin est grand... »


L'Enchanteresse et le Dragon NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant