Prémonitions

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pdv Omniscient

La brume recouvrait la moitié du paysage forestier qui s'offrait à Andréa. Les lianes, paresseuses, pendaient vers le sol, parallèles les unes aux autres comme si elles formaient une haie d'accueil. Andréa, toute agitée, avançait, courant presque au cœur de cette forêt , espérant trouver un moyen de s'échapper. Elle ne connaissait que trop bien ce chemin qu'elle avait emprunté mainte nuit depuis quelques mois. Derrière elle, on pouvait entendre le bruit glaçant des épées qui retentissaient les unes contres les autres. Les galops hargneux de chevaux s'intensifiaient accompagnant les cris de guerre de leurs cavaliers. Elle savait qu'ils seraient bientôt là. À bout de souffle, n'ayant aucune issue devant elle , elle se retourna et fit face à cette bande de cavaliers qu'elle redoutait. Les iris de ses yeux avait déjà changé de couleur, d'un brun ils étaient maintenant d'un magnifique or rose. Encore et encore la même scène:
On mit le vieillard à genoux et le glaive apparut. Andréa se précipita espérant atteindre le glaive avant que le coup fatal ne lui soit porté. Mais hélas!

Andréa Moon se réveilla en sursaut , couverte de sueur .Ce horrible cauchemar ne cessait de la hanter. Soudain elle se figea, ne pouvant quitter des yeux l'objet lumineux qui se tenait face à elle. Doucement, elle alluma la lampe à son chevet. Devant elle se tenait le glaive qu'elle voyait chaque nuit dans ces rêves, flottant dans les airs.

-Ma puce tu vas bien ? Andy réponds moi ma fille dit un homme d'une quarantaine d'années en faisant éruption dans sa chambre.

-Tu as crié Andy ! Qu'est ce qui se passe ? C'était un rêve ?

Andréa restait figée. Était elle toujours en train de rêver ? Sa vision lui jouait encore des tours ? Elle voyait bien ce majestueux glaive.
Elle commença à paniquer.

-Papa regarde ! Il est le même que dans mes rêves, ils doivent être la ! Ils sont sûrement la

-De quoi parles tu Andy ? Qui est la ?

-Le glaive ! Les chevaliers ! Regarde le glaive papa.

-ma puce de quoi est ce que tu parles ?  Ce n'était qu'un rêve.  Calme toi s'il te plaît.

Andréa regarda son père pendant quelques secondes puis se rendit compte que le glaive avait disparu.

Le lendemain,  en cours,  Andréa ne pouvait se concentrer sur ce que disaient ses professeurs. Elle pensait à tout ce qui s'était passée durant la nuit,  à ce qu'elle avait vu !  Non ce n'était point un mirage. La sonnerie marquant la fin des cours la surprit.

- Andrea, tu m'accompagnes toujours à la boutique de Manon ? faut que j'achète cette robe, demanda une jeune fille d'un air rêveur.  C'est elle seule qui mettra en valeur mon masque de papillon. 

-Oui Flore, mais faisons vite,  j'ai pas envie de traîner aujourd'hui répondit Andréa

Elles se mirent en route.

-Tu sais quoi mettre pour le bal masqué ?  Questionna Flore sa meilleure amie

-Non Flora et...

Son amie lui coupa la parole.

-Ne me dis pas encore que tu ne comptes pas venir.  Je suis sure que Chemèd,  ton beau Chemèd y sera. Il fait partie du comité d'organisation.  Et peut être que cette nuit vous oserez enfin vous parler,  vous mettre en couple.

Flora était une grande romantique et toutes les cartes étaient bonnes à jouer pour que son amie aille à cette fête, elle la savait triste et distraite depuis quelques temps.

-Il a accepté parce qu' Élodie l'embêtait avec cette histoire de bal masqué mais je ne pense pas qu'il a vraiment envie d'y être ou alors si il vient sa sera pour lui faire plaisir à elle.

-Je n'y crois pas,  je pense qu'il a le béguin pour toi.

Les jeunes filles avaient surpris plusieurs fois le regard insistant de Chemèd sur Andréa. Et quand leurs yeux se croisaient,  il la fixait de ces beaux yeux verts, comme s'il essayait juste par le regard de savoir tout sur elle. Gênée, Andréa était toujours là première à baisser les yeux,  à fuir.
Cela faisait un an que Chemèd avait emménagé avec sa mère dans la ville de Rivera, il avait commencé le lycée en cours d'année. Il venait d'un pays au nom exotique que personne ne se rappelait vraiment. Avec sa grande taille,  sa carrure de sportif, ses cheveux bruns qui lui tombe sur l'épaule, son teint  parfaitement bronzé et son sourire discret et craquant, il devint très vite populaire malgré ses attitudes calmes et solitaires. Quand il participait à quelque chose, toutes les filles voulaient y participer. C'est pourquoi Andréa ne comprenait pas pourquoi il se serait entiché d'elle, elle si...ordinaire,  si maladroite.
Flora mit plus de temps que prévu à la boutique pour se décider car Il y avait de nouvelles Robes, sûrement dû au bal. Sur le chemin de retour, Andréa Moon avait oublié ses rêves et le mirage du glaive,  elle pensait à Chemèd.  Serait il possible qu'il soit amoureux d'elle ?  Ce garçon l'hypnotisait,  la calmait mais souvent lui faisait peur.

Soudain le vent se mit à souffler un peu plus fort. Andréa leva la tête et se rendit compte que de gros nuages recouvrait le ciel chargé d'éclairs,  cependant on entendait pas de grondements de tonnerre.
Puis Elle les vit, s'avançant vers elle,  deux personnes, telles des ombres recouvertes par un étrange tourbillon gris.

-Ne m'approchez pas fit Andréa, effrayée en levant une main vers eux tout en reculant.

Il n'y avait personne dans la rue et les maisons autour semblaient vide.
Les ombres s'arrêtèrent et l'une d'entre elles porta la main à son épée. À ce moment ci Andréa sentit une présence derrière elle,  elle se retourna rapidement...Chemèd.
- tu vas bien ?  Tu trembles,  qu'est ce qui ne va pas ?  Demanda t'il

Andréa regarda autour d'elle,  les ombres avaient disparues.

-Andréa dit il doucement

Andréa sans trop réfléchir, se blottir contre lui.

-Faut mieux que je te raccompagne chez toi,  tu as l'air terrifiée.  Quand tu seras plus calme tu me diras ce qui s'est passé.

La légende De Verdora Où les histoires vivent. Découvrez maintenant