PDV de Eléonore :
Cela fait maintenant 3 semaines que je suis rentrée à l'université mais j'ai encore du mal avec ce qu'ils appellent la "saison des fêtes d'hiver". Comment décrire cela ? mmmh. De fin septembre à fin février, les premières années se rassemblent sur le campus, tout les week-ends, et font de grands feu de joie où nous sommes sensés faire griller des marshmallows avec un peu de guitare en fond. Cependant, le plupart du temps, nous finissons tous bourrés ou défoncés sur de l'électro en se mélangeant avec les deuxième et troisième année.
Je me suis un peu rapproché de Keith, mais nous sommes justes amis. Ça ne plaît pas du tout à Neil d'ailleurs. Adam ? je l'ignore même si parfois j'ai du mal à résister à ses yeux noisettes lorsque ces derniers me fixent avec insistance. Bethany n'a pas arrêtait de me répéter que ce n'étais pas un mec pour moi. Et puis je dois me concentrer sur mes études. J'ai travaillé dur pour arriver jusqu'à cet université réputée et je compte bien y rester.
- "Focus !" pensais-je tout haut.
Des regards surpris se tournèrent vers moi et Beth souffla un "chuuuut", nous étions à la bibliothèque et ma détermination dérangeait. Elle en profita pour me demander :
- "Tu veux bien m'accompagner à la fête de ce soir s'il te plaît ? Tu n'es venu qu'à une seule depuis le début de la saison et c'était avec Adam."
Je me mis à gigoter sur ma chaise. Elle avait raison. Le fait d'être obliger de le revoir où même de lui parler m'exaspérer au plus haut point. Il avait toutes les filles à ses pieds et pourtant il s'obstinait à m'envoyer des messages pour m'inviter à des soirées ou encore des sorties. Après une longue hésitation, je soupirai :
- "D'accord.."
Beth tapa dans ses mains frénétiquement pour ensuite se replonger dans sa dissertation tandis que moi, j'élaborais des plans pour éviter Adam.
En sortant de la bibliothèque, il était déjà l'heure du déjeuner, je me dirigeais vers la cafétéria mais en regardant attentivement le plan du campus, je me heurta à un torse musclé. Je relevais la tête et vis deux grands yeux bleus me fixer. Keith esquissa un sourire et se pinça la lèvre inférieur.
- "Je... je suis désolée, je ne t'avais pas vu" dis-je confuse.
- "Ce n'est rien, je te cherchais justement tu viens au feu de joie ce soir?"
- "Beth me kidnapperas si jamais je n'y vais pas" ris-je.
- "Moi aussi" répondit-il avec une voix sensuel.
Je baissai la tête et je pouvais sentir mes joues chauffer. Le jeune garçon me salua en lançant "à ce soir". Je pouvais enfin rejoindre ma meilleure amie qui m'attendais avec nos plateaux. Neil vint nous tenir compagnie. Il m'embrassa la joue et me posa pleins de questions sur ma journée. Il s'intéresse beaucoup à ce que je fais alors qu'il ne connaît pas trop cette dure filière qu'est le droit. Beth l'invita alors au feu de joie, il accepta et se proposa pour nous amener.
***
Nous arrivons alors sur le parking du campus. Nous pouvons déjà apercevoir la lumière de l'immense feu éclairer une bonne partie des étudiants présents autour. Neil sortit de sa voiture, en fis le tour et vint m'ouvrir la porte. Il me tendit la main pour m'aider à descendre. Je me dirigeais maintenant vers le stand de boisson et me servis à boire. Je sentais l'alcool coulais dans ma gorge, la brûlant au passage et se faufiler dans mon sang. Bethany dansait énergiquement contre un garçon que je ne connaissais pas et Neil parlait à des amis lorsque je sentis des mains autour de ma taille. Je sursautais et manquais de renverser le contenu de mon gobelet sur les vêtements de Keith.
- "Oh ! m'exclamais-je. Je suis désolée."
- "Tu t'excuses beaucoup en ce moment ma jolie."
Je continuais de sourire bêtement et le regardais sans sourciller encore déstabilisée par son compliment.
- "Tu viens danser ?" me proposa t-il.
Je le suivais alors, arrivé sur la piste de danse je me déhanchais face à lui plantant ainsi mon regard dans le sien. Au fur et à mesure je pouvais sentir la température monter entre nous. Je passais lentement mes mains sur son torse en remontant vers sa nuque. Il tenait fermement mes hanches et les serrer contre le siennes. Mes mains continuer leur ascension dans ses cheveux. Je le tirais vers moi et fermais les yeux prématurément pour me préparer à la sensation de ses lèvres contre les miennes. Sa présence s'estompa instantanément. Il avait était projeté au sol par Adam.
- "Keith !" criais-je.
Tandis que d'autre personne s'approchaient pour calmer Adam, je le bousculais avec violence et aida mon ami à se relever. Je l'emmenais plus loin et lui donnais de quoi essuyer le sang qui coulait légèrement de ses lèvres. Je ne prononçais pas un mot, il fit de même. J'étais très mal à l'aise, je devais partir d'ici. Je m'assurais que Keith allait bien et demanda à Neil de nous ramener, moi et Beth.
Dans la voiture le silence était pesant, Ma meilleure amie dormait à l'arrière complètement bourrée. J'avais collé ma tête contre la vitre et regardais le paysage défiler. Neil eu le malheur de prendre la parole sans réfléchir :
- "Adam a eu raison de lui mettre une raclé"
- "Pardon ?!" lui demandais-je.
Il arrêta la voiture sur le bas côté.
- "Il t'as touché !"
- "Mais j'étais parfaitement consentante !"
- "Je t'ai vu boire" reprit-il calmement.
- "Ça n'as rien à voir ! Je n'ai bu qu'un seul verre, j'étais parfaitement consciente de mes actes"
- "Tu n'es pas sûre de ce que tu souhaite"
À la fin de sa phrase, je vis rouge.
- "Mais quelle arrogance ! Tu te prends pour qui ?"
- "Pour la personne qui te connaît par coeur et qui est... "
Il hésita puis serra ses poings déterminé.
- "amoureuse de toi..."
C'était trop. Je détachai alors a ceinture et sortit du véhicule. Neil me suivait en criant mon nom. Mes larmes commencèrent à couler. Comment avais-je pu être aussi aveugle ? Mon meilleur ami est amoureux de moi... Je ne pourrais pas lui donner ce qu'il souhaite tout simplement parce que moi-même je ne sais pas ce qu'est l'amour. Neil me rattrapa et se planta devant moi.
À suivre ....................
Bonne lecture, bisous.
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Des mots et des maux..
Lãng mạn"On sait tous que les plus gros cadeaux se trouvent dans les plus petits paquets" Eléonore Bradford. Voici mon nom. Oui, je sais plutôt classique. L'entrée à l'université c'est comme se jeter dans la gueule du loup. C'est accepter de se lancer au mi...