PDV de Neil :
J'étais aussi nerveux qu'Eléonore, j'avais peur qu'elle s'en aille. Depuis quelques jours, j'avais la sale impression qu'elle me filait entre les doigts. Pour ma part, mon amitié s'est brutalement transformé en amour. Ça a été comme un déclic. Une évidence. Elle sirotait son breuvage bouillant et évitait mon regard.
- "Pourquoi ?" commençais-je.
Son regard marron se posa lentement sur mon visage.
- "Pourquoi quoi ?"
- "Tu sais très bien de quoi je parle, ne fais pas l'innocente." rétorquais-je agacé.
Non ! Pourquoi est-ce que j'ai dit ça ? Les mots ont franchis mes lèvres sans mon autorisation et maintenant elle se braque. Elle évita une fois de plus mon regard. Alors que je cherchais une façon de m'excuser, elle répondit :
- "Tu m'as pris de cours, au même titre qu'Adam et Keith."
- "Eléonore, je ne suis pas comme eux." dis-je calmement.
Ma meilleure amie balbutia un « je sais, excuse-moi ». J'ai besoin de sentir ma peau contre la sienne. Une agréable décharge électrique nous traversa lorsque je posais ma main sur la sienne. Elle détourna le regard et continua :
- "Malheureusement Neil, ça n'as rien à voir avec Keith, Adam ou toi. Je ne ressens rien. Je ne veux plus rien ressentir. Je pensais être assez mature pour gérer ce flux de sentiments contradictoires, mais je me suis trompée."
Elle ferma les yeux face à ces souvenirs douloureux.
- "Tu ne pourras pas refuser de grandir toute ta vie." dis je.
- "Je gère comme je peux Neil" s'indigna t-elle.
Touché !
- "Tu dois prendre du recul et accepter qu'on t'aide." répondis-je.
Ses yeux s'assombrirent de fureur.
- "Tu veux m'aider ?" demanda t-elle.
- "Evidemment"
- " Alors ne parle pas de chose que tu ne connais pas" lança t-elle.
Je levais les mains dans les airs en signe d'abandon et soupira de désespoir. Elle se leva posa sa tasse dans l'évier et s'enferma dans sa chambre. Si elle croit que je vais l'abandonner simplement parce qu'elle le demande, elle me connaît mal.
PDV de Eléonore :
La discussion avec Neil m'avait secoué. Il y a des choses dont je ne préfère pas me rappeler. Même si c'est du passé, cela m'affecte toujours. Il ne peut pas me regarder en face et dire ce qu'il aurait fait à ma place quand moi-même je cherche et m'y perds.
Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir parce qu'après tout, il essayait juste de m'aider mais je n'ai besoin de personne c'est quelque chose que je dois régler seule. Je dois l'oublier et pour l'instant je devais absolument me plonger dans mes révisions.
Je dois être au point pour recevoir à la fin de l'année un représentant de ma section. Je dois leur montrer à tous que je mérite d'étudier le droit. J'aimerais me spécialisé dans les affaires internationales. Pour cela je devais passer au moins 1 an à l'étranger, mais je n'ai absolument pas les moyens de partir aussi longtemps.
Mes pensées tournoyaient entre Neil et mon avenir.. Qui sait ? Les deux étaient peut être étroitement liés.
***
En me réveillant, je savais exactement ce que j'avais a faire. Je me frottais les yeux et m'étirais pour essayer de me réveiller le plus vite possible. Je filais sous la douche et détendais mes muscles avec l'eau chaude. Je sortais de cette dernière avec une serviette enroulés autour de ma poitrine et ouvrais mon armoire. J'optais pour un pull rouge bordeaux, un jean slim foncé et des escarpins noirs.
Aujourd'hui je dois changer. Je dois être celle que je veux être. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour ne plus penser à Axel. Il ne fait plus partit de ma vie, de notre vie. Mes blessures sont toujours à vif mais elles sont désormais cacher sous l'armure que je viens de me forger. Je levai alors les yeux vers mon reflet et esquissais un sourire satisfaite du résultat ma détermination est sans faille. Place à la nouvelle moi.
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Voilà !!
Fin du chapitre 10 j'ai decidé de faire changer de personnalité mon personnage de façon brutal car sont passé est trop lourd pour supporter une déception de plus... Qu'en pensez-vous ?
Je poste la suite des que possible bisous.
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Des mots et des maux..
Romance"On sait tous que les plus gros cadeaux se trouvent dans les plus petits paquets" Eléonore Bradford. Voici mon nom. Oui, je sais plutôt classique. L'entrée à l'université c'est comme se jeter dans la gueule du loup. C'est accepter de se lancer au mi...