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Le sang d'Êve

Ulrick était accoudé au bar, son regard était vide, ses iris sombres ne projetaient rien malgré la beauté électrique de ses yeux noirs. Ses cheveux bruns foncés étaient décoiffés, le rendant encore plus séduisant, ils étaient bouclés et une mèche retombait sur son front. Sa chemise blanche était à moitié déboutonnée permettant de voir son torse; une partie magnifiquement bien formée de son corps presque parfait, et tout cela, pour le plus grand plaisir des femmes qui passaient à côté de lui. Mais lui, il s'en fichait. Il n'avait jamais été attiré par elles. Ce genre de femme  ne l’intéressait pas, il les trouvait bien trop, fades et superficielles. Certaines d’entre elles  le trouvaient étrange. Sa beauté impressionnante cachait bien des secrets, son aspect viril et irrésistible à la gente féminine ne le représentait pas. Il n'était pas « comme ça ».

Ulrick se leva et le monde tangua autour de lui, il bredouilla pour lui-même qu'il n'aurait pas dut boire autant. Une femme s'approcha de lui et l'aida à se tenir debout en remarquant qu'il était près de tomber. Elle avait de grands yeux verts, des cheveux noirs, une bouche pulpeuse parée d'un rouge sanglant. Elle lui sourit amicalement dévoilant une dentition parfaitement blanche et éclatante. Ulrick, lui, ne put qu'émettre un grognement en guise de réponse.

-Tu ne pourras pas conduire dans cet état Ulrick, lui dit-elle d’une voix douce.

Comment connaissait-elle son prénom ? L'avait-il rencontré au part-avant ?

-Je te ramène

Elle l'aida à marcher jusqu'à la sortie et à sa voiture, le mis sur le siège passager puis partit devant le volant. Le trajet fut silencieux. Elle le ramena chez lui, pris la clef de l'appartement à l'endroit où il la cachait pour que personne ne la trouve et l’emmena dans sa chambre. Elle retira ses chaussures, le coucha sur le lit. Elle semblait tout savoir de lui. Elle était à son aise dans le petit appartement comme si elle était dans le sien. Elle savait où était chaque petite chose, de ses chaussettes à ses costards et pourtant, il ne l'avait jamais vu...

Ulrick se réveilla, les rayons brulants du soleil lui cinglèrent presque le visage. Il n'ouvrit pas les yeux, se contentant de s'asseoir sur son lit, le dos face à la fenêtre. Il mit son visage dans ses grandes mains moites. Son souffle était bruyant, irrégulier. Il n'était pas bien ce matin, c'était peut-être dû à sa soirée quelque peu arrosée. Un mal de tête insupportable martelait son crâne comme lui assenant des coups de massues par milliers. On n'entendait rien à par son souffle cassé. Le vent était persistait inexistant, l'air ambiant était brulant, étouffant, insupportable.

Ulrick se leva, alla à sa salle de bain et partit sous une douche froide. L'eau apaisa sa respiration haletante et ces céphalées assommantes. Elle dévalait le long de son corps tout habillé et son tee-shirt gris lui colla à la peau, perdant progressivement son opacité et laissant alors transparaître son torse. Ses cheveux s'aplatirent sur son crâne, des gouttes d'eau roulèrent sur ses longs cils noirs pour retomber sur ses joues à la peau presque sans défauts. Ses lèvres entre-ouvertes laissaient passer l'eau qu'il recrachait par moment. Après quelques minutes, il sortit de la douche, prit une serviette et sécha ses cheveux qui remontèrent en de petites boucles sur son crâne. Il avait reçues de sa mère des origines espagnoles. Il était métis, un métis aux yeux noirs, aux cheveux bruns foncés, au physique aguicheur et au visage angélique. Pourtant, il étonnait souvent les gens avec son caractère blasé et presque mystérieux. Ulrick était différent, il n'était pas comme on pensait qu'il était. Vu par ceux qui ne le connaissaient pas il était le garçon superficiel, parfait ou alors le garçon « cool »  mais à l'intérieur, il était simple, simple et timide.

Il retira ses vêtements mouillés et se changea rapidement.

Il retourna dans sa chambre mais, entré, les rayons du soleil lui flagellèrent presque la peau. Il se précipita vers sa fenêtre et la ferma. Les ténèbres l'enveloppèrent et il fut soudain emplit d'un sentiment de bien-être intense. Sa respiration irrégulière à son entré dans sa chambre s'était calmé, une fraîcheur s'était emparé de son être. Il se sentait bien. Ulrick n'avait jamais eu ce genre de crise au part-avant, il supposa que son asthme en était la cause. Il ne s'en en préoccupa plus après avoir pris quelque bouffée de son inhalateur. La rentrée était dans une semaine, il allait en terminale. Dans son lycée il avait toujours fait partie des plus populaires. C'était à cause de son apparence presque parfaite, de son visage séduisant et de son corps d’adonis. Il avait toujours eu des résultats passables, il n'avait jamais eu de problèmes scolaires, de notes catastrophiques, il était juste « bon ».

Ulrick, presque mort- Les âmes sœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant