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2. Que s'est-il passé ?

Elena

Allongée dans le sofa, je regardai Stefan qui s'avançait vers moi, muni d'un plaid en laine dans les bras, qu'il vint déposer sur moi en m'embrassant le front. Je me redressa pour me retrouver en position assise, en essuyant les quelques larmes qui ne quittaient pas mes yeux.

— Je ne comprend pas, Stefan.

— Moi non plus, ma puce. Nous ne comprenons pas. Bonnie a lancé un sort sur Sam, pour essayer de capter quelque chose d'anormal. Et elle n'a rien trouvé, rien du tout. Ne te vexe pas Elena mais... Tu es sûre d'avoir vu ses yeux ?

— Tu ne me crois pas ?! Je ne suis pas folle, même Damon les a vus. C'est même lui qui les a remarqué le premier !

— Oui, bien sûr. Excuse-moi, dit-il en me prenant dans ses bras.

Au bout de quelques minutes dans cette position la plus confortable pour moi, ce fut le bruit de la porte qui s'ouvre qui nous fit sursauter. J'aperçus Jeremy qui, dès qu'il me vit, se précipita vers moi pour m'enlacer. Stefan se recula, gêné.

— Elena... Tu vas bien ?

— Ça va mieux, merci, répondis-je sans en être vraiment sûre.

Bonnie apparue à son tour dans la pièce, puis salua son copain d'un sourire.

— Coucou. Ma belle, désolée, je ne trouve absolument rien de suspect chez Sam... De même pour Alaric. J'aurai voulu trouver quelque chose pour vous aider toi et Stefan.

— Je... Ce n'est pas grave. Est-ce qu'on peut aller le voir ? demandais-je.

— Oui bien sûr, il n'en reste pas moins ton fils !

Bonnie me gratifia d'un large sourire que je rendis en me relevant du canapé. Suivie par Stefan, j'avançais rapidement jusqu'à arriver dans la chambre de Sam pour le prendre délicatement dans mes bras. Je l'enlaçais, et Stefan arriva pour une étreinte à trois. Cette position me rendit plus que heureuse. Jamais depuis la découverte de la véritable nature de Stefan je n'aurais cru avoir un enfant autrement que grâce à l'adoption.

D'un coup, sans que je ne m'y attende, Stefan se recula violemment en fixant la porte de la chambre.

— Stefan ? Qu'y a-t-il ?

— Je... J'ai entendu quelque chose, et je ne suis pas sûr que cela vienne d'en bas, répondit-il à l'affût du moindre autre bruit.

Un cri retentit en dessous de nous, et d'un coup de vent Stefan était déjà partit. Mon pouls commençait à accélérer, et Sam à pleurer. J'essayais de le calmer avec des "chut tout va bien" et des câlins, mais rien n'y fait. Je ne pu m'empêcher de vérifier la couleur des yeux de mon fils. Je fus rassurée de voir le vert des yeux qu'il avait prit de son père. Je ne savais pas quoi faire. Rester ici avec Sam ? Aller voir ce qu'il se passe dans le salon avec ou sans lui ? Je soufflais un bon coup. J'avais trop peur de partir sans, et qu'en le retrouvant, le noir ait retrouvé ses pupilles. Doucement, j'avançais jusqu'à la sortie de la chambre, aux aguets. J'avais peur que la femme de l'autre nuit m'attende juste derrière. Heureusement ce ne fut pas le cas, et je me précipita vers les escaliers pour les dévaler, craignant le pire.

Mais j'aurais dû peut-être rester en haut. J'étais à peine arrivée en bas que je me retenu de hurler. Je tenais la tête de Sam près de moi et laissais quelques larmes s'échapper sans que je ne les en empêche. Caroline arriva à mes côtés et me demanda gentiment de lui donner mon fils. Une fois fait, je me précipita sur le corps de Bonnie, gisant à terre, le cou remplit de sang. Damon, penché sur elle, mordit son poignet et le ramena à la bouche de sa meilleure amie. Jeremy, lui, les larmes aux yeux, s'était assis derrière la tête de sa petite amie, et avait pris sa tête contre son torse.

— Allez, Bonnie... Bois ! s'exclama Damon.

Stefan était à côté d'eux, se tenant la tête entre les mains. Tyler avait rejoint Caroline qui tenait Sam, et lui caressait la tête en l'embrassant sur le front.
La sang de Damon s'infiltra dans la gorge de Bonnie, qui se mit à tousser difficilement et à ouvrir les yeux. La plaie sur son cou disparut petit à petit. Lorsqu'elle se redressa, elle vit Jeremy derrière elle et se précipita dans ses bras en pleurant. Elle touchait sa gorge, et se tourna vers Damon en lui adressant un remerciement d'un signe de tête.

Je vins à côté d'elle et me mit à l'enlacer à mon tour.

— Que s'est-il passé, Bonnie ? demandais-je doucement.

— Je sais pas exactement... J'ai ressentit comme un froid glacial dans mon dos, avec un mauvais pressentiment, et avant que je ne puisse me retourner j'ai sentit quelque chose de froid déchirer ma gorge... dit-elle en frissonnant.

J'allais parler, mais Caroline m'interrompit de sa voix effrayée :

— Oh mon dieu... Elena...

Mon cœur fit un bond et je fis volte-face brusquement. Et je m'arrêtais pendant un instant de respirer en apercevant la même femme qu'hier soir, un large sourire en fixant quelque chose. Ou plutôt quelqu'un ; Sam. Il avait retrouvé ses yeux noirs foncés et s'était retourné pour regarder la mystérieuse femme et avait tendu ses bras vers elle. Je n'osais rien dire, jusqu'à-ce qu'elle commence à s'avancer dangereusement vers lui.

— Non ! m'exclamais-je soudainement, faisant un pas en avant moi aussi.

Cela n'avait pas non plus plu à Stefan, qui se jeta sur elle, la bouche grande ouverte, les crocs à découverts. La femme n'avait pas vu le coup venir mais quand elle sentit les crocs plantés dans son cou, elle se mit à sourire d'un sourire qui ne disait rien de bon. Stefan, lui, se mit à écarquiller les yeux et se dégagea rapidement avec du sang d'une couleur du même noir des yeux de Sam. Stefan était presque en train de s'étouffer, couché au sol.

J'eus un autre haut-le-cœur en regardant la femme lécher le couteau remplit de sang - celui de Bonnie sans doute - après avoir rigolé sèchement. Le sang goutait au sol, et la femme disparut, faisant s'endormir directement Sam dans les bras de Caroline, d'une manière tellement brusque que je cru d'abord qu'il s'était évanoui. Damon rejoignit Stefan qui commençait à se calmer et lui tapota l'épaule d'un geste fraternel que j'adore.

Tyler s'était lui avancé vers l'emplacement de la femme et regardait le sol en fronçant les sourcils.

— Euh les gars, je voudrais pas vous alarmer mais vous devriez venir voir ça.

Tétanisée de peur, je n'avais pas bougé depuis l'arrivée de cette femme. Rejoignant les autres, qui disaient des choses comme "merde..." ou encore "ça veut dire quoi ce machin ?", et observa les lettres qu'avaient formé le sang de Bonnie. Je lu la phrase "Blood will flow" soulignée. Et si je ne me trompais pas, cela pourrait tout changer. Et nous sursautons tous en même temps en entendant une voix s'élever au loin.

Le sang coulera.

NDA↯
Désolée pour l'attente. Mais j'ai pris énormément de plaisir à écrire la fin de ce chapitre !
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