Je suis tombée dans un cercle vicieux

Chapitre 17 : Chaque soir

3 semaines plus tard.

Je vais vous résumer mes trois semaines. Donc, elles étaient plutôt bien. Mais... il y a toujours une négativité. Monsieur Lacore, mon amant, m'a fait la morale encore une fois. Après ça, il ne cessait pas pour autant de me regarder insistement. Troublant. Je pense que c'est un homme qui ne veut pas se faire détester. Il faisait comme si de rien, comme s'il ne m'avait rien dit enfin... ça l'empêchait pas de me faire des remarques devant toute la classe. C'était pas tout le temps mais il le faisait.

De mon côté, je vais bien du moins j'essaie maintenant. Il devient de plus en plus omniprésent dans mon esprit. C'est pas très bon signe. Je me sens également de plus en plus mal. Mais, je dois faire avec. Je me hâte des vacances. Encore quelques jours et je suis de nouveau vacancière.

Sinon, à propos de lui, j'ai entendue qu'il avait réussi à faire pleurer une fille. Il a été trop loin dans les mots. Quand je vous dis qu'il peut être blessant ! Croyez-moi.

"Ça va ?" questionnait Cerise.

"C'est les vacances dans une semaine." répondais-je, avec monotonie.

"Je vois... tu t'es couchée tard !"

"T'as tout compris."

Ce qu'elle ne savait pas, c'est que je commençais à pleurer pour lui. Je me sens vraiment mal. On en a pas reparlé de ça puisqu'elle croit sûrement que c'est passagère. Mais elle m'a dit que si après les vacances, si je pensais, si je l'aimais toujours... elle m'a dit que j'étais foutu. Rassurant, non ?

"J'ai envie de changement." lançais-je.

"Quel changement ?" demandait-elle.

"Mes cheveux."

Nous étions assise sur un banc au soleil dans la cour du lycée. Rare sont les temps ensoleillés ici. Nous reprenons qu'à 9h00. Le soleil n'a pas de prix.

"Ce mélange de frais et de chaleur, c'est tellement bon !" disais-je, avec exaltation.

"J'avoue." répondait Cerise.

"J'ai faim."

J'ouvrais mon sac pour en sortir ma boîte de céréales. Petite boîte, tout de même.

"Oh June ! Regarde, qui arrive tel un prince charmant avec son manteau-"

Je faisais craquer mes céréales sous mes dents pour essayer de rester.... zen ?

Je lui mettais un coup de poing dans la cuisse.

"Aïe !! Mais t'es folle ... de luiiii." chuchotait-elle.

"Mais tu continues en plus mais c'est une blague."

"Bonjour !" disait-il, en arrivant près de nous.

Je levais la tête. Je lui répondais également. Mais, il se stoppait devant nous.

"Hm, June !" faisait-il, regardant mes céréales.

"Vous en voulez ?" questionnait Cerise.

"Oh nan ! Je dois garder la ligne." souriait-il.

"Ouais... pour votre corps de rêve." chuchotais-je.

"Qu'est-ce qu'il y a June ?" souriait-il, toujours.

"Oh rien... Hein ? Heu ? Quoi ? Oui." bafouillais-je.

"Allez travailler monsieur, c'est bon pour la santé ça !" ricanait Cerise.