Broken Heart

Chapitre 6 : "Combattre jusqu'au bout"

Le vide. L'obscurité. Je ne me souviens de rien après mon agression. La seule chose qui m'a maintenue en vie devait sûrement être la voix qui résonnait dans ma tête pendant que je perdais conscience.
Je l'entends toujours, mais cette fois ci, elle est à côté de moi. Je suis allongée au sol. Ma vue reste brouillée et je n'est pas la force de me relever. J'aperçois deux personnes à quelques mètres de moi.
Inconnu: Tu m'en dois encore la moitié !
L'autre: Je sais, je sais. Laisse moi encore un peu de temps ! Je te demande juste de la laisser en dehors de tout ça. Cette histoire ne la concerne pas !
Je remue le pied droit, puis le gauche et tente de me lever. En vain. Mon portable tombe sur le trottoir en laissant derrière lui un bruit sourd.
L'autre: Elle se réveille, tu ferais mieux à partir avant qu'elle ne te voit.
L'inconnu ricane. Un coup fuse. L'autre tombe à terre tandis que son agresseur s'enfuit à toutes jambes en direction de la gare...

La clé tourne dans la serrure métallique en me sortant de les souvenirs. La cellule s'ouvre et le gardien entre, une gamelle à la main.
Lui: Alors, on a faim ? Tiens mon chien, prend ton repas!
Il jette l'écuelle sous mon nez alors qu'un sourire narquois se dessine sur son visage.
Je lui lance un regard assassin. Il se rapproche de moi, attrape les poignées et me plaque contre le mur humide de la prison.
Lui: Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?
Il glisse sa main dans mon dos et ressert son étreinte. Il colle sa bouche à la mienne tandis que je tente de me débattre. Mon pouls s'accélère. Je parviens à me dégager et lui décroche un coup de poing dans la  mâchoire. Il recule aussitôt et relève la tête, dévoilant ses yeux rouges et son regard fou.
Lui: Tu veux jouer. Alors on va jouer.
Il s'avance de nouveau.
Moi: Tu n'as pas le droit !
Lui: C'est ta parole contre la mienne. En qui crois tu qu'il vont avoir confiance ?
Il attrape mes cheveux et me tire vers lui jusqu'à ce que je dois à sa hauteur. Il s'apprête à m'embrasser de nouveau quand je glisse la main au niveau de sa hanche et me saisit de son tazer électrique. Tout ce passe en une fraction de seconde. Un cri. J'ai tiré sur lui. Il s'effondre au sol tandis que je lâche l'arme. Je regarde le corps de l'homme se revulser. Un deuxième gardien entre et contemple l'ampleur de la situation. Il lance un rapide coup d'oeil à son collègue étalé par terre, inconscient, puis se rue sur moi pour me passer les menottes avant d'appeler du secours.