21 août 2015

16 3 0
                                    

Je mets au propre les notes que j'ai prises pendant l'interrogatoire de la famille Linet. Voici le résumé que j'ai pu faire :

« Du plus loin que nous nous souvenons, c'était en décembre que tout a commencé, enfin quand Amélia nous a parlé du démon. La première fois, c'était une nuit, je me souviendrai toujours de ce cris qu'elle a poussée... Mon mari est resté au lit bouche bée, tandis que d'un saut j'ai couru pour aller la rejoindre. Elle était en boule dans son lit, dans un coin du mur. Je me suis approché d'elle en lui disant « Qu'y-a-t-il ma puce ? Tu as fait un cauchemar ? », Elle a alors levé la tête et a marmonnée, le seul bout de phrase que j'ai compris fût « Il veut tuer, il va me tuer ». J'ai dû rester auprès d'elle toute la nuit. Par la suite, Amélia a totalement changée, elle est devenue distante, paranoïaque et... folle. Au fur et à mesure que les semaines passaient, le lycée nous appelait comme quoi Amélia séchait les cours. Mais je crois que le pire des appels fût quand on me dit au bout du téléphone « Votre fille est sortie en courant en plein cours, nous l'avons retrouvée dans les toilettes accroupie et sanglotant », C'est à ce moment-là que nous avons décidé de l'emmener dans un hôpital psychiatrique. Nous sommes allé la voir chaque jour, elle nous disait qu'il fallait qu'on la sorte d'ici, que le démon allait la retrouvée et qu'elle ne pourrait pas cette fois s'échapper de ses griffes. Nous ne comprenions pas... Nous ne savions pas... 2 semaines après l'avoir mise là-bas nous avons reçu un coup de fil qui nous disait de venir à l'hôpital. Quand nous sommes arrivés, nous avons vu notre fille dormir sur son lit, des traces de griffes sur ses bras, d'énormes griffes, c'était horrible... C'est alors que nous avons commencé à la croire, à avoir peur avec elle quand elle rentrait de l'école avec une nouvelle blessure dans le dos, quand c'était l'heure de se coucher. Nous avions tous les trois peur... »

Je n'ai pas pu avoir plus d'information aujourd'hui, les sanglots entre chaque mot ont fait que la séance a duré très longtemps.

Ce qui m'a été raconté aujourd'hui ne me convient pas... J'ai certes, des informations mais j'ai l'impression qu'elles ne me mèneront à rien. Je me sens patauger dans cet océan si profond et complexe. Je me sens si prête du fond que je ne peux voir et à la fois si éloigné que je pourrais me noyer à n'importe quel moment. Que c'est complexe de se trouver devant tant de mystère, que c'est décourageant de se sentir impuissante. Les histoires de meurtres entre amants me manquent déjà...

Il est actuellement 2h du matin, la fatigue commence à prendre le dessus. J'ai pu au moins faire mon rapport.

Don't search anymore, i'm behind youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant